Test de la selle fi’zi :k Arione VSX K :ium

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Du confort pour le sport

Parmi la multitude de modèles de la gamme fi’zi :k, la version VSX de la fameuse Arione se destine à ceux qui recherchent un soulagement des zones sensibles de l’entrejambe. L’aspect est plus massif que l’Arione classique, mais les qualités de base de cette selle sont préservées.

Comme la plupart des marques de selle, fi’zi :k propose tellement de versions qu’il est parfois difficile de s’y retrouver. La gamme route s’articule principalement autour de trois modèles : l’Alliante, à la forme creusée, l’Antares avec un profil intermédiaire mais avec un croissant assez large, et enfin l’Arione, plate, longue et fine sur l’arrière. C’est avec ce modèle que nous avons l’habitude de rouler, car il correspond aussi bien à la forme de notre bassin qu’à notre souplesse. Ces trois modèles sont ensuite déclinés en plusieurs versions, différenciées par les matériaux de la coque, des rails, ou par la densité de la mousse, ce qui influe sur le poids, la rigidité (et donc la tenue de la selle dans le temps et le soutien pendant un effort soutenu), et le confort « passif ». Avec les deux dernières versions VS et VSX, fi’zi :k s’intéresse à ceux qui recherchent une zone de soulagement supplémentaire à l’entrejambe. Le principe est simple : un canal central non pas évidé mais creusé qui diminue les pressions localisées à l’entrejambe, pour soulager les nerfs sensibles et par voie de conséquence la zone de la prostate. Dans le même temps, les ishions reposent bien naturellement sur la partie « haute » de la selle, ce qui ne change rien aux appuis naturels en pédalant. Nous connaissons déjà la VS, dont le canal central est surbaissé de 7 mm par rapport à l’assise. fi’zi :k va plus loin avec la VSX, puisque le canal central est ici surbaissé de 20 mm. La différence de ce point de vue-là n’est pas vraiment sensible, car la VS suffit déjà pour ressentir une pression bien plus faible qu’une Arione plus classique. En revanche, c’est au niveau des rebords du canal central que la différence est très nette. Sur la VS, le creux assez faible induit des rebords assez fermes qui peuvent paraître « durs ». En s’asseyant sur la selle, les pressions sont tout simplement réparties autrement, ce qui peut s’avérer surprenant. Bien qu’en réalité, ces pressions supplémentaires sont dans ce cas localisées sur des endroits qui ne sont pas dangereux pour notre virilité.

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Une VSX plus confortable

La VSX est dans ce cas plus confortable, car comme le canal central est plus profond, les rebords s’écrasent un peu plus. De ce fait, on en ressent moins les arêtes, et l’assise est plus moelleuse que la VS. On retrouve ainsi nos appuis habituels, sans le moindre temps d’adaptation. Le bassin est toujours aussi bien verrouillé sur la selle, et on ne ressent aucune douleur lombaire comme c’est parfois le cas lorsqu’on teste une selle plus creusée. Tout ceci est bien entendu vraiment une question de morphologie et de positionnement. Au fil de la sortie, l’Arione VSX se fait totalement oublier, sauf dans le cas d’un cuissard trop lâche à l’entrejambe (usé ou trop grand), car le canal creusé peut finir par créer des plis supplémentaires, et donc des échauffements à long terme. Attention donc pour les cyclos qui recyclent de vieux cuissards ou collants de clubs sur de longues distances ! Enfin, ces arêtes plus souples finissent chaque sortie un peu plus creusées au niveau du périnée que la VS ou que l’Arione R3 que nous utilisons habituellement, car la mousse plus épaisse est aussi un peu moins dense. Après quelques dizaines de minutes cependant, la mousse reprend sa place d’origine. Pendant combien de temps ? Là est la question justement, car lorsque la mousse ne reprend plus sa place, la selle est à changer. Par expérience, on peut compter une bonne vingtaine de milliers de kilomètres chez fi’zi :k avant de voir l’assise se déformer durablement.

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Un peu plus haute

Par rapport à une Arione R3 ou à une VS, la VSX est un peu plus haute, avec une hauteur de 47 mm des rails jusqu’au sommet de la selle, ce qui induit un réglage différent de la tige de selle (- 7 mm). Pour le reste, elle reprend les dimensions communes à toute la gamme Arione, à savoir une longueur totale de 300 mm, et une largeur maximale de 132 mm. La coque est en nylon renforcé de fibres de carbone, avec le fameux WingFlex sur les côtés, conçu pour suivre les mouvements de l’intérieur des cuisses. Les rails K:ium sont solides et faciles à régler. Enfin, le revêtement en Microtex se révèle durable, tout en évitant que la selle ne glisse trop. Il peut être juste un peu compliqué à nettoyer en cas de boue (pour les utilisations en tout-terrain, ou par très mauvais temps). Concernant le poids, nous avons pesé notre exemplaire à 260 g (pour 255 g annoncés). Le modèle VSX Braided avec des rails en carbone fait 40 g de moins, pour 50 € de plus. Précisons enfin que cette version VSX est disponible également pour les modèles Antares et Alliante, aussi bien avec les rails K:ium qu’avec les rails carbone. Car avec sa large gamme de selles, fi’zi :k s’adresse bien à tous les cyclistes et à tous les types de pratiques.

FI’ZI:K ARIONE VSX K:IUM
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Dimensions : 300 x 132 mm
Construction : coque en nylon renforcé de fibres de carbone, rails K:ium, canal central de 20 mm de profondeur, rembourrage à faible densité
Poids : 260 g
Prix : 149 €
Contact : www.fizik.it

 

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