La FFC (Fédération Française de Cyclisme) vient de faire paraître un communiqué de presse relatif à la décision de l’UCI dans l’affaire Armstrong.
« La FFC salue cette décision en ce qu’elle entérine les sanctions prises par l’USADA à l’encontre de l’intéressé, à savoir une radiation à vie et la disqualification de toutes épreuves depuis le 1er août 1998, dont les « Tour de France » de 1999 à 2005.
La FFC considère cette décision comme un message très fort envoyé aux tricheurs et plein d’espoir pour l’immense majorité des coureurs qui pratiquent leur sport sainement.
Elle se réjouit, par ailleurs, que Johan BRUYNEEL, ait été également écarté du monde du cyclisme professionnel, et souhaite, eu égard à sa très forte implication dans le système révélé par l’USADA, que ce dernier fasse également l’objet d’une radiation à vie. Là aussi, une telle décision révèlerait un message très fort envers des dirigeants et/ou Managers actuels ou passés d’Equipes du World Tour, peu scrupuleux – aujourd’hui ou hier -, des règles éthiques et qui ne pourraient plus se considérer comme «à l’abri», même avec retard, de sanctions relatives à des infractions liées à la lutte contre le dopage.
Comme elle a déjà dit le 30 août dernier par voie de communiqué (disponible sur www.ffc.fr), et elle se réjouit d’ailleurs de voir que depuis d’autres parties ont rejoint cette position, la Fédération Française de Cyclisme réitère son souhait que les places laissées vacantes consécutivement au déclassement de Lance AMSTRONG ne soient pas réattribuées, laissant ainsi vierge le palmarès du Tour de France pendant 7 ans, évitant ainsi toute polémique quant à la crédibilité d’éventuels vainqueurs.
De même, la FFC souhaite toujours le remboursement par Lance AMSTRONG des prix obtenus lors des Tour de France concernés (montant évalué à 2,950 Millions d’Euros) et souhaite que ceux-ci soient affectés au développement du cyclisme chez les plus jeunes et aux actions de prévention contre le dopage.
Sur ces deux derniers points, consciente du préjudice considérable que cette affaire porte au cyclisme en général et au cyclisme français en particulier, la FFC se réserve toutes possibilités d’actions judiciaires pour faire valoir ce préjudice et en demander, à qui de droit, réparation.
A travers cette décision, la FFC tient à rappeler le travail acharné réalisé par l’UCI pour moraliser son sport et l’invite à aller encore plus loin dans ses actions. L’UCI a été la première fédération internationale à mettre en place les contrôles sanguins et le passeport biologique qui montre son efficacité avec un cyclisme à visage humain que nous observons aujourd’hui.
La lutte antidopage doit rester une priorité de l’ensemble des composantes du cyclisme, et le rapport de l’USADA le démontre bien s’il en était encore besoin. Cependant, le monde du sport doit se préparer à affronter un autre fléau qui risque de l’atteindre tout aussi durement dans sa crédibilité et sa moralité qui est la prolifération dans le monde des paris sportifs.
S’il existe un acte fondateur de toute politique de prévention de ces risques dans le cyclisme, c’est bien la suppression définitive des oreillettes dans toutes les courses cyclistes. C’est pour cela que la FFC appelle l’UCI à légiférer, sans tarder, dans ce sens, et souligne que pour ce faire, elle aura tout son soutien. »