Jour 4, étape 3
Mercredi 22 mars, réveil à 5h, on commence à avoir l’habitude mais ce n’est pas pour autant plus facile. L’étape du jour, Greyton-Greyton, notée 3,5/5 en niveau de difficulté devait être la plus simple de la semaine avec 78km et 1650m de dénivelé positif, si l’on excepte celle de la veille amputée de 40km.
Par Maxime N’Guyen – Photos : Mark Sampson, Shaun Roy, Ewald Sadie, Nick Muzik, Dominic Barnardt, Ewald Sadie/Cape Epic/SPORTZPICS
Départ moins dur que les deux premières étapes, le profil est plat jusqu’au 15ème kilomètre, cela permet à quasiment tous les riders de pouvoir remonter en tête. C’est assez tendu, plusieurs chutes ont lieu et jusque là nous nous en sortons plutôt bien, les 10 premiers kilomètres sont avalés à une vitesse dingue. A ce moment lors d’une relance sur piste large, le coureur devant moi propulse une branche dans ma roue avant, trop dure pour se rompre et ma roue trop solide pour se casser… Je vole et m’écrase fort sur le côté droit. Le coude a bien pris, gros mots et mauvaise humeur de rigueur, je me relève, Vincent enlève la branche replace mes deux bidons au sol. On repart, un coup d’œil derrière, plus personne, bon tempo on reprend des équipes mais le début d’étape est composé essentiellement de singletracks, impossible de doubler et le hors trace peut nous faire perdre encore plus de temps en cas de crevaison.
On prend notre mal en patience et équipe par équipe nous gagnons des places. Les montées les plus difficiles nous permettent de doubler un maximum d’équipes dans la bonne humeur et avec parfois même des encouragements ! Avant la plus grosse difficulté de la journée au kilomètre 36 nous reprenons l’équipe 2 Trek San Marco. Une fois dans le mur, nous sommes en plein soleil, pas un arbre pour faire de l’ombre et la pente abrupte nous permet de vite rattraper d’autres coureurs mais quasi impossible de doubler encore une fois, c’est petit à petit que nous grappillons des places. Vincent perd de l’air dans son pneu avant, du liquide préventif sort, on se dit que c’est pas notre journée, finalement le produit bouchera le trou et il n’aura pas besoin de remettre de l’air, ouf ! Au loin nous apercevrons l’équipe leader mixte, visuellement ça ne parait pas loin mais en temps ce n’est pas la même histoire, sur le haut de l’ascension nous reprenons le Team Bulls 2 victime d’une crevaison. Nous basculons dans la descente, la vue est magnifique et la descente plaisante, nous revenons sur l’équipe 1 du Team Trek San Marco, sûrement dans un mauvais jour, ils sont également complètement collés dans la descente mais pas un écart pour nous laisser passer. Nous attendrons de très longues minutes pour nous décider à doubler sur le bas côté au risque de crever.
Nous empruntons ensuite une large piste roulante comme on en trouve régulièrement sur les étapes, rien de reposant il faut mettre du braquet et appuyer fort ! Avec notre début d’étape compliqué, nous sommes esseulé, Vincent emmène un train d’enfer, dans ces moments je baisse la tête et j’appuie aussi fort que possible en attendant que ça se calme. Petit arrêt ravitaillement aux 50ème kilomètre, re-piste large, on aperçoit le groupe d’hier avec les leaders de la catégorie mixte, il n’en faut pas plus pour motiver Vincent (et moi aussi à l’occasion) pour faire l’effort et revenir, ça sera chose faite à la faveur d’une montée. La fin d’étape est annoncée plutôt « tranquille », descente dans la poussière, on y voit pas grand chose et il faut faire confiance aux riders de devant.
Nous empruntons de nouveau une piste pour rejoindre Greyton, beaucoup de cailloux volent et sur les grandes pistes larges descendantes ça peut faire mal, des équipes en feront les frais à seulement quelques kilomètres de l’arrivée. Pour les deux derniers kilomètres, Vincent se mettra à l’avant du groupe composé plus que de trois équipes et fera décrocher la championne olympique. Nous franchissons la ligne en 36ème position et faisons un bon à la 44ème place du général.
Du côté de la tête se course c’est l’équipe Investec Songo Specialized de Christoph Sauser et Jaroslav Kulhavy qui s’impose au sprint devant Scott Sram MTB Racing du champion du monde et Olympique, Nino Schurter et Matthias Stirnemann, un peu plus loin nous retrouvons le Team Centurion Vaude composé du Suisse Nicola Rohrbach et de l’Autrichien Daniel Geismayr. A noter que Nicola Rohrbach, intègre le Team Centurion Vaude que pour la Cape Epic, celui qui avait pris la seconde place du général l’année dernière dans les mêmes conditions, roule sur son VTT Felt.
Au général l’équipe Cannondale De Manuel Fumic et Henrique Avancini n’a plus qu’une minute vingt d’avance sur le Team Investec Songo Specialized, l’équipe Scott reste en embuscade avec un déboire de 4 minutes sur la première place. L’équipe Bulls de Karl Platt et Urs Huber sont 6ème à 16 minutes de la première place et 12 minutes du podium.
Chez les dames, c’est l’équipe Ascendis Health de Sabine Spitz et Robyn De Groot qui s’impose au sprint devant le Team Meerendal CBC de Esther Suss et Jennie Stenerhag, à 3 minutes nous retrouvons l’équipe Hansgrohe Cadence OMX Pro de Mariske Strauss et Annie Last. Au général, les écarts sont plus conséquents chez les filles, Esther Suss et Jennie Stenerhag ont presque 9 minutes d’avance sur Sabine Spitz et Robyn De Groot et plus de 24 minutes sur Mariske Strauss et Annie Last.
En mixte, c’est toujours l’équipe Scott Sram de Jenny Rissveds et Thomas Frischknecht, leader depuis le prologue et qui compte plus de 16 minutes d’avance sur les seconds, le team Joberg2C-Valencia de Grant Usher et Amy Beth McDougall.
Classement complet : www.cape-epic.com
Voir aussi :
– ABSA Cape Epic 2017, étape 2 + VIDEO
– ABSA Cape Epic 2017, étape 1 + VIDEO
– ABSA Cape Epic 2017, c’est parti !
– Absa Cape Epic 2017, le Team VELOCHANNEL.COM dans la course !
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