MEDITERRANEAN EPIC, ÉTAPE FINALE + VIDEO

Med Epic 2019 : étape 4, un final en apothéose

Nous voici au 4e et dernier jour de course sur ce Med Epic. On nous propose à nouveau une jolie boucle de 50 kilomètres autour d’Oropesa, la plus courte de l’épreuve mais qui va nous réserver de jolies surprises.

Par Fred Ischard – Photos Mediterranean Epic

Dernier départ sur l’esplanade qui longe la plage de la Concha, le soleil est à nouveau présent avec 10 petits degrés et une légère brise. Le speaker enflamme le site de départ où sont massés près de 800 coureurs… Le décompte commence, 5 minutes puis une minute, les dernières secondes s’égrènent et nous voici élancés à l’assaut des 50 kilomètres et des 1500 mètres de dénivelé prévus. Tout d’abord, c’est la terrible rampe de départ que l’on aura gravi à 3 reprises lors de ce Med Epic 2019, les pentes à plus de 20% par endroits font vraiment mal aux jambes en ce quatrième jour de course. Après ce premier kilomètre piquant, on poursuit les 10 kilomètres suivants intégralement identiques au premier jour. On sait donc ce qui nous attend en guise de première ascension du jour, 5 kilomètres sur une petite route pour s’élever à 300 mètres d’altitude.

Au sommet, on plonge dans une magnifique descente sur un single que l’on connaît et qui a été nettoyé par le passage de 500 coureurs lors de la première étape, on peut donc se lâcher un peu plus et suivre la trace propre. Les 15 premiers kilomètres sont bouclés, on quitte maintenant le parcours emprunté le premier jour et on enchaîne sur la 2e ascension de la matinée, 3 kilomètres sur un chemin technique, cassant voir trialisant par endroits, difficile de rester sur le vélo et il faut mettre beaucoup d’énergie pour parvenir au sommet. Nous voici à nouveau à 300 mètres d’altitude et on rebascule sur une descente pas très longue, assez cassante et large, plus rapide par endroits et nous menant au premier ravito. Il nous reste 30 kilomètres à effectuer, on s’attaque maintenant à la principale difficulté du jour, la plus longue de ce Med Epic, il nous faut gravir 550 mètres de dénivelé sur une piste longue de 6 kilomètres pour se hisser au sommet du Pic del Bartollo et de ces fameuses antennes télécommunication, c’est le plus haut sommet de la région du haut de ses 720 mètres d’altitude. En somme c’est un lieu incontournable de ce Med Epic mais également du Med Xtrem qui se déroulera du 5 au 7 avril 2019. L’ascension est irrégulière avec une succession de raidillons et de replats permettant de relancer l’allure. Notre piste traverse le parc naturel du désert de Les Palmas, on se croirait en Provence au milieu des pins avant d’avoir une magnifique vue sur la mer Méditerranée lors des 2 derniers kilomètres d’ascension. Le moment phare de cette ascension reste la rampe finale qui s’élève à 30% où se trouvent massés de nombreux spectateurs, chaude ambiance au sommet Del Bartollo. Nous sommes à mi-parcours et pas mal de coureurs n’hésiteront pas à s’arrêter pour profiter de ce magnifique panorama qui s’ouvre devant nous, une vue aérienne sur toute la Costa Azahar et de ses stations balnéaires : Benicarlo à notre gauche, Oropesa et Benicàssim en face de nous et la ville portuaire de Castellon à notre droite.

Place à une longue descente pour plonger sur Benicàssim. On dévale d’abord une petite route sinueuse avant de retrouver un chemin sablonneux et cassant nous menant au second ravito du jour. On entame les 15 derniers kilomètres et on affronte la dernière difficulté du jour, une montée plus courte mais sur un sentier très trialisant qui va nous obliger à poser pied sur une petite moitié d’ascension. On bascule sur une descente très technique et nous voici maintenant le long du littoral pour pour les 10 derniers kilomètres. On roule d’abord sur une piste cyclable avant d’emprunter un joli chemin côtier au milieu de petites criques qui bordent le littoral sauvage entre Benicàssim et Oropesa. On se retrouve à proximité du site de départ et petite surprise de l’organisation, on nous fait traverser les 500 mètres de la plage de la Concha, un peu à l’image de la plage de la Galliote sur le Roc d’Azur, ça procure une sensation sympa que de traverser une plage et de rouler au plus près de la Méditerranée, véritable image de l’épreuve, c’est un joli symbole. Allez, on entre dans les 3 derniers kilomètres à dérouler sur une corniche puis sur l’esplanade du front de mer qui traverse toute la station balnéaire d’Oropesa. Voici la ligne d’arrivée finale jugée au cœur de la Marina d’Or dans une ambiance de feu ! Concert, paëla géante, grand soleil, tout est prévu pour que le final de l’épreuve reste un grand moment. Remise de la médaille finisher, l’accomplissement pour beaucoup de coureurs d’être allé au bout de l’effort et d’avoir affronté les 250 kilomètres du parcours sur un terrain particulièrement cassant et hostile.

Côté course, on a aura encore assisté à une lutte entre espagnols et italiens. Au terme de 2h14 de course, c’est un sprint qui va départager les trois premiers coureurs, l’espagnol Ivan Diaz du team Culturbike remporte cette dernière étape devant l’italien Fabian Rabensteiner du team Trek Selle San Marco et David Valero du team MMR. Sans avoir remporté de victoire d’étape, en faisant preuve de régularité étant constamment aux avant-poste, c’est ce dernier cité qui remporte cette 2e édition du Mediterranean Epic et qui succède à Jordan Sarrou au palmarès de l’épreuve. Fabian Rabensteiner aura tout tenté mais échoue à la seconde place à 12 secondes du vainqueur. Le coureur du team Scott Buff, Francesco Guerra complète le podium à 1 minute 20. Chez les dames, nouvelle victoire d’étape pour Ramona Forchini qui remporte aisément ce Med Epic devant l’autrichienne Elisabeth Osl à 24 minutes et l’estonienne Greete Steinburg à 29 minutes.

On a beau chercher dans tout les sens, on ne peut absolument pas trouver un seul reproche à cette épreuve. Tout d’abord le tarif d’inscription qui est très correct au regard de ce que l’on peut trouver sur les autres épreuves par étape du calendrier. Ensuite, l’accueil particulièrement chaleureux, on se retrouve avec un package d’inscription bien fourni : plaque de cadre, double dossard, échantillons de barres et gels énergétiques mais surtout un maillot cycliste de très grande qualité aux couleurs de l’épreuve. Côté parcours, rien à redire, plutôt bien proportionnés, les montées sont globalement roulantes laissant ensuite place à des descentes techniques sur un terrain de jeu local bien cassant il faut le reconnaître. Trois étapes moyennes distance et une étape plus longue mais plus facile permettent de concilier efforts physiques, plaisir de pilotage et petit défi de début de saison accessible à tout public pour peu que l’on s’y prépare un minimum (on ne parle pas non plus d’une prépa type Cape Epic non plus mais plutôt de quelques bases foncières et techniques). Les ravitos ne sont pas extrêmement garnis mais on y trouve l’essentiel avec eau, coca, boisson iso, fruits frais et secs. Par contre, les ravitos d’arrivée sont juste exceptionnels avec des pâtes avec choix de sauces variées, tous types de gourmandises, le fameux Jamon (jambon cru) local, des fruits et même pizzas lors de la seconde étape. L’ambiance est vraiment chaude, à l’espagnole quoi et l’organisation est vraiment sérieuse…

En résumé, on ne recommande que très vivement cette magnifique épreuve de début de saison qui en seulement deux éditions à réussi à s’implanter comme un événement incontournable dans la péninsule ibérique. Aucune fausse note, c’est juste une des rares épreuves parfaites que nous ayons pu découvrir… N’hésitez pas et réservez cette épreuve à votre calendrier pour 2019, vous ne serez pas déçu !

Infos et résultats : www.mediterraneanepic.com

Voir aussi :
Mediterranean Epic, étape 3 + VIDEO
– Mediterranean Epic, étape 2 + VIDEO 
– Mediterranean Epic, c’est parti ! + VIDEO
– Mediterranean Epic, Sarrou et Koretzky au départ

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