Test des Continental Grand Prix 5000

La nouvelle référence 

Longuement attendu, il est enfin là, le pneu Continental Grand Prix 5000, digne successeur du GP 4000 âgé de 14 ans déjà et devenu une référence incontestable. Annoncé plus rapide, plus résistant et plus léger que le 4000 SII, un premier test s’impose pour vérifier ces données. 

Par David Polveroni 

Fortement plébiscités, les vénérables Grand Prix 4000 SII répondaient aux critères les plus importants aux yeux de nombreux cyclistes : solidité et endurance kilométrique mais aussi un excellent rendement. Pour autant Continental ne s’endort pas sur ses lauriers et se devait de sortir un pneu encore plus performant, sortir un nouveau produit juste histoire de rester actif sur le marché des nouveautés n’etant pas dans les habitudes de la marque germanique. Il y a eu le GP 4000 RS qui apporte du rendement supplémentaire mais c’est bien le 5000 qui se veut être la nouvelle référence du pneu route chez Continental.

Il existe en version Tubetype, c’est à dire classique à utiliser avec une chambre à air, mais aussi dans une version Tubeless longtemps attendue par les adeptes de cette technologie. Nos essais ci-après portent sur les 2 versions, testées en 700 X 25 mm. Puisque l’on parle de dimensions, à savoir qu’ils sont disponibles en 700 X 23/25/28/32 mm pour la version chambre, 700 X 25/28/32 mm pour la version TL et certaines largeurs sont également proposées en 650B.


CONTINENTAL GRAND PRIX 5000

On commence avec la version chambre à air dans un premier temps. Les pneus sont pesés à 214g (en 700 X 25 mm pour rappel), ce qui est conforme au poids constructeur annoncé à 215g.
Le montage sur des roues Shimano Dura-Ace C24 s’effectue aisément sans l’aide de démonte pneus, c’est fort appréciable. Une pression de 6,5 bars et c’est parti pour quelques virées sur nos routes Rhones-Alpines habituelles ! A cette époque de l’année (hiver), les routes peuvent être très sales, humides et froides. Le premier constat, après une période de rodage (qui n’est plus nécessaire selon Continental), c’est la tenue de route en courbe qui se veut plus sécurisante par rapport au 4000, on a ici ce qui se fait de mieux en terme d’accroche. Avant, avec le GP 4000 SII, on sentait que sur route humide cela pouvait décrocher ; même si je ne prendrai pas de risques inconsidérés pour tester les limites du 5000, c’est avec plus de confiance que j’aborde les virages.

Second point positif, ce grip supérieur ne vient pas influencer négativement le rendement. Les sensations de roulement sur route sont excellentes, digne d’un Grand Prix TT et sans que l’on ait l’impression désagréable d’accrocher à la route comme certains pneus typés pluie ou hiver le procurent. Cette sensation est d’ailleurs confirmée par différents tests spécialisés, notamment celui d’Alban Lorenzini en ce qui concerne les mesures françaises.

Troisième et dernier point intéressant relevé, et non des moindres, le confort, qui jusqu’à présent n’excellait pas vraiment chez Continental, il n’est pas rare d’entendre de la part des utilisateurs : «Continental, c’est raide, ça tape». Et bien ici avec le nouveau Grand Prix 5000 et sa technologie Activ Confort, les sensations sur routes dégradées sont toutes autres avec un réel ressenti de filtration des vibrations.


CONTINENTAL GRAND PRIX 5000 TL

C’est la grosse nouveauté chez Continental avec l’arrivée d’un tout premier pneu Tubeless route.
On a ici un pneu Tubeless et non uniquement Tubeless-Ready, c’est à dire que le liquide préventif n’est pas obligatoire. Pesés a 309g et 314g chacun pour notre paire de pneus de test, c’est loin d’être light et les enveloppes de ce poids n’offrent pas un bon rendement.

La mise en place est aisée sur les différentes jantes Tubeless que l’on a utilisé pour ce test, à savoir des Duke proto et des Topwheels Venn 45mm. Ici aussi, même pas besoin de démonte pneus et le «claquage» des tringles se fait avec une simple pompe. Bien placés sur les jantes, l’étanchéité est bonne, ça tient la pression sans préventif. Question montage, tout est donc parfait, de quoi se réconcilier avec le Tubeless qui était parfois une belle galère avec certains modèles de pneus et jantes. Par conséquent, pas impossible que l’on ne retrouve pas ma la même facilité d’installation avec toutes les jantes du marché mais aucun souci lorsque l’on utilise des produits reconnus.

Sur la route, la première chose qui frappe, c’est le confort, plus important que la version Tubetype, ce n’est même plus comparable… L’impression d’être sur des ballons d’air, c’est vraiment appréciable surtout qu’une fois encore cela ne pâtit pas sur le rendement puisque Continental annonce 5% de gain par rapport à la version chambre, valeur confirmée par des mesures indépendantes telles que celles de Rolling Resistance. La route est filtrée, c’est vraiment sympa.

L’avantage du Tubeless pour les novices :
– Des pressions plus basses possibles sans risque de pincement
– Pas de risque d’éclatement de la chambre par échauffement, pour ceux qui ont des jantes carbone, lors de longs freinages en montagne.
– Rien ne s’écrase en danseuse, cela reste d’un haut niveau de performance.

Ce Continental Grand Prix 5000 TL semble être le meilleur choix possible aujourd’hui si l’on considère tous les critères de performance recherchés. Nous avons ajouté 25ml de préventif par pneu pour palier à d’éventuelles petites crevaisons, ce qui s’avère très satisfaisant pour l’instant, nous aurons l’occasion d’en reparler prochainement.

Pour ce qui est du tarif, le prix public est de 62,90€ pour la version chambre et 72,90€ en Tubeless. Rendez vous dans quelques milliers de kilomètres pour un bilan approfondi, en termes de résistance et avec plus de précisions sur la version TL.

CONTINENTAL GRAND PRIX 5000

Grand Prix 5000 (à chambre) 

Construction : carcasse 330 TPI, renfort Vectran, gomme Black Chili
Dimensions : 700C X 23, 25, 28, 32 mm et 650B X 25, 28 mm
Poids :
  214 g
Prix public : 62,90 €

Grand Prix 5000 TL (Tubeless)

Construction : carcasse 180 TPI, renfort Vectran, gomme Black Chili
Dimensions : 700C X 25, 28, 32 mm et 650B X 28 mm
Poids :
  309 g
Prix public : 72,90 €

Poids constructeur toutes versions et infos : Continental présente le GP 5000

 

Voir également : Comparatif pneus route

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5 commentaires sur “Test des Continental Grand Prix 5000”

  1. Bonjour, montage aujourd’hui d’un TL sur jante mavic ksyrium pro sl ust, même en positionnant la tringle du pneu au maximum dans le creux du milieu de la jante impossible de le finir à la main meme cote valve. Utilisation de 2 demontes pneus incassables obligatoire, le mavic a cassé en 2. Le claquage s’effectue sans pb particulier par contre utilisation de liquide préventif car petite fuite quand meme. Ensuite à l’utilisation sur sec RAS, très agréable à rouler comme les boyaux . J’espère juste qu’il sera moins tendre que les yksion pour ne pas percer facilement .
    😉

  2. Bonsoir pour ma part imposssible de monter ses pneu sur des jantes Bontrager aerolus xx60 à la main j ai dû utiliser l outil GIANT ET m’enployer Très fortement donc pas facile à monter

  3. idem, montage très difficile du 5000TL en 700×25 sur mes jantes DTSWISS PR1400 Dicut.
    De plus les tringles sont tellement tendues que j’ai difficilement réussi à faire claquer un des pneus, et l’autre je n’ai jamais réussi (avec compresseur 10 l à 8 bars)
    J’ai dû revenir à une version tubetype !
    Cela vient probablement aussi du fait que sur les jantes PR1400 les trous de rayon débordent sur le coté de la gorge, le fond de jante est concave à cette endroit, ce qui crée une grosse fuite d’air pendant le montage.
    Donc méfiance avec l’association 5000TL + PR1400

    1. Bonjour . A l’usage vos réserves subsistent elles car je vais recevoir mon nouveau vélo avec cette configuration !!!

  4. Bonjour,
    Effectivement, au regard des commentaires, je peux vous confirmer que le montage ou démontage d’un pneu Tube Type (700×25) sur une roue Mavic KSYRIUM Elite UST n’est pas de tout repos.
    Impossible, sans astuce ou pince, de faire sortir la tringle de sa gorge (Pas de prise pour mettre un démonte pneu)
    Ensuite pour le montage même galère avec la casse d’un démonte pneu et une bonne suée. Pour finir ce travail : claquage ok (Avec compresseur) mais valve branlante.
    Résultat : fuites d’air (Valve et côté)
    En conséquence, je roule avec mon mulet doté de pneus 4 saisons, puis mes roues KSYRIUM et les pneus GP 5000 TL seront bienvenus chez le réparateur vélo.
    Merci à la technologie et à Mavic … et surtout éviter la crevaison lors de vos sortie.
    Cordialement

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