Vélofollies, le premier grand salon de l’année
Ouvrant traditionnellement le bal des salons de grosse envergure, la 10éme édition du Vélofollies a une fois encore rencontré un vif succès auprès du public principalement belge, néerlandais et français. Si un salon mi-janvier n’a aucun intérêt pour y découvrir des nouveautés, il offre ici cependant aux visiteurs un vaste espace réunissant toutes les disciplines du vélo sous un même toit au coeur des Flandres.
C’est aux portes de la ville de Courtrai (Kortrijk en flamand, rattachée à l’Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai) à quelques kilomètres de la frontière franco-belge que se déroule chaque année le salon Vélofollies peu après le changement d’année. Un bel événement, sans commune mesure avec le gigantesque Eurobike mais où 300 exposants occupent 6 halls du Kortrijk Xpo (Parc des Expositions de Courtrai).
éclectisme
En Belgique, le cyclisme est une religion, inutile de rappeler le nombre impressionnant de coureurs, d’équipes et clubs amateurs, d’épreuves nationales ou internationales que l’on peut trouver dans un si petit pays. Cyclocross, VTT, route, toutes les disciplines sont pratiquées. Et lorsque l’on ne pratique pas, on s’imprègne volontiers de l’ambiance festive régnant sur les grandes épreuves où le public se regroupe en masse, odeur de frites et bière locale se dégustant hiver comme été quel que soit le temps. Et sans être au niveau des voisins néerlandais, le déplacement à vélo est largement plus et mieux développé qu’en France – certes, ce n’est pas bien difficile…
Le salon Vélofollies illustre finalement bien tout ça, pas de surabondance d’une pratique en particulier avec plutôt une diversité bien plaisante dont on vous livre quelques extraits ici.
Vintage
Nation forte du cyclisme depuis des décennies, on oublie pas sur certains stands les machines et les bonshommes qui ont écrit les belles pages de l’histoire…
Chez Trek, si l’on expose fièrement le vélo de Sven Nys, on replonge dans le passé avec ce Elance 310 de 1986. Cadre CrMo Ishiwata Triple Butted fait au Japon.
Mais l’une des machines ayant marqué les esprits des vététistes des années 90 reste le fameux Trek Y s’inspirant des formes d’une guitare électrique. Laurent Voulzy serait fan !
Les technologies ayant grandement évolué depuis, la marque américaine présente aussi son millésime 2016 et les parties intrinsèques de son nouveau Madone (voir essai complet sur ce lien ).
Pour s’habiller vintage, c’est ici sur ce micro stand regorgeant de quelques richesses…
Le slogan de la petite marque familiale belge Achielle : « Vintage & Nostalgic Bicycles ». On veut bien les croire et on admire le travail, exemple avec le modèle Omer.
Chez Ritchey, on conserve les idées du début, l’époque où Tom concevait et soudait chez lui… Remis au goût du jour, le combo cintre/potence WCS Bullmoose est en carbone.
Le cadre route Road Logic est lui par contre bel et bien en acier. Si les tubes Tange Prestige spécifiques pour Ritchey ont laissé la place à des séries moins prestigieuses et un peu plus lourdes, le travail reste néanmoins remarquable et conserve les lignes d’antan. De même, boîte de pédalier filetée et passage de la câblerie en externe sont toujours là, comme le serrage de selle typique d’un Ritchey, mais à noter tout de même l’intégration du jeu de direction qui reste en format 1 pouce 1/8 constant. La fourche est elle en carbone.
Eddy Merckx, forcément… Le vélo du Cannibale utilisé en 1976 sous les couleurs Molteni, pour accrocher un septième Milan-San Remo à son palmarès que l’on ne va pas détailler en intégralité faute de temps…
Spécificité de la gamme 2016, des noms évoquant la carrière du champion. Exemple avec le Sallanches64 évoquant le titre mondial du coureur belge acquis à Sallanches. 900 grammes annoncés pour ce cadre carbone, 3 niveaux d’équipement pour ce cyclosportif performant.
Un seul et unique modèle Gravel, en aluminium et groupe Shimano 105 à freins hydrauliques à disques, chez le constructeur belge avec ce Strasbourg71. Tour de France 1971, un final sur piste en terre lors de l’étape menant à Strasbourg, remportée par Eddy Merckx…
A suivre avec pleins d’autres choses après la pose ! On ne voulait pas s’arrêter sur ce stand, mais la soif nous a rattrapé…
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