Après le résumé des étapes 1 et 2, la suite de la saga québécoise vécue de l’intérieur.
Par Fred Ischard – Photos : Sébastien Durocher/Québec Singletrack Expérience
Étape 3 : un site noyé sous les eaux !
La voici l’étape mythique de cette semaine québécoise, une quarantaine de kilomètres à visiter le bike-park de Mont Sainte Anne, la Mecque du vélo de montagne comme le disent si bien nos amis québécois. Malheureusement les exceptionnelles pluies torrentielles qui se sont abattues dans la région en décideront autrement car le site est en grande partie ravagé; des arbres abattus tel un Mikado, des sentiers totalement inutilisables, bref c’est le chaos total sur le site et lorsque l’on apprend que des villages alentours sont totalement sinistrés, on prend conscience de l’ampleur des dégâts qu’a provoqué ces pluies d’une intensité rare. L’équipe d’organisation se questionne, doit on annuler complètement l’étape dans cette situation ? La réponse sera positive pour le maintien d’une étape qui sera à nouveau réduite, le site d’Empire 47 où s’est déroulée la 2e étape acceptant à nouveau de nous recevoir sous condition de libérer le bike-park en fin de matinée. C’est donc une nouvelle boucle de 15 kilomètres sur un tracé légèrement différent de la veille afin de nous faire découvrir quelques nouvelles traces du site malgré le risque de dégradation du terrain.
Il est 7 heures ce mercredi matin, tout le monde dans le bus direction le Lac Delage. Une fois sur place, à peine le temps de s’échauffer, il pleut quelques gouttes mais notre motivation reste intacte et à 9 heures, on s’élance pour une nouvelle boucle intensive. Contrairement à la veille, je décide de partir très vite et effectue les tous premiers mètres en tête pour bien me placer sur une piste assez large. Ce large chemin va assez rapidement laisser place à un sentier assez glissant et piégeux où on se retrouve un groupe d’une dizaine de coureurs en file indienne. La première ascension assez difficile, longue et parfois roulante va permettre de faire la sélection et je me retrouve en 5e position à une quinzaine de secondes du 3e. On bascule ensuite sur une descente assez technique et bien typée XCO avec assez peu de modules, de bosses ou de virages relevés mais plus de racines et de marches naturelles sur un sentier parfois étroit, ça me correspond plutôt bien et en bas c’est un peu le regroupement, je reprends le 4e mais deux coureurs m’ont également rejoint (tous canadiens évidemment).
On remonte aussitôt vers le sommet de la première montée par un sentier en lacets plus facile que le précédent où notre groupe explose à nouveau. Je fais un gros effort pour rester au contact de Fred Rendell qui se trouve être 45 secondes devant moi au général pour la 4e place tout comme pour cette étape.On reste encore ensemble jusqu’au sommet où l’on croise les coureurs qui terminent leur première ascension, heureusement un bénévole est placé pour gérer la circulation. Place à la seconde descente, la fameuse « Belzébuth » avec ses nombreux sauts et virages relevés que l’on a effectué la veille. J’étais un peu mal à l’aise au premier passage mais ce jour ça passe avec nettement plus d’assurance à suivre mon adversaire, on descend assez vite et on reprend du temps sur Lorenzo Caterini qui du haut de ses 57 ans est bien accroché à une 3e place provisoire au général, impressionnant ! Sébastien Rousseau, un québécois inscrit sur la formule « 3 jours » a fait une grosse descente en revenant sur nous. Il ne reste maintenant que 5 kilomètres, déjà le money time et on remonte à nouveau un sentier où malheureusement un incident mécanique me contraint à laisser s’échapper les deux coureurs pour la 3e place tout en laissant un coureur derrière moi. La montée n’est pas longue et on redescend aussitôt par un sentier avec beaucoup de pierres glissantes. On entre dans les 3 derniers kilomètres et je décide de laisser le reste d’énergie dans la dernière montée où je parviens à recoller sur les deux coureurs devant moi. Ne reste plus qu’une descente mais placé en dernière position, je fais preuve de patience et vais profiter d’une erreur de Fred Rendell puis dépasser le 3e dans un des derniers virages pour aller goûter aux joies d’un podium québécois en terminant à la 3e place de ces 15 kilomètres en 57’30 derrière les intouchables Mathieu Bellanger-Barrette et Peter Glassford qui terminent dans cet ordre aux deux premières places. Ce fut à nouveau très court, la frustration est énorme de n’avoir pu aller arpenter ce mythique site de Mont Ste Anne mais l’organisation a fait preuve d’énormément de réactivité en nous proposant une solution alternative plutôt sympathique car jour après jour, on monte le curseur technique un petit peu plus haut. Que va donc nous réserver la 4e étape ?
Étape 4 : un bien joli moulin
De violents orages le mercredi soir nous font craindre le pire pour cette 4e étape prévue sur le site « sentiers du Moulin », le bike-park le plus étendu, le plus fourni et le plus proche de Québec City. Soulagement lorsque l’on aperçoit un ciel clair et ensoleillé ce jeudi matin mais puisque ce Québec Singletrack Expérience nous réserve son lot de surprises chaque jour, on apprend que l’étape du jour peut à nouveau être purement et simplement annulée pour cause… d’incendies forestiers que se sont déclarés les quelques jours précédents, rejetant dans l’air des particules nocives. La qualité de l’air étant jugé médiocre en cette matinée, le gouvernement peut interdire à tout moment toute manifestation ! Ça peut faire sourire certains mais autant dire que les organisateurs à ce moment précis ne peuvent en mener large. On se rend malgré tout sur place et la bonne nouvelle tombe enfin juste avant le départ, on aura le droit à une étape intégrale aujourd’hui ! Quel suspens et quel plaisir d’entendre cette annonce.
Au programme du jour, une belle visite de ce magnifique bike-park avec 28 kilomètres et 1000 mètres de dénivelé, autant dire qu’en plus d’être technique, ça risque d’être physique ! Aujourd’hui, je vais laisser au repos mon vélo pour tester un Spherik, la marque de cycle québécoise partenaire de l’épreuve. Léger échauffement et traditionnelle mise en grille à 30 minutes du départ avec un peu plus d’une centaine de coureurs au départ. Il est 10 heures et c’est parti avec d’entrée de jeu une longue montée de 4 kilomètres et un peu plus de 200 mètres de dénivelé. Je fais un départ très poussif, le modèle de vélo de test dont je dispose est équipé de pneus plus typé Enduro et il me faut également un petit temps d’adaptation pour exploiter au mieux ce modèle. Je redouble d’énergie et me retrouve aux alentours de la 12e place à l’entrée du premier single après le premier mur. Je me refais un peu la cerise sur cette partie d’ascension en single qui réclame moins de puissance. Je vais d’abord doubler la jeune Amélie Simart (quelques saisons World Cup catégorie Espoir avec l’équipe de Québec la demoiselle quand même) puis le premier duo avant de devoir faire le forcing pour reprendre le petit groupe avec l’unique coureur français hors média, le gardois Arnaud Hafid qui accompagne Fred Rendell et la fameuse championne américaine Léa Davison. Je vais quand même mettre toute l’ascension avant de pouvoir recoller à ce trio. Comme promis, cette première ascension était sacrément physique et relativement longue et finalement malgré un petit surpoids dû à la version d’entrée de gamme et aux gros pneus dont je dispose, ce vélo se comporte plutôt pas mal et a du potentiel.
Place à la descente et vu tout ce que l’on a monté, ça va être un bijou. Sauf que la petite surprise est que l’on ne bascule pas immédiatement, on a droit à une petite section casse-pattes où on alterne montée single et faux plat sur piste avant de basculer véritablement dans une descente…exceptionnelle ! Des virages relevés, des pontons qui se croisent dans tous les sens et surtout des immenses dalles de granit où il faut jouer du guidon pour éviter les petites crevasses qui sillonnent à travers ce roc. Vue du ciel ça donne l’impression de descendre sur une écorce d’arbre géante et sur le vélo c’est juste un énorme plaisir. Le vélo est super joueur, la suspension est très souple, il faut anticiper l’absence de commande de blocage suspension arrière mais à part ça il fait preuve de beaucoup de maniabilité. Je prends assez rapidement l’ascendant sur le petit groupe mais à trop vouloir attaquer, je fais de nombreuses erreurs si bien qu’en bas on se retrouve à nouveau à 4 coureurs pour la 6e place ! La magnifique boucle de Maelstrom est terminée, on passe une première fois sur la ligne après 10 kilomètres de course et on attaque maintenant la seconde boucle plus longue ! Quelques petits passages à plat sur un circuit d’initiation avec des modules ludiques et on attaque la 2e longue montée du parcours. Elle est plus courte que la première mais bien plus raide, on monte quasi 200 mètres de dénivelé sur deux kilomètres ! On remonte la piste du « Ravage », un single tout en lacets avec des virages relevés mais vu la pente, on ne passe pas bien vite ! Finalement seul Fred Rendell craque dans la montée me laissant peut être l’occasion de remonter les 40 secondes qui me séparent de lui au classement général. Au sommet, place à la descente du « Super G », LA descente du Bike-park qui a comme particularité de nous faire franchir une petite dizaine de « drops », des dalles de granit très verticales, parfois vraiment impressionnantes. Ça s’enroule bien mais le placement sur le vélo est prépondérant pour bien passer ces obstacles. Très clairement, la tige de selle télescopique a été un atout précieux dans cette descente tout comme Léa Davison qui nous a servi de guide en passant ces drops avec pas mal d’aisance. Bon, à deux reprises j’emprunterai la « B Line » et du coup une fois en bas j’ai un petit écart à boucher.
On vient de passer la mi-course, les ascensions vont maintenant être un peu plus courtes et le terrain un peu plus casse-pattes. On se lance dans une nouvelle montée nettement moins pentue que la précédente mais sur un sentier qui serpente dans tous les sens avant de descendre un single assez technique avec pas mal de racines, quelques pierres glissantes et des ravines, des virages en permanence, c’est sur on ne s’ennuie pas ! C’est lors de la 4e montée, pas très longue non plus que le français Arnaud Hafid cède un peu de terrain, je me retrouve donc seul avec Léa Davison à rouler de concert. Je mets le rythme dans les montées et elle dans les descentes si bien qu’à l’amorce des 5 derniers kilomètres on revient à 20 secondes d’un duo qui bataille pour la 4e place mais le surprenant Fred Rendell lutte derrière nous pour limiter l’écart, il est à 30 secondes. On va donc continuer à mener grosse allure sur une fin de parcours plutôt roulante. Dernière descente sans gros pièges et voici l’aire d’arrivée où je laisse avec grand plaisir la 6e place à l’impressionnante Léa Davison. On échoue à 15 secondes de la 4e place du jour mais je reprends une vingtaine de secondes sur le 4e du classement général. Je reste donc à la 5e place à 25 secondes de cette 4e place, tout se jouera lors de la dernière journée. Les trois premiers étant intouchables, d’ailleurs ce sont ces trois coureurs qui terminent aux trois premières places du jour. On a donc eu droit à une vraie journée de vélo aujourd’hui qui va se poursuivre par la visite des locaux de chez Spherik (totalement en off de l’événement bien évidemment). Cette marque très peu connue chez nous ne fait pas les choses à moitié, c’est très professionnel. C’est encore une marque à petite échelle qui dessert pour le moment un marché essentiellement national mais qui a un fort désir de venir se faire connaître en Europe et notamment en France. En tout cas, cette visite était enrichissante à décortiquer un peu toute la gamme proposé : du Gravel au Fat-bike en passant par de l’urbain ou le VTT XC et Enduro. En attendant un possible « test » plus poussé en 2024, j’effectuerai donc également la dernière étape au guidon du Spherik afin de le tester sur un terrain moins agressif et un peu plus boueux.
Étape 5 : muddy muddy St Raymond
Nous voici déjà au dernier jour de course, dernières heures de ce Québec Singletrack Expérience et tout comme chaque jour de cette semaine québécoise, l’organisation va encore assurer un plan de secours afin de nous proposer une dernière journée de roulage, le site de Shanahan où était prévu le grand final étant immergé sous 2 mètres d’eau ! On va donc terminer l’aventure là où elle a commencé sur le site de la station de ski de St Raymond, une belle histoire finalement. Au programme, un parcours plus court que prévu avec 22 kilomètres et 650 mètres de dénivelé. Le tracé qui reprendra une partie du parcours d’ouverture de l’épreuve nous promet d’être casse pattes avec pas moins de six montées sur un terrain particulièrement boueux. Je récupère à nouveau le Spherik pour un deuxième jour de test où je devrais pouvoir tirer un peu plus profit de mes « gros » pneus cramponnés. Un peu d’échauffement, le ciel est gris mais il ne pleut pas, par contre le terrain est très humide et on va devoir traverser une gigantesque flaque après seulement 300 mètres de course.
Il est 11 heures, nous sommes environ 150 coureurs au départ avec des participants venus gonfler un petit peu le peloton pour cette dernière journée ! Allez, dernières recommandations car on nous répète que le terrain sera glissant et c’est parti ! Ça part assez vite et je suis à nouveau très poussif dans cette première ligne droite de départ mais à l’endroit de cette fameuse flaque, il ne fallait pas hésiter à la contourner par une piste juste à côté et je me retrouve en sortie d’obstacle à la 4e place entraînant avec moi un bon nombre de coureurs, bref bonne pioche pour ce coup là. Je fais ensuite l’effort pour maintenir ma place avant d’entrer dans les premiers sentiers. Les 7 premiers kilomètres sont parfaitement identiques au premier jour donc je sais que c’est large et roulant pendant 3 kilomètres avant d’attaquer la première montée en single. Effectivement, le parcours est nettement plus glissant et boueux que lundi. La descente qui suit est très ludique avec quelques virages relevés et des petits sauts avec un peu de grip. Seconde montée où j’aperçois Léa Davison qui lâche son petit groupe et fais l’effort pour me reprendre. La montée est vraiment délicate, très glissante avec d’épaisses flaques de boue, je fais un peu la différence en tirant profit de mes gros crampons alors que Léa est un peu plus en délicatesse et doit poser le pied à deux reprises. Néanmoins, le moindre petit relâchement et la voici sur mes talons. On va ensuite effectuer quelques kilomètres ensemble sur des singles à plat et des petits raidards répétitifs où Léa très en forme me fausse compagnie pour se lancer à la poursuite du duo pour la 4e place.
Me voici au 10e kilomètre où je retrouve le fameux champ de maïs. On traverse une route principale et on retrouve le parcours de l’étape 1 pour aller jouer sur le secteur de la » petite Suisse ». J’avais beaucoup apprécié la montée suivante que j’apprécie à nouveau aujourd’hui, un single en lacets pas trop difficile mais assez long où il faut parfois trouver les bonnes traces pour éviter les racines glissantes par endroits, j’y grignote un peu de temps sur Sam Harrison et Seb Rousseau que je reprends juste avant la bascule. Sébastien évite de peu une lourde erreur de parcours car le tracé fait maintenant une nouvelle petite boucle de 3 kilomètres que l’on a pas fait lundi avant de croiser le parcours où nous sommes. Malheureusement, quelques coureurs se feront piéger par le manque d’une personne à ce croisement et une lecture de balisage pas facile à cet endroit, ce sera le cas du français Arnaud Hafid qui terminera du coup l’étape à la 3e place mais écopera logiquement d’une pénalité après avoir signalé son erreur involontaire en toute honnêteté. Dommage pour lui car cette petite boucle est plutôt sympa, une descente bien glissante typée XCO avec beaucoup de racines et de pierres glissantes où le Spherik et les gros pneus me permettent d’être vraiment à l’aise et de ne pas perdre de temps en descente comme les premiers jours, certes je suis moins rapide en montée mais gagne du temps en descente. On remonte ensuite à notre petit sommet en empruntant un chemin assez large et particulier sur un véritable tapis de racines où je fais la différence pour me retrouver seul à la 4e place. Je bascule dans une descente sinueuse pour boucler le secteur de la « Petite Suisse » et repasser devant la double zone technique.
Petit tronçon de route puis on nous fait visiter une nouvelle petite boucle de 5 kilomètres. J’attaque la dernière montée du parcours sur une piste large et peu pentue peu favorable aux gros pneus du Spherik. En me retournant, l’écart paraît conséquent mais je garde le rythme pour essayer de reprendre les 30 secondes qui me séparent du 4e au classement général. Faut jeter ses dernières forces sur un bon kilomètre de montée physique avant de se lancer dans la dernière descente qui sera la plus boueuse du parcours, dommage car il y’a de très beaux virages relevés mais on s’enfonce très facilement sur les extérieurs de virages. Je manque de partir à la faute sur une flaque de boue profonde mais une fois de plus je profite à fond des derniers moments sur ces singles parfaitement dessinés et aménagés. Dernier enchaînement de lacets rapides puis on retrouve le final de la première étape pour les deux derniers kilomètres. On longe le champ de maïs, quelques enchaînements rapides entre les arbres et voici le dernier shuss qui ramène sur la ligne d’arrivée. Je boucle donc ces 22 kilomètres à la 5e place mais en me retournant, j’aperçois le très combatif Frederik Rendell auteur d’une magnifique fin de course qui arrive 15 secondes après moi, il conserve donc sa 4e place au classement général pour 18 petites secondes. Nouvelle victoire du jour pour Mathieu Bellanger-Barrette devant Peter Glassford alors que Léa Davison vient arracher la 3e place du jour à Lorenzo Caterini dans les derniers mètres, juste impressionnant ! Au classement général, Mathieu Bellanger-Barrette remporte cette édition du Québec Singletrack Expérience devant Peter Glassford et Lorenzo Caterini, Frederik Rendell à la 4e place et je complète le top 5. Chez les dames, victoire sans aucune surprise de Léa Davison devant la triathlète et multiple vainqueur d’Ironman Magali Tisseyre.
Une très chouette soirée vient ensuite clôturer ce QSE avec les podiums, la fameuse cérémonie des Qué-bikers qui vient récompenser tout les finishers et un délicieux repas qui contraste totalement des repas plus classiques servis lors des diners précédents.
Étape 6 : l’heure du bilan
Pas d’étape 6 en ce samedi mais un dernier transfert vers Québec dans la matinée, chacun retrouve sa routine après cette semaine en immersion au coeur du QSE. De mon côté, encore une journée pour profiter des joies de la vie québécoise avant de rentrer. Il est également l’heure de dresser un petit bilan de cette découverte car oui, ce QSE etait une authentique découverte dans un territoire que je ne connaissais absolument pas…
Tout d’abord commençons par l’accueil, c’est impeccable. On est reçu avec le sourire dans une ambiance chaleureuse et très conviviale. Le site d’accueil qui fut également notre camp de base toute la semaine est au cœur de la nature canadienne dans un écrin de verdure, un excellent lieu pour apprécier le calme; revers de la médaille on se retrouve bien isolé lors des après-midi libres où l’on pourrait apprécier de flâner et de profiter des joies de Québec City. Les conditions météo n’étant de plus pas favorables, les après-midis nous aurons paru un peu longues par moments. Quelques excursions organisées ou un camp de base à proximité de Québec City seront des prestations qui pourront potentiellement être proposées lors des éditions à venir. Concernant les repas, là également on a été un peu déçu par ce qui nous a été proposé. Les repas étaient corrects mais pas forcément à la hauteur des prestations auxquelles on peut s’attendre ni à celle de la promesse d’une expérience québécoise; simple, efficace mais manque un peu le charme de la gastronomie canadienne. A contrario, l’hébergement en chambre double nous a paru tout à fait confortable et l’on a pu être très satisfait de ce côté là. Ensuite, concernant les parcours et l’aspect sportif de l’événement, comme énoncé sur le récit les conditions météorologiques ont été plutôt médiocres voire épouvantables à certains moments occasionnant beaucoup de dégâts sur les sites où l’on devait être accueillis. On a donc pas pu effectuer le programme promis au départ mais l’équipe d’organisation a su faire preuve de réactivité afin de nous proposer une étape chaque jour, aussi courte soit elle et même si ça pouvait nous faire grimacer par moments, la météo fait partie des éléments difficilement maîtrisables et on ne peut reprocher l’organisation qui a plutôt très bien géré cette situation. On a tout de même pu savourer un bel échantillon de bike-parks québécois et ce que l’on peut affirmer, c’est qu’il y a un sacré terrain de jeu et que les canadiens ne font pas les choses à moitié en matière de vélo de montagne ! Les transferts ont été parfaitement gérés; transport des vélos soignés et possibilité d’effectuer les transferts en bus full confort ou en « school bus » selon si l’on préfère le transport local ou confort. Pour terminer, les briefings plutôt clairs et tenus aux heures de dîner nous ont informé dans une ambiance toujours conviviale et pourtant, ça n’a pas dû être simple de nous annoncer chaque jour tous ces revirements de situations.
En conclusion, en s’inscrivant à la QSE, on vient surtout passer du très bon temps sur son vélo sans aucune prise de tête. Certes, nous sommes bien sur une compétition qui est un peu le fil conducteur de l’événement et apporte ce petit effet adrénaline sur la ligne de départ chaque jour mais l’objectif ici est plutôt de passer quelques jours de vacances en découvrant ce qu’est le vélo de montagne à la mode québécoise. Le dépaysement est complet car nous n’avons nulle part en Europe des bike-parks version Enduro et XCO aussi vastes et autant entretenus. L’épreuve est à petite échelle, à l’image d’une équipe d’organisation jeune mais solide qui ne demande qu’à grandir. Participer au QSE est l’assurance de passer du bon temps, de rider des traces paradisiaques sur des sites exceptionnelles. Le tarif d’inscription peut en effrayer certains mais quitte à faire le déplacement jusque chez nos cousins québécois, autant se laisser transporter dans cette friandise l’esprit libre sans avoir quoique ce soit à s’occuper et c’est un peu le prix à payer pour s’offrir ces instants inoubliables seul, entre amis ou en famille, des moments qui pourront le cas échéant s’accompagner de quelques jours à visiter tout les trésors touristiques que le Québec nous propose. En tout cas, l’équipe d’organisation a été parfaitement à notre écoute et nul doute qu’elle saura faire de votre semaine QSE une aventure mémorable.
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