IRONbike, Jour 6

IRONbike, étape 5 : Prali/Villaretto

Aujourd’hui, 5e étape entre la station ski de Prali et le village de Villaretto sur un parcours de 74 kilomètres cumulant 3500 mètres de dénivelé comprenant la redoutable ascension du Colle Albergian. On part d’entrée de jeu pour une boucle de 25 kilomètres chronométrée comportant une longue ascension de 1000 mètres de dénivelé suivie d’une jolie descente.

Par Fred Ischard

Allez, c’est parti je m’élance sur les deux premiers kilomètres sur asphalte qui serviront d’échauffement avant d’attaquer le chrono par une piste en cailloux avec des pentes nettement plus raides. Après 5 kilomètres, nous voici déjà remontés à 2000 mètres d’altitude ! Je prends le parti pris de ne pas m’affoler et de mettre un petit rythme sans tout donner sur ce début de chrono très physique et déjà bien éprouvant. Un peu de récupération sur un replat puis je quitte la piste pour un single raide plein d’épingles où il est très difficile de rester sur le vélo, c’est très physique mais ça me plaît beaucoup et là où beaucoup posent pied à terre, je m’efforce de faire l’effort à vélo et rattrape le temps perdu sur la piste. On roule ensuite sur une crête, c’est particulièrement joli ce sentier de montagne avant de boucler l’ascension par un petit portage d’une bonne dizaine de minutes au milieu d’un tas de pierres, je dois lutter pour conserver ma 13e place face à un polonais particulièrement costaud sur les portages. Nous voici au sommet du Bric Rond à 2400 mètres d’altitude, le point culminant du domaine skiable de Prali. Place à la descente pour revenir au village de Prali. Superbe descente pas trop engagée à part un beau pierrier, la fin de cette descente est un long schuss exactement identique au final de l’étape 4.

En bas, premier ravito après ce violent effort où je réalise le 16e temps. On remonte maintenant 800 mètres de dénivelé mais… en télésiège cette fois pour nous faire profiter d’une descente 100% plaisir dans le Bike-Park de Prali sans nous faire remonter la piste que l’on a déjà gravi durant le chrono. Je profite d’un peu de temps sympa avec un autre français présent sur cet IRONbike en la personne de Benoît Vaxelaire actuellement placé en 7e position, on effectue une descente prudente en se faisant plaisir puis on quitte définitivement la station par une montée raide se terminant par un portage et un passage dans de raides prairies à vaches, je m’efforce de m’économiser sur cette liaison mais c’est horriblement casse-pattes. Bascule rapide puis on remonte à nouveau, on va évoluer dans un décor plus alpin et moins sauvage entre 1500 et 1700 mètres d’altitude. Deux montées plus tard, c’est reparti pour 200 mètres de dénivelé avant de plonger dans la vallée du Germanasca.

On arrive du coup au pied de cette mythique ascension du Colle Albergian, la première partie de montée sur route le long d’un joli torrent est très sympa avec plein de cascades et de chouettes hameaux dont celui de Massello ou encore de Balsiglia d’où est donné le départ chrono et où se trouve notre second ravito du jour. J’appréhende beaucoup ce chrono très particulier car très pédestre. Un petit arrêt s’impose pour bien se préparer puis c’est parti pour une quinzaine de kilomètres avec 1h30 à 2 heures de portage pour monter au sommet à 2700 mètres d’altitude, on a donc 1400 mètres de dénivelé à gravir. Allez je m’élance, ça part direct en portage sur du cailloux glissant, ensuite ce sera alternance entre roulage et poussage sur un sentier de randonnée montagne. Cette montée dans ce décor est juste fabuleux… quand on se sent bien mais malheureusement ce ne sera pas le cas du tout pour moi, je suis asphyxié par la chaleur et je suis littéralement assommé, pas de forces et il faut que je puise vraiment loin pour passer ce nouveau passage à vide. Pas après pas, caillou après caillou, mètre après mètre, il me faut trouver l’énergie nécessaire pour me hisser sur ce fichu sommet, vélo sur le dos en perdant le moins de temps possible. Le passage au sommet approche et ce sera une libération et un grand moment, juste époustouflant mais je dois vite enchaîner la descente car le chrono tourne et j’ai perdu beaucoup de temps. Cette descente est bien technique mais globalement tout se franchit avec quelques notions techniques de base, la fin de descente sera par contre nettement plus rapide.

Fin du second chrono du jour, je m’en sors avec à nouveau le 16e temps et profite d’une crevaison de mon adversaire direct polonais pour conserver cette 13e place mais vraiment dans la douleur car cette étape fut atroce pour moi comme pour beaucoup de participants. J’enchaîne sur une petite liaison à profil descendant d’une quinzaine de kilomètres sans prendre le temps de m’arrêter à l’ultime ravito car je ne suis également pas en avance pour boucler cette 5e étape dans le délai imparti de 8h30, je mettrais au final 8h09 pour effectuer ces 74 kilomètres. Il fait très chaud et cette étape très exigeante va laisser des traces à la veille de l’étape reine à venir dès le lendemain avec 102 kilomètres et 4000 mètres de dénivelé au programme.

Voir aussi :
IRONbike, Jour 5
– IRONbike, Jour 4
– IRONbike, Jour 3
IRONbike, Jour 2
– IRONbike 2021, c’est parti !

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