Test de la veste Pearl Izumi P.R.O. Softshell

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Pour affronter le froid

Pour rouler par grand froid (pour nos latitudes en tout cas), des vêtements ultra techniques s’imposent. La veste Pearl Izumi P.R.O. Softshell est au top de la catégorie pour ses qualités de protection et de respirabilité. Nous avons testé cette veste jusqu’à -5°.

Au premier abord, la P.R.O. Softshell n’est pas très engageante, non pas à cause d’une finition par ailleurs irréprochable, mais plutôt en raison de son poids et de sa coupe, pour qui est habitué aux vêtements moulants qui ne limitent pas les mouvements. Pesée à 554 g en taille S, elle est à comparer aux 334 g d’une Castelli Gabba ou aux 446 g d’une Sportful Extreme, qui composent aussi notre garde-robe hivernale. La coupe est toujours un peu particulière chez Pearl Izumi, avec une taille (à la ceinture) bien ajustée, mais aussi des épaules un peu flottantes et des manches extrêmement longues. Face au miroir, cela pourrait laisser présager d’une certaine prise au vent, avec la crainte qu’il s’infiltre par le col ou les coutures, la veste ne procurant alors plus du tout la protection escomptée. Or, une fois en position cycliste, force est de reconnaître que cela fonctionne parfaitement, aussi bien en termes de confort que de défense face aux éléments. Selon la fiche technique, elle est prévue pour les sorties à vélo de -5 à 5°.

Haute protection

Chez Pearl Izumi, les vêtements sont classés selon trois catégories de coupe : coupe slim (la plus ajustée), coupe form (celle de la veste P.R.O. Softshell), et la coupe confort (plus large). Sans doute nous reste-t-il à faire un peu de musculation pour bien remplir la veste en coupe form. N’empêche qu’au-delà d’un tissu un peu ample au niveau du haut du buste et des bras, on apprécie très rapidement de ne pas se sentir engoncé lorsqu’il faut revêtir tout l’équipement pour affronter le froid glacial : collant long épais, cagoule sous le casque, couvre-chaussures et gants longs (P.R.O. AmFIB). Mais comme nous sommes joueurs et adeptes des sorties à un rythme assez soutenu, nous optons pour seulement un sous-vêtement à manches longues sous la veste P.R.O. Softshell. Premiers hectomètres sous une température de -1°, et premiers légers frissons le temps de s’échauffer, au niveau des bras principalement, mais ça ne dure pas. Très vite, on se trouve à bonne température sous la veste, et c’est plutôt agréable. Aucune sensation de vent qui s’infiltre ou de tissu qui fait office de voile face au vent, et surtout les mouvements restent libres malgré l’épaisseur relative du tissu. Premiers efforts intenses après l’échauffement, qui s’est déroulé somme toute très confortablement. Trois séries de 10’ à 80% des capacités maximales : la veste se fait totalement oublier. Aucune sensation de surchauffe ou de mauvaise ventilation. S’il ne s’agissait pas de composer avec un froid aux pieds qui arrive rapidement, les conditions seraient presque optimales. Après chaque effort, une longue descente face au vent glacial, qui ne nous fait pas changer d’avis. La transpiration est restée très modérée à l’intérieur de la veste, et le vent ne trouve aucun chemin d’accès pour geler l’échine. Surprenant ! À la fin de la sortie, le thermomètre est remonté à 3°, mais il se met à tomber un léger grésil. Les gouttelettes glissent le long du tissu, et l’humidité ne passe pas. Puis la pluie s’en mêle, à une intensité certes modérée (0,3 mm/h), mais nous restons au sec. Les deux jours suivants sont encore pires, avec une température oscillant entre -5 et -3°. Nous sommes surtout partis pour presque quatre heures de route à chaque fois. Les pieds sont glacés après deux bonnes heures, et concernant les mains il faut constamment changer de position sur le cintre pour ne pas perdre ses doigts. Mais au niveau du buste, la protection est parfaite, et surtout confortable, sans baigner dans la sueur. D’ailleurs, si trois couches sont parfois conseillées face à ce genre de situation, nous n’en avons conservé que deux. Suffisant selon nous, mais un deuxième sous-vêtement, un maillot long ou un gilet coupe-vent pourraient être rajoutés pour ceux qui tiennent à la fameuse stratégie des trois couches. Nous supposons que la P.R.O. Softshell est suffisamment ample pour supporter un maillot supplémentaire sans comprimer. Ce n’est juste pas vraiment utile à notre avis.

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Haute technologie

Sur le plan technique, la veste P.R.O. Softshell profite de plusieurs technologies : un tissu thermique à l’intérieur pour assurer chaleur et transfert de l’humidité ; puis un tissu Transfer qui évacue le surplus de chaleur corporelle et assure la respirabilité du produit ; on trouve également sur l’extérieur un tissu Barrier pour la protection face au vent et à la pluie, à la fois imperméable et respirant ; Enfin, le tissu Softshell protège des éléments extérieurs tout en maintenant une parfaite température corporelle pendant l’effort. Qu’il est loin le temps des antiques vestes thermiques ! La veste se caractérise par une étanchéité de 10,000 mm, donc suffisante face à la pluie modérée, ou aux chutes de neige légères. La coupe est surtout finalement très bien conçue, avec des manches très longues, qui lorsqu’elles sont glissées sous les poignets remontants des gants, interdisent les entrées d’air.

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La fermeture éclair principale est étanche à l’air, et dispose d’une double ouverture, pour par exemple satisfaire à un besoin naturel sur le bord de la route sous devoir ouvrir complètement la veste.

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Elle est doublée dans sa dernière partie, pour une protection supplémentaire du cou et des bronches, si sensibles par ces températures. Un rabat recouvre d’ailleurs le dernier tiers de la fermeture, pour une étanchéité parfaite.

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Au bas de la veste, des inserts en silicone rajoutés à la bande élastique lui évitent de remonter. On trouve deux poches au dos : une première avec deux accès zippés de chaque côté, avec une ouverture en biais, puis une seconde plus petite au centre, elle aussi zippée, idéale pour y ranger une clé et un téléphone.

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Notons cependant qu’aucune de ces deux poches n’est facile d’accès en roulant, surtout avec des gants d’hiver. C’est bien le seul reproche que l’on puisse faire à la P.R.O. Softshell, puisque même cette couleur noire, classe mais peu visible sur la route, est relevée par des logos réfléchissants.
Côté coloris justement, cette veste est disponible également en rouge/noir ou en vert/noir. Non seulement cette veste nous a séduits pour ses qualités de protection et de respirabilité, mais surtout par rapport à son prix de vente (prix public de 200 €), certes haut de gamme, mais moins élevé que le même type de produit chez Castelli ou Assos par exemple.

PEARL IZUMI P.R.O. SOFTSHELL
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Pearl-Izumi-jacket-pro-softshell-derriere
Matériau : 55 % Polyester, 30% Nylon, 15% Élasthanne.
3 coloris : noir, rouge/noir, vert/noir
5 tailles : S au XXL.
Prix public : 199,95 €

 

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3 commentaires sur “Test de la veste Pearl Izumi P.R.O. Softshell”

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