IRONbike, Jour 4

IRONbike, étape 3 : Revello/Prarostino

92 kilomètres et 4200 mètres de dénivelé sont au menu du jour pour rejoindre le joli village de Prarostino avec comme la veille des départs individuels en fonction du classement. C’est parti pour une nouvelle longue journée de vélo.

Par Fred Ischard

On a 19 kilomètres de liaison pour rejoindre le premier secteur chronométré. Sur le profil, ça paraît une bonne mise en jambes mais sur le terrain, ce sera très casse-pattes à commencer par la montée du Ciuche Arvel avec son kilomètre à 13% sur une rue pavée dès lors que l’on a passé l’arche de départ. Même en mode liaison ça n’en reste pas moins difficile ! Le parcours est ensuite vallonné, on emprunte des petites routes et des chemins traversant des fermes avant d’enchaîner quelques montées pour rejoindre le village de Barge. J’essaie de m’économiser mais cette liaison peut vite déjà user les organismes. Après une visite du village de Barge, on remonte quelques kilomètres pour rejoindre le départ de la première section chrono du jour, j’ai déjà un peu plus d’une heure trente de vélo. Le temps imparti donné pour 9 heures ne me permet pas de trop traîner. Je remplis donc juste mes bidons et ma flasque pour avoir un peu plus d’un litre d’eau sur moi et je me lance sur ce premier chrono.

C’est une montée sèche de 15 kilomètres et 1100 mètres de dénivelé qui nous attend pour monter à la petite station de Roucas. Cette montée sera assez pénible avec des pentes affreuses sur des chemins pleins de cailloux, la seconde partie par contre sera nettement plus roulante dont les quatre derniers kilomètres sur asphalte. Je n’arrive pas vraiment à trouver le bon tempo sur cette ascension très irrégulière où l’on enchaine longs raidards et replats. Le soleil a laissé place aux nuages à partir de 1300 mètres d’altitude et nous voici à Roucas à 1500 mètres d’altitude, j’ai à peine le temps d’apercevoir le village en contrebas que je file sur une courte descente de deux kilomètres pour entrer dans un coin sauvage en remontant vers le second ravito du jour situé en plein chrono. Arrêt express pour refaire le plein d’eau et c’est reparti pour 300 mètres de dénivelé en alternant piste et sentier de montagne. Voici enfin le col Valanza à 1700 mètres d’altitude. Je bascule maintenant vers le val Pellicce, la descente est très technique tout en forêt avec une pente très raide et quelques passages engagés. La seconde partie devenant très rapide pour descendre 1000 mètres plus bas dans cette vallée du torrent Pellicce où se situe la fin de ce long chrono de 36 kilomètres.

Me voici à Villar-Pellicce où se trouve le 3e ravitaillement et celui-ci sera précieux car en sortie de ravito, on s’élance direct dans le second secteur chrono avec d’entrée une interminable ascension cumulant 1600 mètres de dénivelé ! Je me prends 20 minutes d’arrêt puis m’élance. On commence par 10 kilomètres à 12% de moyenne dont 2 kilomètres à plus de 15%. Sur cette escalade très raide, je vais subir un passage à vide terrible pendant une heure ! La dernière partie s’effectue sur des rampes en béton à plus de 20% et un portage de 10 minutes sur un sentier au beau milieu des vaches. Nous voici à 2250 mètres d’altitude au Chiot del Calvallo.

Le début de la redescente ne va pas être triste, on suit une trace très peu visible au milieu d’une immense végétation, des rochers très glissants et humides dans tous les sens avant de retrouver une piste très rapide qui serpente en lacets jusqu’à la fin de cette section chrono. Bon, malgré ce gros passage à vide, je me serais bien repris pour limiter de gros écarts de temps.

Il ne nous reste plus qu’à rentrer jusque l’arrivée du jour à Prarostino, il reste une petite vingtaine de kilomètres et 500 mètres de dénivelé sur un tracé agréable, pittoresque et varié, certes un peu casse-pattes mais parfait pour récupérer. J’en termine après 8h30 de course, un peu avant le temps imparti. Bilan de la journée, je reste à nouveau à la 13e place après cette difficile journée. Milton Ramos reprend un peu d’air en tête de course suite à la crevaison du belge Elias Van Hoeydonck.

Installation de la tente, une bonne pasta party check-up du vélo, bref la routine d’après course sur le camp IRONbike. La suite, une journée moins longue en direction de la station ski de Prali, 50 kilomètres et 3000 mètres de dénivelé seront au programme.

Voir aussi :
IRONbike, Jour 3
IRONbike, Jour 2
–  IRONbike 2021, c’est parti !

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