Roulez bien protégé
La pluie et le froid mêlés sont les pires conditions pour faire du vélo. VeloChannel.com a profité du climat hivernal changeant de début 2016 pour tester la veste Mavic Cosmic Pro SO H2O.
À 220 € (prix public conseillé), la veste Mavic Cosmic Pro SO H2O n’est pas donnée, et vient en concurrence avec des produits phares tels que la Castelli Gabba par exemple. L’usage prévu est en tout cas le même : pouvoir supporter les sorties par temps humide, voire froid et humide en même temps, ce qui constitue les conditions les plus difficiles qu’un cycliste est amené à rencontrer sur la route. Avec 370 g en taille S, cette veste est relativement légère. Le matériau est en revanche un peu moins souple qu’une Gabba, même s’il reste extensible. Il est déperlant et étanche (10 000 mm), et secondé par des coutures elles aussi étanches tout comme les fermetures zipées.
De nombreux éléments réfléchissants rendent la veste visible sous des conditions de faible luminosité, et c’est d’autant plus appréciable que cette couleur blanche tranche avec les produits de la concurrence, souvent noirs ou foncés. Toutefois, il faut savoir que le blanc a tendance à ternir un peu au fur et à mesure des lavages, et que certaines tâches ne partent pas, notamment celles provenant de projections au bas du dos. Néanmoins, cette veste existe aussi en noir (toujours avec les bandes réfléchissantes). On trouve une fermeture éclair asymétrique sur le devant jusqu’au côté droit du cou, censée faciliter les manipulations, et éviter les irritations sur le menton.
Sous les longues manches, on trouve également des fermetures éclair Climat Vent pour réguler la ventilation.
Une poche sur la poitrine assez profonde côté gauche permet de ranger clé ou pièces de monnaie. Enfin, à l’arrière, on trouve une grande poche à fermeture éclair (cette dernière également étanche), avec trois compartiments à l’intérieur. En laissant cette poche ouverte, on augmente également la ventilation, car celle-ci est ouverte sur la seule doublure de la veste, qui se situe tout le long de la colonne vertébrale.
Rien à dire au niveau de la finition, c’est très propre et solide. Des petites tirettes en plastique raccordées à un petit fil rigide sont même disposées sur chaque fermeture éclair pour en faciliter la manipulation en roulant. Mais comme elles ont tendance à battre un peu au vent, nous avons fini par les retirer (sans que ce soit irréversible, vous pouvez toujours essayer). Au niveau de la coupe, c’est un peu plus raide et moins collant qu’une Gabba. Ou alors peut-il être nécessaire d’essayer une taille en dessous de la taille habituelle. À l’arrière, le bas du dos ne colle pas vraiment à la taille, dès lors que l’on porte quelque chose d’un peu volumineux dans la poche, comme un nécessaire de réparation par exemple. Bien que doublé avec une matière douce, le cou est un peu serré au premier abord, du moins jusqu’à ce qu’on adopte la position cycliste où tout semble se mettre en place.
Les manches très longues peuvent se positionner au dessus des gants, ce qui améliore l’étanchéité de la veste. Mais elles restent tout de même assez larges, et flottent un peu au vent. D’ailleurs, ouvrir ou fermer les deux zips de ventilation sous les manches en roulant n’est pas aisé, car les manches bougent en même temps que l’on manipule les tirettes.
Une veste bien isolante
L’imperméabilité semble très efficace, et tout d’abord face au vent frais lorsque le temps est encore sec. D’ailleurs, autour de 5°, si l’effort est un peu soutenu, il faut penser à ouvrir les deux zips sous les manches pour éviter la surchauffe, voire le zip de la poche principale à l’arrière. Dans ce genre de condition climatique, la Cosmic Pro SO H2O est moins respirante qu’une Gabba, et donc moins confortable à l’effort. Ou plus chaude selon le point de vue adopté. Mais elle reprend l’avantage en termes de polyvalence dès les premières gouttes, surtout sous de telles températures. Dans un premier temps, on perçoit l’effet déperlant du tissu, mais très vite on pense aussi à refermer toutes les écoutilles (tous les zips). Si la température baisse encore, on sent une légère fraicheur sur les bras, mais il s’agit plutôt du contact de la surface du tissu mouillé le long des bras que l’eau qui traverse. Notons que nous avons l’habitude de ne porter qu’une seule couche (un sous-vêtement technique à manches longues et à col haut) sous ce genre de veste, dans toutes les conditions. Après une demi-heure sous le déluge, et une température qui descend autour de 1 à 2°, l’eau finit par s’infiltrer un peu par le col, mais surtout par le bas du dos, puisque le cuissard est trempé. Néanmoins, nous sommes frigorifié partout (mains, pieds, jambes), sauf au niveau du buste. Et au terme d’une sortie de 4 heures, nous constatons que le sous-vêtement est quasiment sec, sauf là encore au niveau des reins et du cou. Les coutures et le tissu sont donc bien étanches comme promis, une performance que l’on ne trouve généralement que sur les fameuses bâches en plastique, heureusement aujourd’hui peu utilisées tant elles ne sont pas respirantes. Notons également qu’en cas d’averses, la veste sèche relativement vite. Cette Mavic Cosmic Pro SO H2O est donc efficace et protectrice entre 0 et 5°, et prend le dessus sur d’autres produits du marché en cas de pluie. Pour des températures supérieures et un temps plus mitigé, on lui préfère des vestes plus moulantes et plus respirantes dans le cas d’une pratique intensive. Mais il y a aussi ce type de produit au sein de la gamme Mavic.
Construction : Matière Dura Rain ST (étanchéité 10 000 mm), 100% polyester. Manches ergonomiques, zips Ergo Zip et Climat Vent. Revêtement déperlant DWR. Bandes réfléchissantes. Coupe Pro Fit.
Coloris : blanc ou noir
Tailles : S au XXL
Prix public : 220 €
Voir aussi :
> Autres essais : www.velochannel.com/Essais
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Bonjour,
Dans votre essai de la veste Mavic Cosmic Pro SO H2O vous précisez ceci : » Notons que nous avons l’habitude de ne porter qu’une seule couche (un sous-vêtement technique à manches longues et à col haut) sous ce genre de veste, dans toutes les conditions. Après une demi-heure sous le déluge, et une température qui descend autour de 1 à 2°, l’eau finit par s’infiltrer un peu par le col, mais surtout par le bas du dos, puisque le cuissard est trempé. Néanmoins, nous sommes frigorifié partout (mains, pieds, jambes), sauf au niveau du buste. »….
Donc si je comprends bien, en achetant ce type de veste il n’y a plus besoin de posséder veste thermique puisque vous l’utilisez par température de 1° avec seulement une couche constitué par un sous vêtement technique.. La veste thermique n’est donc plus nécessaire du tout…???
Sportivement,