Test des pneus Pirelli PZero Velo

Une nouvelle référence

Quelques mois après le test longue durée des Pirelli PZero Velo 4S, nous avons mis à l’épreuve le modèle le plus polyvalent de la gamme, les PZero Velo. 4000 km pour se rendre compte que parmi les pneus haut de gamme polyvalents, les Pirelli entrent en concurrence directe avec les Continental GP 4000 SII, la référence du marché.

Présentés il y a tout juste un an, les pneus Pirelli sont fabriqués en France par Hutchinson, mais en utilisant une gomme SmartNet Silica apportée par la marque italienne, une molécule à base de silice de composition différente de celle habituellement utilisée chez la concurrence. D’après Pirelli, les particules SmartNet Silica permettent d’obtenir une structure homogène du composé chimique et un positionnement ordonné de celles-ci, pour le compromis idéal entre faible résistance au roulement, adhérence et longévité. De subtiles différences donnent les caractéristiques des trois modèles de la gamme, d’ailleurs vendus au même prix. Le PZero Velo est le plus polyvalent : moins léger et avec un peu moins de rendement que le PZero Velo TT, moins résistant à la crevaison que le PZero Velo 4S. Il est en tout cas idéal pour cumuler les kilomètres à partir du printemps. Nous avons effectué 4000 km avec la paire de test, sans prendre la peine d’intervertir les deux pneus. Nous pouvons remarquer que le pneu avant est peu marqué, puisque la petite ligne centrale de moulage est encore visible, alors qu’à l’arrière elle est tout juste patinée.

Comme tous les pneus qui sortent de chez Hutchinson, les Pirelli conservent les « tétines » de moulage. Ce qui finit par laisser des traces noires sur le cadre, à l’intérieur des bases près de la boîte de pédalier.

Et pourtant, contrairement aux recommandations habituelles, nous avons choisi des pneus de 700×23 (ils sont aussi disponibles en 700×25 et 700×28) montés sur des jantes de 25,5 mm de large, afin de conserver les qualités aérodynamiques des roues et d’éviter un ballon à notre avis contreproductif (même si forcément plus confortable). En réalité, les pneus mesurent 25,5 mm de section sur ces roues, ce qui est à nos yeux la dimension parfaite. Autre avantage de cette section : le poids. Alors que le 4S est déjà très léger (autour de 200 g), le modèle intermédiaire de la gamme gagne encore quelques grammes, à 192 et 194 g pour nos deux modèles de test.

 Pour les autres caractéristiques, notons une carcasse en 127 TPI, des rainures en zigzag, et trois zones de contact avec le sol : une bande centrale pour une résistance au roulement minimum, un épaulement intermédiaire pour conserver le contrôle et la maîtrise du vélo dans les virages, et des bords plus granuleux pour le grip en conditions extrêmes. Les rainures et leur orientation indiquent que le pneu dispose d’un sens de montage, sans doute pour une meilleure évacuation de l’eau en conditions humides. Le pneu est assez rond une fois monté. Et avec l’usure, il s’aplatit très légèrement sur la bande de roulement, ce que nous pouvons constater uniquement sur le pneu arrière après 4000 km. Rien d’affolant néanmoins, puisqu’en conditions « normales », c’est-à-dire en dehors de l’hiver, nous pourrions sans doute les pousser jusqu’à 6 ou 7000 km sans le moindre problème.

 

Peu de coupures à signaler, et dans tous les cas pas très profondes. Le pneu arrière est légèrement marqué, mais beaucoup moins que certains modèles à la gomme très tendre. Là encore, la longévité de la gomme semble excellente.

Il faut dire que nous avons subi deux crevaisons avec le pneu arrière : la première à cause d’une agrafe sur une piste cyclable après à peine 300 km. La seconde avec un beau silex pointu juste après un orage. À cette occasion d’ailleurs, il nous a fallu rentrer sur la jante pendant 5 km. Le pneu n’a pas semblé en souffrir plus que ça.

Sur la route

La différence de confort est assez nette avec le Pirelli entre une pression habituelle de 7,5 bar et une pression de 6,5 bar. S’il tape un peu plus lorsqu’il est fortement gonflé, le PZero est aussi un peu plus tranchant lors des changements de trajectoires et lors des passages en danseuse. Il est donc nécessaire de trouver le bon compromis en fonction du poids de chacun, mais disons que nous le trouvons un peu « caoutchouteux » et moins nerveux avec une pression plus basse. Mais moins usant sur la distance aussi. Nous n’avons noté aucune différence de grip en revanche, tant ce pneu se montre prévenant et rassurant.

« Ce pneu se montre prévenant et rassurant. »

Sur une route humide en sous-bois, il conserve sa motricité, et il ne semble jamais décrocher franchement et subitement dans les virages en descente ou sur ces fameux ronds points en dévers qui fleurissent un peu partout. Sur de bons bouts droits, il file correctement et ne semble pas procurer une résistance au roulement différente du Continental GP 4000 SII. Disons qu’en termes de performances pures, nous le classons à égalité avec ce dernier, et légèrement en dessous du Specialized Turbo Cotton ou du Michelin Power. Il est en revanche bien plus durable, à l’image du 4000 SII. Les Pirelli PZero Velo sont donc des pneus qui offrent un bon rendement, une bonne accroche quelles que soient les conditions et une excellente durabilité. Ils se présentent comme un excellent choix pour un usage cyclosportif ou pour courir, d’autant plus que leur prix de 42 € semble raisonnable si l’on tient compte du rapport coût/kilométrage. On recommande.

PIRELLI PZERO VELO 

 

Les + : Poids, rendement, polyvalence, durabilité
Les – : Confort moyen avec une pression habituelle

Construction : carcasse 127 TPI, gomme SmartNet Silica
Dimensions : 700×23, 700×25, 700×28
Poids : 192 et 194 g en 700×23

Prix public : 42,90 €

 

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3 commentaires sur “Test des pneus Pirelli PZero Velo”

  1. Joli test ! Moi perso je le trouve bien plus confortable qu’un GP4000S/2 à une pression équivalente. Pour avoir testé le 23mm et le 25 mm, je confirme le 23 est étonnement légèrement supérieur… de meilleures sensations ressenties que le 25, pour un confortable très similaire.

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