Aperçues aux pieds de Taylor Phinney et surtout de Sir Bradley Wiggins (lors de son record de l’heure notamment), les chaussures Giro Empire SLX mélangent classicisme et modernité. Voyons ce qu’elles donnent sur la route, par rapport à la concurrence.
356 g la paire en 41 : les Giro Empire SLX sont très légères, puisqu’elles s’affichent 130 g de moins que les Shimano RH-321, et 240 g de moins que les Sidi Wire que nous avons déjà testées. Pour ce faire, elles s’appuient sur une construction minimaliste avec une tige monobloc en microfibres respirantes et légère (Evofiber ™ SL), un serrage à lacets et une semelle carbone.
Pas de renforts aux talons, ni à l’avant des pieds, ni même d’entrée d’air autre que des trous sur la matière au niveau des talons et sur les côtés. Les semelles extérieures en carbone Easton EC 90 disposent d’une toute petite entrée à l’avant, et d’un léger renfort de marche à l’arrière (remplaçable).
Elle est très peu cambrée, mais relativement large avec une graduation bien étudiée, pour un bon positionnement des cales. Notons que la faible cambrure et le positionnement des trois trous de fixation permettent un réglage bien engagé des pieds sur les pédales, ce qui est loin d’être le cas de toutes les chaussures du marché. Les Empire SLX sont livrées avec deux types de semelles internes, dont un modèle qui permet de modifier le degré de soutien de l’arche plantaire, grâce à un support qui se fixe par velcro.
Elles sont également livrées avec deux paires de lacets : des orange parfaitement en accord avec les couleurs des chaussures, et des noirs, qui font sans doute plus propres à long terme. Elles sont disponibles en deux couleurs : en blanc et en orange, du brillant à chaque fois, qui a le mérite de se nettoyer facilement même après les sorties sous la pluie.
Sur la route
Sans être particulièrement adaptées aux pieds fins, les Empire SLX s’ajustent correctement aux cou-de-pieds fins grâce au serrage sur mesure des lacets. On remarque que ceux-ci sont particulièrement longs. Après un ajustement classique, il faut glisser la partie supplémentaire dans une boucle élastique prévue sur la languette, pour éviter qu’ils ne se prennent dans la chaine par exemple. Mais cette longueur permet aussi de faire un tour supplémentaire entre le cou-de-pied et la semelle. Pas très esthétique, mais qui assure un maintien supplémentaire.
Car si le serrage est bien étudié, si le revêtement en microfibres épouse bien le pied et si la semelle se montre bien rigide, les Giro manquent de maintien au niveau du talon. Ce n’est pas toujours gênant, et cela dépend également du coup de pédale. Sur les côtés, l’absence de renfort évite tout point de pression, ce qui n’est pas forcément le cas des lacets. Et le gros inconvénient de ce système de serrage, c’est qu’il est impossible de régler quoi que ce soit en roulant. Les semelles sont très rigides malgré leur finesse, et retransmettent parfaitement l’effort. Testées par forte chaleur, ces chaussures n’ont posé aucun problème d’adaptation lié aux semelles ou à la microfibre. Le seul engourdissement ressenti n’a été que sur un pied, à cause des lacets sur un point sensible. Si la relative liberté accordée aux talons a été un peu surprenant au début, surtout comparée aux Sidi, aux Shimano ou à des Bont, force est de reconnaitre qu’on s’y fait après quelques dizaines de kilomètres. Car par ailleurs l’interface avec les pédales se montre très stable. Un très bon point enfin pour la faible cambrure des semelles, qui procure selon nous un pédalage très naturel. Reste l’absence de renforts sur les bords des chaussures, ce qui est finalement peu gênant pour le pédalage, donc, mais qui rend le revêtement très exposé si l’on ne prend pas un minimum de précaution à la marche ou à l’arrêt en effleurant la roue avant du vélo.
Les Giro Empire SLX sont des chaussures légères, confortables et classieuses, dont il faut prendre soin, d’autant plus que comme toutes les chaussures haut de gamme, elles ne sont pas données.
Coloris : orange verni ou blanc verni
Pointures : 41 à 48
Construction : Semelles carbone haut-module Easton EC 90 SLX2. Revêtement microbres Evofiber SL. Serrage à lacets. Semelles intérieures avec support de la voûte plantaire ajustable, anti-microbiennes.
Poids : 178 g en taille 41
Prix public : 320 €
Voir aussi : Test du casque Giro Foray
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