IRONbike, jour 3

Ironbike, étape 2 : refuge de Fauniera/Revello

Au programme du jour, 109 kilomètres et 3500 mètres de dénivelé à effectuer en moins de 8 heures, le temps imparti pour cette troisième journée de course et ce sera vraiment très compliqué de rentrer dans les délais, seuls 3 coureurs y parviendront. Pour les autres, ce sera une pénalité proportionnelle par minute dépassée. Cette fois, on s’élance individuellement toutes les 2 minutes dans l’ordre inverse du classement. C’est parti pour une nouvelle journée épique.

C’est par une nouvelle longue liaison que l’on attaque cette 3e journée de course (prologue inclus). Je m’élance à 8h15 et remonte tout doucement au col de Fauniera, deux kilomètres à 9% sur asphalte pour tourner les jambes et checker que tout va bien sur le vélo. Ensuite descente très douce mais sur une route magnifique pour rejoindre le col Valcavera situé deux kilomètres plus bas. On rentre dans les chemins en empruntant le final de l’étape d’hier en sens inverse jusqu’au col de Salsas Bianchas. En étant en mode liaison et encore bien lucide, je peux profiter un maximum du chouette décor de haute montagne qui m’entoure. Depuis le col de Salsas Blanchas, on quitte le tracé de l’étape 1 puis on enchaîne par quelques kilomètres roulants et plutôt profil descendant avec un  vent sur un plateau nous menant à la montée du col de la Gardetta culminant à 2350 mètres d’altitude. On bascule maintenant vers le village d’Acceglio et ce ne sera une nouvelle fois pas facile techniquement, plutôt cassant et un légèrement engagé par endroits avant de terminer par un single technique mais franchissable en sous-bois, la fin de cette descente tout en single devenant plus rapide et ludique.

Ironbike 2021, troisième jour

Nous voici à Acceglio au terme d’une liaison de 27 bornes qui m’aura occupé 1h45, ça fait un sacré échauffement. Le premier ravito nous tend les bras mais pas le temps de s’attarder car le temps imparti est très serré aujourd’hui. Après 5 bonnes minutes d’arrêt, il est temps de s’élancer pour le premier chrono du jour qui sera très physique, 29 kilomètres et 1900 mètres de dénivelé ! Le profil est assez simple, une ascension de 20 kilomètres pour arriver à 3000 mètres d’altitude au sommet du Monte Bellino et on redescend à 1800 mètres. J’effectue un bon start en compagnie de Milton Ramos, Victor Ubeda et Benoît Vaxelaire mais après seulement deux kilomètres d’ascension, je dois lâcher prise et retrouver mon propre tempo. Les 7 premiers kilomètres se font sur asphalte, on emprunte une petite route qui longe un torrent sur des pentes à 10%. L’ascension sera très longue mais heureusement il ne fait pas trop chaud. On retrouve ensuite une piste assez roulante qui monte de façon régulière pour se retrouver au milieu des alpages à  2000 mètres d’altitude. C’est à ce moment que je commence à peiner un peu.

On se rapproche de ce fameux sommet du Monte Bellino. On passe d’abord au refuge Carmagnola, il nous reste 200 mètres de dénivelé et l’on quitte la piste pour rouler sur un sentier à flanc de ravin, je retrouve un peu de couleurs. L’ascension se termine par un petit portage de 10 minutes pour se hisser au sommet à 2900 mètres d’altitude. Les premiers du classement mettront moins de deux heures pour gravir ces 1800 mètres de dénivelé. Place à la descente, 8 kilomètres et 1200 mètres de dénivelé négatif; je me montre très prudent sur la première partie jonchée de pierres coupantes, c’est bien technique et super joli. Pour finir c’est un toboggan très rapide sur piste qui nous attend, je me prends une chute bête en traversant un cours d’eau mais sans gravité. En bas, à 1800 mètres d’altitude, nous en terminons de ce premier chrono.

Nous y retrouvons le 2e ravito du jour où l’on peut profiter de différentes victuailles; pastèque, tartines confiture, eau, coca, boisson isotonique, biscuits et fruits secs pour se ravitailler. Le temps de nettoyer mes plaies et remplir le bidon et c’est reparti en direction du village de Sampeyre où sera donné le départ du prochain secteur chrono. Cette liaison longue d’une bonne vingtaine de kilomètres à profil descendant est très agréable et permet de bien dérouler pour récupérer du long premier chrono. Nous voici à Sampeyre après 75 kilomètres de course. Il fait un peu plus chaud dans cette vallée à 1000 mètres d’altitude.

Je m’impose un arrêt de 10 minutes nécessaires pour recharger en nourriture et eau avant de se lancer dans le long deuxième secteur chrono qui nous attend. On attaque ce second chrono dans les ruelles du village puis on monte 700 mètres de dénivelé pour monter au col del Prête. Cette ascension est variée, on y retrouve une succession de replats et de petits portages qui réclame d’incessantes relances alors que la fin d’escalade devient très roulante pour arriver au col à 1700 mètres d’altitude. Mes sensations sont partagées sur cette montée mais globalement je m’en sors bien. Je bascule sur une descente de 3 bornes très rapide pour me retrouver au pied d’une montée pleine pente dans une prairie, 1 kilomètre à 25% de moyenne avec des passages à 34%, ce portage est court mais très difficile pour monter sur la crête de la Gilba. Par temps clair, c’est somptueux mais pas de chance aujourd’hui, on sera sous les nuages malgré quelques timides éclaircies. Je poursuis à bonne allure sur la crête qui n’est pas très roulante, on doit escalader beaucoup de blocs et de rochers en tout genre.

C’est parti pour la descente à nouveau rapide sur 3 kilomètres avant de bifurquer sur un sentier très casse-pattes à peine visible au milieu d’une forêt de fougères et d’une végétation dense, ça réclame beaucoup d’énergie et de concentration mais c’est sacrément chouette dans la forêt. On termine le secteur chrono par une portion roulante avant de basculer sur une longue descente rapide mais très piégeuse avec crevasses, pierres et autres cailloux et voici l’arrivée de cette section chrono longue de 28 kilomètres sur un tracé très varié et complet.

Ne reste qu’une petite dizaine de kilomètres profil descendant et nous retrouvons la plaine et la vallée du Fiume Pô. Les derniers kilomètres s’effectuent de manière agréable à travers les vergers jusqu’au village de Revello où je franchis l’arrivée finale au terme de 8h26 d’efforts soit 26 minutes après le temps imparti qui, rappelons était très serré pour la quasi intégralité des coureurs.

Coté classement, c’est le multiple vainqueur de l’épreuve Milton Ramos qui mène la dance, talonné par un autre habitué de l’épreuve, le belge Elias Van Hoeydonck. Chez les dames, l’ukrainienne Olena Novikova effectue pour le moment une course sans faute. Ce fut mon cas également pour cette 2e étape me permettant de reprendre deux places et me retrouver à la 13e place du classement général.

La suite, une nouvelle étape très difficile où les organismes vont commencer à souffrir, 110 kilomètres et 4200 mètres de dénivelé nous attendent, ça promet !

Voir aussi : IRONbike 2021, c’est parti !

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