Transmaurienne Ultra, une première bien coriaçe !

Un ultra marathon aux mille émotions

En 2021, pour la 33e édition de la Transmaurienne Vanoise by Dare2b, l’équipe d’organisation LVO lance un projet muri depuis quelques années : le Mode Ultra, une ultra distance en non-stop particulièrement en vogue en ce moment. C’est donc sur ce format novateur que nous avons décidé de nous lancer afin de découvrir ce que va nous réserver cette aventure hors norme. C’est parti pour 260 kilomètres et 9500 mètres de dénivelé !

Par Fred Ischard

L’AVANT COURSE

Malgré une certaine expérience des longs formats, c’est tout de même avec beaucoup d’appréhension que j’aborde cette aventure particulière. Après une semaine assez réussie sur l’Alta Via Stage Race 3 semaines auparavant, une bonne sortie longue d’une dizaine d’heures sur route et un dernier rappel technique sur les sentiers de la mythique Granit Montana le week-end précédent, les dés sont jetés et il est temps de passer à la préparation logistique car une épreuve de cette dimension ne doit rien laisser au hasard. Les deux premiers jours de la dernière semaine avant course sont consacrées aux achats nécessaires à une telle épreuve que ce soit de fournitures nécessaires au vélo mais également de nutrition qui est également un facteur très important à la réussite d’une expérience « ultra ». Le mercredi sera consacrée à la préparation du sac d’autant qu’il est prévu d’enchaîner quelques jours plus tard avec l’Ironbike, un « mastodonte » représentant 8 jours de course cumulant plus de 25000 mètres de dénivelé avec bivouacs sous tente, ça ne simplifie pas la logistique ! Les deux derniers jours seront quant à eux consacrés aux derniers préparatifs du vélo et je dois une fière chandelle à Olivier Cornil du magasin Cycle Naturel, un très bon ami sur qui je peux compter en cas d’urgence qui s’est plié en quatre pour finaliser les derniers détails de remise en état du vélo car il avait pris « cher » après les 8 jours de course de l’Alta Via Stage Race. Durant cette dernière semaine post épreuve, pas un moment je n’ai pas pensé à ce qui nous attendra sur cette Transmau Ultra; que ce soit au travail, lors des trajets vélotaf ou à la maison, je passe déjà par toutes sortes d’émotions mêlant stress, excitation et multiples interrogations… Nous sommes le samedi, je quitte la maison, prends le TGV, c’est parti direction Modane ! Quelques heures de train plus tard, je retrouve mon coéquipier Alexandre Dimitriou qui est le partenaire idéal pour partager une telle aventure car l’épreuve se dispute en binôme. Et ce point est essentiel pour mener à bien ce défi, il faut choisir le bon co-équipier, celui avec qui on aura envie de partager les bons moments mais également les moins bons et ce durant au moins un tour d’horloge minimum et 50 heures maximum.

DEPART

On récupère notre dossard dès notre arrivée à Aussois, lieu de départ de cette Transmaurienne Ultra. L’accueil est toujours aussi souriant et chaleureux chez LVO, ça rassure toujours et dans la foulée on assiste au briefing course. Pas plus d’infos que celles que nous avons enregistrés dans le road-book qui nous a été envoyé dans la semaine, un road-book important pour prendre connaissance du parcours, du lieu des bases vie, des barrières horaires, du matos obligatoire a emporter avec nous… Si ces informations ne nous sont données qu’à titre indicatives, elles sont indispensables à la préparation finale de l’épreuve. Briefing terminé, je tiens absolument à préparer nos différents sacs à déposer aux bases vie communes soit les 2 et 3e puis les 4 et 6e nous permettant de disposer de 4 passages à nos ravitos persos. Pour ma part, j’ai déjà étudié en amont ce que je vais disposer dans ces fameux sacs nécessaires à un confort non négligeable lors de cette aventure. Je répartis donc des affaires de rechange, de la nutrition sucrée, salée et surtout variée. Il faut ensuite se mettre d’accord avec Alex pour le matériel commun que l’on peux dispatcher dans chaque sac afin de ne pas emmener inutilement du matériel en double. Au bout d’une heure c’est bouclé. Un plat de pâtes bien gourmand, ne pas trop se charger l’estomac pour bien dormir et on est prêt pour le départ. Je suis déjà bien dans ma course et le stress disparaît à mesure que tout est prêt pour profiter de notre aventure. Le lendemain matin, le réveil sonne trois heures avant le départ, un dernier petit déjeuner pas trop chargé puis il ne reste que la vérification du matériel obligatoire à passer, ce ne sera qu’une formalité. Plus qu’une heure à attendre à l’ombre car il fait bien chaud sous le soleil de la station d’Aussois. Nous sommes 23 duos au départ, on approche du sas de départ. Je prends mon sac de course sur moi dans lequel j’emporte le fameux matos obligatoire. Pas d’orages annoncés avant ce soir donc je ne prends qu’un très léger imper, une paire de manchettes, une lampe avec deux batteries, le téléphone avec le road-book et une appli « boussole », le tracker GPS pour être suivi en temps réel, une power bank de 10000Ah, un cordon de charge GPS et téléphone, une pompe, un démonte pneu, une patte de dérailleur, deux flasques d’eau pure de 500ml et quelques pâtes d’amande de secours. Sur le vélo, j’ai une chambre à air attachée, le GPS indispensable pour suivre la trace de l’itinéraire et un bidon d’électrolytes de 800ml. Dans mon maillot 2 gels, 3 pâtes de fruits, 3 morceaux de nougat, 2 pâtes d’amande, une barre salée consistante pour tenir les 90 premiers kilomètres. Il est 11 heures, 3,2,1 et c’est parti pour 260 kilomètres et 9500 mètres de dénivelé, on a estimé notre temps de course à environ 27 heures, que l’aventure commence !

Section 1 : Aussois-Bessans – 55 kilomètres, 1100 mètres de dénivelé

C’est donc à allure tranquille que l’on se lance sur cette aventure. On sort d’Aussois et on poursuit sur la route en direction de Sardières. Ça permet de dérouler les jambes alors que rapidement le duo d’ex-coureurs élite route Nicolas Raybaud/Lionel Genthon nous attaque et file en tête. Franchement, on se regarde et on s’interroge sur leur capacité à tenir cette allure ! Pour ma part, je reste concentré et je compte déjà mes coups de pédale en restant le plus léger possible dans le pédalage. On alterne entre pistes de ski de fond du domaine du Monolithe et route asphalte sur un plateau vallonné. Passage tout près du village de Sardières puis on plonge dans la vallée de l’Arc par le sentier du Grand Cerf, une jolie trace facile qui serpente entre les pins. On forme un peloton de chasse assez groupé derrière le duo de routiers. On suit maintenant le cours de l’Arc, on se retrouve rapidement à Termignon puis on monte vers Lanslebourg par une piste forestière assez raide au pied, ça roule à allure douce et régulière. Le parcours se poursuit à plat montant pour rejoindre la station de Lanslevillard. Une nouvelle montée nous attend pour monter au col de la Madeleine, alternance de lacets sur route à 10% et d’une petite voie communale avant de replonger sur l’Arc peu avant Bessans.

On roule groupés avec un duo de jeunes belges, le team FMR et le team Hope afin de se relayer car on va maintenant traverser le plateau bessanais par la belle piste du petit bonheur. On a vent de dos, ça roule bien et je m’ingénie toujours à compter chaque coup de pédale. Sortis de Bessans, on passe au hameau du Villaron et devant le gîte de la Bâtisse, mon refuge lorsque je viens skier sur Bessans l’hiver, c’est donc toujours avec un peu d’émotion que je passe ici en me remémorant les souvenirs passés avec les amis du ski nordique. On continue ce chemin du Petit Bonheur en direction de Bonneval sur Arc, tantôt large et rapide, tantôt étroit et technique, le Rocher du Château nous toise du regard et on passe toujours groupés en traversant ce magnifique village de Bonneval. On retrouve le duo mauriennais Cedric Paluello/Adrien Vernay qui ont pris une mauvaise route dans le village. On traverse la route du col de l’Iseran et on attaque notre 3e difficulté du jour, la montée au hameau de l’Ecot. Le duo mauriennais accélère un peu dans cette montée de 3km facile sur asphalte, du coup on suit afin d’anticiper la descente qui suit sans être gêné mais sans pour autant faire un effort trop important. Au sommet, on reprend le duo mixte VAE que l’on double avant la descente, les mauriennais nous laissent passer. On traverse ce magnifique hameau où s’est déroulé les scènes du film « Belle et Sébastien » puis on plonge dans la descente nous ramenant sur Bonneval mais par un single pas trop engagé mais déjà suffisamment technique pour poser pied à deux endroits. On se retrouve à la deuxième place au deuxième passage dans Bonneval en compagnie du team Hope qui est revenu sur nous à l’entrée du village. Maintenant, direction Bessans par la route mais avec vent de face cette fois. On commence à se relayer jusqu’à ce qu’un taon me pique à la tempe. En voulant le dégager, je fais tomber mes lunettes, Alex me les ramasse et on laisse partir les Hope pour se retrouver avec les mauriennais et prendre des relais avec eux au détriment des Hope qui perdent un peu d’énergie seuls 100 mètres devant. On retraverse le plateau bessanais par les jolies pistes du marathon de Bessans, ça me procure de jolies émotions que de fouler ces chemins l’été. On file bon train jusqu’au stade de biathlon de Bessans où se trouve la BV1 (base de vie).

On a 55 kilomètres de course et à peine plus de 1000 mètres de dénivelé, autant dire qu’il ne sert à rien de rester longtemps à cette base qui nous servira de refuelling pour l’eau. On refait le plein des flasques et bidons, je mange une banane au passage et j’en emmène une dans la poche avec deux barres car à partir de maintenant les choses sérieuses commencent !

Section 2 : Bessans-refuge du Petit Mont-Cenis – 33 kilomètres, 1400 mètres de dénivelé

Il est 14h, on est pile à 3 heures de course lorsque l’on repart du ravito en compagnie des mauriennais, pile le timing prévu. Pour le moment, tout va bien. On a nullement vu les routiers qui caracolent devant. On remonte au dessus du stade de biathlon pour ensuite prendre la direction de Lanslevillard. Passage au petit Bike Park XCO de Bessans puis on s’attaque à la première grosse ascension du raid, on monte au col du Mont Cenis; la première partie est très sympa sur du petit single sauvage, des petites traversées de torrents, on rigole bien à 4 mais ensuite ce n’est plus de la rigolade, on grimpe une piste rouge de ski, 4 kilomètres à 15% de moyenne sous un soleil de plomb et sans aucun abri, ça fait sacrément mal à la carafe, on siffonne très rapidement notre réserve d’eau en pensant trouver de l’eau aux sanitaires du télésiège au moment d’arriver au sommet mais pas de chance, remontées fermées donc sanitaires… fermés. Pas le choix, on poursuit notre route vers le col du Mont Cenis situé 2 kilomètres plus loin après une piste assez plate et là on trouve un vieil homme posé sur sa terrasse… Ni une ni deux, Alex choppe tous les bidons et flasques puis file quémander de l’eau, bonne pioche ! On a du laisser filer les mauriennais, on a perdu 2 minutes dans l’affaire mais on se retrouve avec de l’eau fraîche pour s’attaquer à la montée du col de Sollières, le point culminant du raid, et ça n’a pas de prix. Mais avant ça, on descend une borne sur route côté Lanslebourg puis on enchaîne par 3 bornes à plat pour rejoindre le sommet du Replat des Canons à partir duquel on retrouve la piste nous menant au col de Sollières, c’est une montée que j’apprécie beaucoup en général sur la Transmau; 6 kilomètres à 6% de moyenne assez réguliers, c’est parfait pour nous sauf que mon cher Alex va commencer à être pris de crampes dans les deux derniers kilomètres d’ascension avec cette forte chaleur. On a repris les mauriennais que l’on distance mais nous sommes repris par le team FMR qui meurt de soif car ils n’ont pas refait le plein d’eau depuis Bessans. On passe le sommet à 2600 mètres d’altitude après 43 minutes d’ascension (l’an passé j’ai mis 10 minutes de moins lors du championnat de France XC marathon, ce n’est pas du tout le même cyclisme). On bascule dans la magnifique descente tout en single montagne très joueur et malheureusement je me fais avoir en suivant le single traditionnel de la Transmau un peu trop longtemps au lieu de bifurquer sur une trace dégueu à travers alpage pour rejoindre le refuge du Petit Mont Cenis. Bilan; demi-tour, 75 mètres de dénivelé à pousser le vélo et 10 minutes perdues bêtement, je m’en veux beaucoup et je m’excuse platement auprès d’Alex et des FMR qui nous ont suivi pour cette fausse route. Ensuite, pas mal de passages à pied dans ces alpages bourrés de pierres et crevasses, Alex souffre beaucoup de crampes mais la BV2 est en vue. On arrive à cette base vie en 4e position à 20 minutes de Nicolas Raybaud/Lionel Genthon qui sont toujours au ravito mais s’apprêtent à partir. Les mauriennais sont 3 minutes devant nous et on est arrivé en même temps que FMR. On a 88 kilomètres de course bouclés en 6h30, ça roule plutôt très bonne allure pour le moment. Je m’occupe directement du remplissage des bidons et flasques, Alex s’occupe des lubrifications de chaînes puis on mange. J’ai besoin de varier, je dévore donc une galette de légumes/quinoa, quelques tucs, une soupe, deux compotes et une fiole de caféine, voilà de quoi repartir pour une jolie boucle qui va nous faire visiter la frontière transalpine. Après 30 minutes d’arrêt, on repart en 2e position à 13 minutes de l’équipe de tête.

Section 3 : boucle autour de Mont-Cenis – 43 kilomètres, 1200 mètres de dénivelé

C’est reparti pour une jolie boucle, il est 18h00 et on nous avertit que des orages peuvent éclater dans les prochaines minutes… Pour ma part, j’ai juste gardé la légère veste pluie dans le sac course, nous sommes à 2200 mètres d’altitude mais il ne fait pas froid. On descend jusqu’au lac du Mont Cenis par une petite route puis on enchaine par la piste qui longe le lac, on a vent de face et Alex tourne bien, on est dans le rythme. Peu avant le barrage, on bifurque pour remonter une voie romaine bien exigeant où je ressens l’effet digestif du pique nique de la BV2. Rapidement, on bascule vers l’Italie par une piste très cassante qui m’use les poignets. La descente devient ensuite rapide sur une petite route sans intérêt mais qui fait du bien. Nous sommes redescendu à 1500 mètres d’altitude et le décor change totalement, on passe des alpages à un décor plus sauvage. On coupe la nationale 6 pour plonger vers le village de Moncenisio, la fin de descente est jolie sur un single dans les bois. On arrive au très charmant village de Moncenisio, on en profite pour remplir les bidons à une fontaine et c’est parti pour la remontée vers le lac et la première partie s’effectue sur un chemin parsemé de dalles plates très glissantes suite à l’orage précédent que l’on a évité de justesse. Du coup, c’est un bon gros 1/4 d’heure de poussage pour rejoindre la nationale 6. Ce poussage n’est pas pour arranger les affaires de mon cher Alex toujours en proie à de vilaines crampes. Ça permet aux mauriennais Cedric et Adrien de nous reprendre et nous distancer peu avant de retrouver la route.

Revoici la nationale 6 que l’on va escalader pour rejoindre le lac situé 250 mètres plus haut. La montée est agréable, pas trop de trafic sur une belle pente régulière à 7% pendant 3 kilomètres. Alex souffre un peu, on va donc mener petit rythme et laisser partir les mauriennais, j’aperçois les FMR à 10 minutes derrière nous. Une fois arrivés au lac, on quitte la route et on poursuit l’ascension, on a encore 300 mètres de dénivelé pour monter aux ruines du fort de Ronce, on voit le duo mauriennais à 3 minutes devant et les FMR à 7/8 minutes derrière nous. On monte l’ascension à rythme très doux car il n’est pas encore temps de lâcher trop de force alors que la nuit n’est pas encore tombée. Nous voici au sommet devant les ruines à 2300 mètres d’altitude. Le temps devient à nouveau très menaçant et la pluie commence à tomber alors que l’on attaque le magnifique “sentier des 2000“ qui surplombe le lac du Mont-Cenis, on se fraie une place au milieu des vaches et on plonge vers le col du Mont-Cenis pour un 2e passage. On plonge vers les rives du lac puis il faut remonter pour retrouver la BV3 également située au refuge du Petit Mont-Cenis qui sera nettement plus pimentée que la descente, on escalade par une succession de singles qui traverse les alpages, ça réclame de l’énergie, la bruine reste incessante mais il ne fait pas trop froid et nos sacs nous attendent à la BV. On arrive à ce refuge du Petit Mont-Cenis à 21h, en avance sur nos prévisions, à la 3e place mais avec 20 minutes de retard sur la tête de course, bref malgré les crampes d’Alex, il se bat jusqu’au bout et on limite vraiment bien l’écart.

Section 4 : refuge du Petit Mont-Cenis/Valfréjus – 35 kilomètres, 1600 mètres de dénivelé

Nous sommes pile à mi-parcours, il faut s’organiser car cette base vie est très importante, on a terminé la section précédente de jour et on va sûrement repartir de nuit. On file recharger immédiatement les GPS en vue de la nuit puis on récupère nos sacs afin de se changer. Les bénévoles, très attachants et à notre service nous offrent un sandwich au diots et une soupe. Au moment où l’on se change, les deux premières équipes (Raybaud/Genthon et les mauriennais) partent en même temps. Pour ma part, j’enfile un sous maillot sec, mon maillot court un peu mouillé et une Gore Tex manche courte bien chaude avec manchettes épaisses, chaussettes sèches mi mollet qui malgré les chaussures humides font du bien et j’enfile un bonnet léger sous le casque. Me voici réchauffé; sandwich diots englouti, soupe avalée, je rajoute une galette de légumes consistante, deux compotes et pour finir un Red Bull pour parer à l’effet « fatigue ». Allez, on s’allonge 5 minutes sur un lit pour remettre l’esprit en mode sérénité puis Alex se fait masser pendant que je gère le remplissage complet des bidons et flasques et que je récupère nos GPS rechargés. On installe nos lampes, lubrification chaines et on repart à 22h après une heure de pause, c’est beaucoup mais c’était nécessaire pour attaquer la nuit. Nous sommes 3e et les premiers sont à 1/4 d’heure car ils ont tourné pendant 10 minutes pour trouver la bonne direction et la bonne issue. On nous l’a promis, c’est maintenant parti pour un sacré gros chantier !

On monte une petite route à allure sympa, la pluie s’est arrêtée, nous roulons au clair de lune et on devine les vaches aux multiples yeux reluisant de nos phares, c’est assez rigolo. Après quelques kilomètres, nous voici à 2200 mètres d’altitude et on plonge dans la descente de la Crosta, celle-ci est particulièrement engagée ! J’ai déjà eu l’occasion de la faire en 2014 lors d’un séjour avec des potes de L’USCF SEM et c’était impossible de tout descendre à vélo mais alors de nuit, ça renforce l’aspect adrénaline d’autant que les rochers sont hyper humides et glissants, que ce soit à pied ou à vélo, j’aurais droit à une dizaine de frayeurs. A mi-pente, Alex retire une veste, je le ferais pour ma part tout en bas; je retire Gore Tex, bonnet et manchettes car il fait étonnamment doux, bref je suis tout en court un 23h à 1700 mètres d’altitude ! On enchaîne par la montée du vallon d’Etache, une route pendant 3,5 kilomètres à 8% de moyenne. On retrouve un rythme assez convenable sur cette route régulière et au sommet de cette bosse, on aperçoit la lueur des lumières du duo de tête à 10 minutes et les 2e à 5 minutes. On se retrouve dans un fond de vallon à 2000 mètres d’altitude. On descend maintenant vers le hameau du Planay, cette descente va également être très compliquée et piégeuse, déjà humide et engagée avec beaucoup de pierres cachées dans une grande végétation.

On reprend l’équipe Nicolas Raybaud/Lionel Genthon pas sûr de leur trace et nous retrouvons 2e, on les distance rapidement en fin de descente, notre dynamique est bonne donc tout va bien. Nous voici au hameau du Planay mais il serait trop facile de descendre directement sur Bramans alors on nous fait remonter pour aller chercher un sentier en balcon très casse pattes et exigeant, un paquet de petits portages courts entrecoupés de franchissements sur des racines glissantes. Et voici enfin la descente sur Bramans où l’on double avec surprise les mauriennais qui ont fait une petite erreur de navigation. La descente n’est pas trop engagée mais assez technique, 350 mètres de dénivelé à dévaler en 2,5 kilomètres tout en single en suivant la trace GPS, pas si simple ! Voici le village de Bramans, on profite d’une fontaine pour remplir les bidons puis on repart. A la sortie du village, panne de lampe pour Alex, on y remplace la batterie et c’est bon. On s’apprête à repartir au moment où les mauriennais reviennent.

Et commence l’anecdote de la nuit, ils nous signalent qu’un bénévole de l’organisation leur a affirmé que la course était stoppée à partir d’ici. On se regarde avec Alex, on sort nos téléphones. Pas d’appels ni de messages de la part de l’organisation donc on décide de poursuivre notre parcours. Cedric et Adrien nous suivent donc je trouve ça étrange, pourquoi n’arrêtent-ils pas s’ils nous demandent de le faire ? On monte une centaine de mètres de dénivelé sur une piste si raide que l’on monte à pied puis mon téléphone sonne. C’est bien l’équipe d’organisation qui m’explique qu’ils ont décidé de nous faire shunter la difficulté de 800 mètres de dénivelé que l’on commençait à gravir car ils estiment que la section entre Val-Cenis et Valfrejus est un peu trop exigeante… Bon, on se plie aux recommandations et on redescend pour rejoindre directement le village de La Norma par un chemin en balcon assez facile qui surplombe l’arc. On croise un bénevole en route qui nous suggère de passer par la route mais je préfère suivre l’itinéraire expliqué par le chef d’orga Ludovic Valentin afin de rester le plus juste possible vis à vis de cette décision.

Nous voici à La Norma où l’on retrouve la trace de notre parcours. On enchaine sur une descente assez facile nous menant dans les faubourgs de Modane. C’est parti pour la montée vers Valfrejus et le début est très casse pattes en suivant le GR5 en enchainant d’assassins raidards jusqu’au passage sous l’autoroute à hauteur du tunnel du Frejus. Encore une rampe de 800 mètres à 13% de moyenne et voici la route de l’ascension de Valfrejus emprunté lors d’une arrivée au sommet sur le Tour de France 2019, on arpente les lacets sur deux kilomètres à 12% de moyenne dont 500 mètres à 17%, on reste sur le vélo mais on avance pas bien vite. On nous fait visiter une sorte de couvent pour quitter un peu la route que l’on retrouve pour entrer dans la station de Valfrejus, nous voici enfin à la BV4 au terme d’une section dont on ne voyait pas le bout. Il est 2 heures du mat, on nous signale en tête car les mauriennais Cedric Paluello et Adrien Vernay ont décidé de bâcher. Bon, tant mieux pour nous car nous ne sommes pas au meilleur de notre forme, c’est donc une surprise. On demande aussitôt de la nourriture mais malheureusement point de pâtes mais un buffet plutôt sommaire avec saucisson, fromage, barres céréales, fruit et croissants emballés. On va s’adapter et je vais me contenter de mon ravito perso, une bonne galette boulgour/millet accompagné de fromage, deux compotes et deux shots de caféine. A peine 10 minutes après nous, c’est le team FMR qui arrive. Ensuite, rechange absolument complet nécessaire pour aborder la 2e partie de nuit : chaussettes hautes, sous maillot chaud, cuissard propre, thermique et chaussures sèches. Les FMR ne s’arrêtent qu’à peine 30 minutes, ils repartent même avant nous de la base de vie. Lubrification chaine, remplissage bidons, remplacement batteries lampe et on repart en 2e place à 7 ou 8 minutes du team FMR alors que Nicolas Raybaud/Lionel Genthon arrivent au moment où on repart.

Section 5 : Valfrejus/Bardonnechia – 25 kilomètres, 900 mètres de dénivelé

On repart doucement en traversant la station de Valfrejus au milieu de la nuit, je manque de nous envoyer sur la mauvaise trace en suivant la trace retour plongeant vers Modane mais Alex reste vigilant et on va donc poursuivre la montée vers le col de la Vallée Perdue. L’ascension s’effectue sur piste, les 3 premiers kilomètres à 12% de moyenne sont déjà difficiles mais on reste sur le vélo, certes allure lente mais on roule malgré un Alex qui commence à s’endormir, il faut donc papoter pour se tenir éveillés. A partir de 1900 mètres d’altitude, la pente se durcit. Les 3 kilomètres suivants à quasi 14% de moyenne dont un kilomètre à 16%, en temps normal on monterait certes difficilement mais sur le vélo, ici avec la fatigue et après quasi 17 heures de course, on va alterner vélo et marche alors que l’on apercoit FMR à 10 minutes derrière nous car eux ont également suivi la trace retour vers Modane mais s’en sont aperçus bien plus tard que nous. On ne s’enflamme pas pour autant, ils nous ont offerts 20 minutes mais ils grimpent et surtout marchent bien plus vite que nous. C’est à 2300 mètres d’altitude que les FMR nous reprennent, il reste 150 mètres de dénivelé à gravir, le décor reflétant grâce à la lune semble plus minéral, on tâche de limiter l’écart avec FMR et on passe le sommet du col de la Vallée Perdue à 2450 mètres d’altitude à 5 petites minutes de l’équipe de tête.

Alex remet une veste pour aborder la longue descente qui suit car un toboggan de 1300 mètres de dénivelé nous attend ! Le début de descente est plutôt ludique mais rapidement cette descente côté « Mont Thabor » devient extrêmement engagée, voir parfois délicate même à pied, il faut trouver des prises pour descendre, ce n’est pas trop à notre désavantage, Alex fait la trace en tant qu’experimenté dans ce genre de passages et on reprend le team FMR à mi-pente pour reprendre la tête de course. La deuxième moitié de descente est nettement plus facile, on longe le cours du torrent Stretta par une piste très roulante pendant 3 kilomètres puis on enchaine sur un magnifique single que l’on va beaucoup apprécier en plein lever du jour, un vrai beau moment de notre aventure, on enchaine bien, on se fait plaisir, notre entrée en Italie est très chouette ! On arrive au village de Melezet où l’on dévale une section asphalte. Petite erreur de navigation qui nous coûte deux petites minutes puis on dévale un petit Bike Park pour entrer à Bardonnechia, nous sommes à 1100 mètres d’altitude et nous arrivons à la BV5 en tête de course avec seulement deux petites minutes d’avance sur FMR, ils ne lâcheront rien !

Section 6: Bardonnechia/Valfrejus – 26 kilomètres, 1400 mètres de dénivelé

Le fait de s’arrêter en pleine dynamique, l’adrénaline retombe et je m’affale sur un siège pour reprendre mes esprits d’autant que je n’ai pas mangé beaucoup. Quelques minutes après, je me mets à grignoter pas mal de madeleines en attendant que l’on nous serve des pâtes. Je relubrifie ma chaîne qui commençait à bien gratter, remplissage des bidons et à table avec les FMR, on passe du bon temps ensemble. Ensuite, on se reprépare et les FMR partent assez vite. Nous, on préfère s’accorder 10 minutes de micro sommeil car l’ascension qui nous attend est la plus longue du raid et ce après quasi 20 heure de course ! On fini par se motiver et repartir 12 minutes après FMR. J’ai beaucoup de mal à me remettre en route d’autant que ça grimpe tout de suite pour sortir de Bardonnechia, en route pour cette affreuse ascension du col de la Roue. D’abord un premier kilomètre sur route à 9% pour se réchauffer puis deux kilomètres à 11% où l’on pousse parfois déjà le vélo et nous sommes déjà à 1500 mètres d’altitude où on décide d’enlever les vestes, j’étouffe dans ma thermique, le sous maillot chaud à manche longue suffit amplement. J’en profite pour bouffer une banane que j’avais emmené et j’essaie de tout tasser dans le sac de 5 litres qui commence à devenir plus que limite.

On repart après cette petite pause, c’est 5 kilomètres de piste à 11% qui nous attend et il nous faudra un peu plus d’une heure pour arriver à 2300 mètres d’altitude au pied d’un impressionnant cirque qui dessine la frontière transalpine. On aperçoit le sommet du col situé 250 mètres plus haut mais également l’équipe de tête qui l’atteint quasiment, ils ont maintenant 25 minutes d’avance sur nous. Un peu de roulage sur de magnifiques alpages avant de clore cette ascension par un portage de 15 minutes. Au sommet, c’est un fantastique panorama à 360 degrés qui nous attend à 2550 mètres d’altitude, le plan wow de cette aventure qui mérite quelques inoubliables clichés.

Allez, retour en France et place à la descente ! Le premier kilomètre n’est pas particulièrement engagé mais c’est un sentier raide plein de petit cailloux piégeux dans une pente à 24% entrecoupé d’un petit névé de glace. On reste prudent, voir très prudent sur ce sentier piégeux puis une fois redescendu à 2100 mètres, on remonte une piste d’un kilomètre bien raide également. On enchaîne sur un sentier que l’on trouve très agréable mais que l’on ne suivra pas jusque Valfrejus, ce qui nous coûtera une erreur de parcours et 10 minutes perdues. Il faut à nouveau pousser le vélo sur un sentier Enduro à contresens. Puis on bascule jusqu’au sommet d’Arrondaz, un des sommets du domaine skiable de Valfrejus. Cette fois, on redescend vers Valfrejus, nouvelle petite erreur de parcours qui nous coûte 7 ou 8 minutes puis on dévale le sentier du seuil, 2 kilomètres typé XCO avec des racines dans tout les sens. Revoici la station de Valfrejus et la BV6 qui va faire du bien ! Au moment où l’on arrive, le team FMR est déjà reparti, ils ont fait un arrêt express et disposent de 35 minutes d’avance sur nous. Il reste 40 bornes et 1600 mètres de dénivelé, c’est à ce moment là que j’estime que la course est pliée et que je relâche le « mors aux dents » comme on dit !

Section 7 : Valfrejus/Aussois – 20 kilomètres, 800 mètres de dénivelé

On va tout de même essayer de ne pas traîner à cette BV, je mange ma dernière galette, mes dernières compotes. Je me débarrasse du maximum d’affaires de mon sac pour ne garder que le minimum de matos obligatoire, je remets sous maillot et maillot court, remplissage bidon et c’est reparti. On s’aperçoit que l’emprunte de fixation pédale de ma manivelle droite se décolle, il va falloir finir sans faire trop le bourrin. On repart après 20 minutes d’arrêt, direction Modane. Si il faut gravir une bonne rampe, la suite n’est qu’un toboggan de 500 mètres sur le sentier ultra technique du GR5 dont on descendra la moitié à pied.

Nous voici en bas à Fourneaux, le soleil tape fort. On prend la route pour rejoindre puis traverser Modane, je commence à sérieusement avoir mal au derrière. On sort de Modane en retrouvant les randonneurs de l’étape 1 de la Transmau. On longe l’Arc puis on quitte leur parcours pour monter au village de Villarodin, un kilomètre à 8% sur une route en plein soleil, pas facile après 25 heures de course. La traversée du village de Villarodin nous permet de recharger en eau, il y’a des fontaines à chaque village ici ! On a bien fait car un nouveau poussage nous attend après avoir traversé la Nationale 6.

On gravit un sentier raide nous permettant de retrouver le chemin en surplomb de l’Arc emprunté pendant la nuit en sens inverse. On file maintenant vers la rotonde Marie-Christine. On plonge vers l’impressionnant Pont du Diable, l’Arc est 100 mètres sous nos pieds. Puis on poursuit par un single qui surplombe l’arc sous les tyroliennes du parc aventure. Allez, c’est parti pour l’ascension vers Aussois. On gravit d’abord une piste pour rejoindre le fort Charles Félix, une des nombreuses forteresses de l’Esseillon. On retrouve ensuite la fin de la dernière ascension de l’étape 1 de la Transmaurienne, on se fait doubler par des avions sur ces 2 kilomètres d’asphalte à 7%. Le fort Marie-Christine est en vue, porte d’entrée du village d’Aussois. On suit le final bien piquant qui ramène à la ligne d’arrivée que l’on franchit une première fois. L’équipe de tête est déjà répartie avec 50 minutes d’avance, ils sont déjà quasiment au sommet de la dernière ascension.

Section 8 : Boucle des barrages – 20 kilomètres, 800 mètres de dénivelé

Je n’ai pas envie de rester très longtemps dans le brouhaha d’arrivée, je suis bien fatigué et j’ai envie d’en finir. On repart pour notre dernière boucle après 1/4 d’heure d’arrêt. On s’élance pour 8 kilomètres d’ascension; 3 kilomètres sur route et 5 kilomètres sur piste avec une pente régulière à 9%. On mettra 1h35 à gravir cette dernière montée en maintenant une allure régulière avec le peu de forces qu’il nous reste. On enchaine ensuite par un sentier en balcon sur 2 kilomètres avec un passage au milieu d’un gros troupeau de moutons.

Voici enfin le sommet du télésiège de Plan d’Aval et là surprise, on quitte le tracé de l’étape 2 de la Transmau pour remonter une piste avec gros vent de face et un orage qui gronde. On remonte 100 mètres de dénivelé jusqu’à une auberge d’altitude, tout ça pour redescendre un sentier trop technique et impossible à descendre en vélo sur la fin. On retrouve une piste mais on ne rentre toujours pas sur Aussois, on reprend une piste vent de face pour aller chercher un fond de vallon à 2300 mètres d’altitude et là enfin on amorce le retour et la descente vers l’arrivée. Très joli single pour commencer puis sans savoir pourquoi, on doit quitter ce joli sentier pour un sentier de Trail, déjà compliqué à pied mais alors à vélo, n’en parlons même pas, je manque même de m’exploser le pied droit. On arrive tant bien que mal en bas et on retrouve la piste qui nous mène au pied de l’impressionnant barrage de Plan d’Amont. S’en suit un joli single technique qui longe le lac de Plan d’Aval puis on poursuit la descente avec tout d’abord un single joueur sur un kilomètre vraiment pentu puis une alternance d’alpages, de singles à peine visible puis de pistes. On arrive vers la fin et malheureusement je manque de vigilance et loupe l’entrée du Bike Park d’Aussois, du coup on se retrouve sur la montée route des barrages où l’on croise le team Hope, actuellement 3e avec 2h30 de retard sur nous. On discute 5/10 minutes puis demi-tour pour retrouver la trace. On dévale le Bike-Park puis une piste de ski et voici la ligne d’arrivée finale ! On coupe cette ligne d’arrivée après 29 heures et 54 minutes de course pour boucler les 265 kilomètres et 9500 mètres de dénivelé du parcours ! On termine à 1h05 du team FMR, grand vainqueur de cette 1ère édition de la Transmaurienne Ultra. Le team Hope Technologie composé des amis Sébastien Roux et Romain Loubet termine à la 3e place à 3h40 des vainqueurs. A la 4e place, c’est le team DSN74 qui remporte également le classement mixte après 36 heures de course. Sur les 23 équipes ayant pris le départ, seul 9 équipes boucleront la totalité du parcours.

Que raconter de plus de cette aventure, il faut vivre ces moments pour ressentir le frisson d’un tel défi. Certes, les conditions météo étaient quasi idéales mais la longueur, le dénivelé et la grande technicité du parcours en font un défi hors norme. Emotionnellement parlant, on vit des choses indescriptibles, on partage des moments inoubliables, on ressent des frissons, on éprouve des émotions très variables en si peu de temps. C’est une pratique du VTT très différente qu’il faut vivre au moins une fois pour en comprendre l’essence.

On aura été subjugué par le dévouement de toute l’équipe d’organisation et des bénévoles, toujours à nos soins dans chaque base vie. Le transfert de nos sacs ravito a été parfaitement géré. Les ravitos dans les bases vie ont pu paraître parfois un peu léger mais il s’agit également d’une course où il faut se gérer en autonomie, les ravitos étant finalement un plus. Côté sécurité, on se sent rassuré avec le traker GPS et le suivi a parfaitement fonctionné. On a également trouvé une équipe d’organisation réactive lorsqu’ils ont pris la décision de modifier un petit tronçon du parcours. Peut-être aurait-il fallu geler les temps entre Bramans et La Norma par soucis d’équité mais ce n’est qu’un détail qui n’aurait absolument pas modifié le classement général. Reste le point un peu délicat, la difficulté du parcours, on peut être partagé sur ce point ! Il est vrai qu’à chaud, on peut estimer que ce parcours dans sa deuxième partie est particulièrement dangereux, notamment la nuit ou en fin d’épreuve lorsque la vigilance diminue considérablement. Au final, je pense qu’un Ultra doit rester un Ultra et se doit d’être sélectif, c’est finalement ce que l’on recherche dans une épreuve hors norme où la patience et le mental restent des atouts essentiel sur ces formats de course. Il y’a certes quelques ajustements à faire pour privilégier un peu le plaisir par moments mais cette épreuve est bien née et ne doit pas être une édition expérimentale mais plutôt le lancement d’une aventure d’un nouveaux genre ! Bon, il ne faut pas oublier de prévoir un itinéraire de délestage en cas de météo non favorable mais ce tracé sous formes de boucles et liaisons le permettait.

Un immense bravo aux 9 équipes finishers qui peuvent être fiers de ce qu’ils ont accomplis et à l’équipe LVO pour nous avoir offert ces quelques heures d’aventure hors norme. Pour ma part, je crois en la sincérité et légitimité pour ce type d’épreuves qui est l’essence même de la pratique du sport nature et de l’évasion.

Rendez-vous en juillet 2022 pour la 2e édition de la Transmaurienne Ultra !

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