JoBerg2C 2016, jour 9 – la fin !

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JoBerg 2C, étape 9 : Jolivet-Scottburgh

Épilogue de cette JoBerg2C 2016, la dernière étape permettant de rejoindre les côtes de l’océan indien et les plages de Scottburgh était également la plus courte et la plus facile avec un profil globalement descendant. Néanmoins, cette étape nous aura réservé quelques surprises…

Texte : Fred Ischard – Photos : Emgatland.com

Comme prévu, il fait un temps couvert et maussade ce matin avec un fort vent assez froid. Pas de quoi arrêter la motivation des concurrents de la JoBerg2C, les visages sont marqués, fatigués mais tous veulent atteindre le but ultime de cette aventure : rejoindre la plage de Scottburgh.

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Départ à 7h, ce fut la dernière nuit sous tente et notre dernier paddock, à peine le temps d’y penser que le départ est donné. On sent une certaine nervosité, chacun cherchant à se placer au mieux pour se protéger du vent, d’autres manquant un peu de lucidité. Le peloton ne mettra pourtant peu de temps à se morceller, la fatigue se ressent dans les organismes et dès que la course se durcit, le rythme devient difficilement soutenable.

En fait, ce sont les premiers singletracks, survenant assez tôt sur le parcours, qui vont étirer les différents pelotons car l’organisation a de nouveau pris soin de répartir les départs en six vagues décalées. La première difficulté du parcours, le Clint’s Climb va ensuite véritablement scinder les groupes ; ce n’est pas une ascension longue et difficile, plutôt roulante d’ailleurs, mais suffisamment difficile pour y effectuer de premiers écarts.

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L’allure est très très rapide, un vent fort favorable facilitant la progression des coureurs. On poursuit ensuite sur des pistes sillonnant de vastes plantations de canne à sucre, une végétation dense qui vient parfois nous fouetter la figure. Nous voici maintenant dans la réserve naturelle de Vernon Crooke’s, de vastes monticules de cailloux à franchir, des petites montées techniques qui obligent presque à poser pied, même pour les meilleurs.

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Nous sommes à mi-parcours, l’allure ne faiblit pas, les sections descendantes et les singles se poursuivent, le terrain devient de plus en plus sablonneux, de nombreux pièges dont certains vont en faire les frais en partant à la faute.

12 derniers kilomètres, on sent enfin l’air iodé de l’océan. Encore quelques grimpettes à franchir et il ne nous restera plus qu’à savourer les dernières longueurs d’un sacré beau périple. Voici la N2, l’autoroute reliant Durban à Cape Town, on longe cette voie routière par un joli sentier ludique. Reste encore 3kms et nous voici sur la dernière surprise que nous réserve ce parcours, un très long pont flottant d’un kilomètre sur un bras de mer, c’est assez étroit et ça bouge beaucoup, de plus les fines pluies s’abattant sur le parcours depuis le départ rendent ce passage très délicat. Difficile de ne pas tomber à l’eau et d’y faire de magistraux plongeons ! C’est aussi un petit peu l’objectif de ce point spectaculaire qui clôt ce parcours. Les 50 derniers mètres et voici cette ligne d’arrivée finale franchie, tout juste à proximité de cette plage et de ces énormes vagues que forment l’océan… Il pleut, le temps est très maussade mais qu’importe, le défi est réussi.

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Malheureusement, 30% des participants n’auront pas bouclé l’intégralité des 9 étapes de ce JoBerg2C 2016 mais tous peuvent avoir la satisfaction d’être allés au bout d’eux-mêmes. 32h30 heures, c’est le temps nécessaire qu’il aura fallu au team Nad, les vainqueurs de cette édition, pour boucler les 899kms du parcours. Le team Telkom l’ayant emporté l’an dernier prend cette fois la seconde place devant le team Thule-Pyga. Il faudra le double de temps pour la dernière équipe qui aura bouclée l’intégralité du parcours en 64 heures.

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En catégorie mixte, le niveau fut extrêmement relevé avec une bataille chaque jour qui aura duré jusque la dernière étape, c’est finalement le team Dorma-USN qui aura le dernier mot devant Bicycle Company-Mitas et Valencia- Lanham Love.

Le clap de fin fut finalement assez bref, pas de cérémonie de clôture, des podiums assez rapidement effectués et un paddock un peu étriqué aux abords de cette plage de Scottburgh, c’est un peu dommage. Une fin un peu plus festive à l’image de cette magnifique semaine vécue aurait été la petite touche finale d’une épreuve hors normes.

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En effet, ce JoBerg2C fut une très bonne surprise, une épreuve à l’échelle nationale proposant 9 jours de course avec des prestations de très haut niveau comme il ne nous est pas si souvent proposé. Certes, on ne dort pas dans des hôtels, on reste dans des hébergements sous tente avec des matelas confortables fournis dans des bivouacs tous aussi variés et charmants les uns que les autres, ça fait également partie intégrante de notre voyage très coloré.

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Concernant la restauration, on peut confirmer que c’est du très haut niveau en nous proposant chaque jour des multitudes de plats savoureux et variés qui nous changent totalement des traditionnelles assiettes de pâtes et autres féculents en sauce. Ici la grillade était au coeur de la restauration. Côté gourmandise, on était également très gâté avec une multitude de confiseries, pâtisseries et viennoiseries en tout genre mais ne vous inquiétez pas, nous n’avons pas pris un gramme !

Côté parcours, on ne peut pas cacher que les tracés sont globalement très rapides et qu’il vaut mieux avoir de bonnes cuisses et les braquets qui vont avec mais force est de reconnaître les efforts effectués par les organisateurs pour nous faire emprunter un maximum de sentiers possibles qui représenteront quand même 25% du parcours. Nous avons affaire à de vrais vététistes mais nous ne sommes pas en haute montagne et il est difficile de dénicher des tracés techniques de bout en bout tout en nous proposant un parcours unique en ligne reliant le centre du pays à l’océan. Mention spéciale tout de même aux étapes 4, 7, 8 et 9 qui furent simplement splendides. A cela se rajoute la diversité des paysages rencontrés et le dépaysement total, nous avons forcément été comblés.

Côté organisation enfin, c’est simplement digne des grosses organisations de type « Epic », nul doute que l’on retrouve les mêmes ingrédients qu’une Cape Epic avec un tarif nettement plus abordable et une touche locale plus colorée à tout niveau que ce soit. Cette épreuve manque encore d’envergure internationale, ça se ressent avec une atmosphère très conviviale et locale, certainement plus de 80% des participants étaient sud-africains mais elle mérite d’être reconnue un peu plus hors des frontières du continent africain.

Voici donc un très joli périple bouclé, une très belle aventure méritant vraiment le coup d’être vécue au moins une fois, l’Afrique du Sud est un pays magnifique qui nous réserve beaucoup de surprises et des paysages très différents de jour en jour…. A vous de vous lancer dans l’aventure. Plus qu’une épreuve, c’est un grand voyage enrichissant !

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