Transpyr Gran Raid MTB, étape 1

Transpyr Gran Raid MTB 2018, étape 1: Roses-Camprodon
A travers l’Emporda

Par Fred Ischard – Photos : Transpyr Gran Raid MTB

Ça y’est nous y sommes, voici la cité balnéaire de Roses au bord de la mer Méditerranée qui accueille pour la 9e année consécutive cette Transpyr «Coast to Coast». A peine arrivés sur place que nous avons rendez-vous au coeur des vestiges de la Citadelle pour venir retirer notre package course comprenant le fameux sac de 80 litres qui ne nous quittera pas de la semaine, la plaque de cadre, une puce de chronométrage mais également un maillot de cyclisme aux couleurs de l’épreuve et quelques goodies et autres barres énergétiques, bref nous sommes gâtés. Les contrôles de certificats médicaux et des contacts téléphoniques sont validés, plus qu’à rouler maintenant…

Direction l’hébergement commun de la formule camp, pour ce premier soir veille de course, ce sera le gymnase du lycée de la ville qui accueillera environ 150 coureurs, les autres étant en hébergement plus confortable. La soirée sera vite occupée par un verre en terrasse au bord sur la plage, le briefing de bienvenue dans la citadelle et la Pasta Party en plein air certes assez tardive mais on pourra se coucher le ventre bien rempli et faire le plein de sommeil pour le lendemain.

Nous voici au matin de la première étape, le gymnase qui a accueilli les coureurs lors de cette première nuit. Petit déjeuner correct et complet puis on se met en tenue afin de livrer notre sac de course qui sera transféré à l’arrivée d’étape. En route pour le départ sur l’esplanade qui borde la mer. Pour cette première journée, chaque coureur ou duo partira individuellement afin de fluidifier le peloton lors de la traversée de Roses. Pas d’ordre spécifique, les premiers arrivés dans l’aire de départ seront les premiers et autant dire que chacun est pressé de partir. Il est 8h, les premiers coureurs partent au compte gouttes et on s’élance pour 115 kilomètres et 2500 mètres de dénivelé. Pas de balisage, banderoles ou autres indications mais une trace à suivre au GPS. On quitte Roses, les 30 premiers kilomètres sont faciles, on traverse la longue de plaine qui sépare la mer Méditerranée du massif pyrénéen, une section plate parfaite pour une mise en jambes d’autant que ce n’est pas chronométré. Une seule section chronométrée au programme du jour qui n’interviendra qu’au 83e kilomètre, donc on a le temps de voir venir et on garde un maximum d’énergie pour la suite.

Nous voici au village de Pont de Molins au nord de la petite ville de Figueres, c’est ici que se trouve le premier ravito du jour où l’on y trouve de délicieux biscuits aux fruits secs et des fruits frais, parfait pour faire une petite pause et poursuivre notre chemin car il reste encore 85 kilomètres. Quelques kilomètres plus loin, on s’élance sur les premières pentes du parcours, la montée est agréable sur un joli sentier qui traverse les genêts. Nous franchissons le premier palier à 200 mètres d’altitude, les champs puis les genêts laissent place à une végétation plus dense, des sous-bois et un parcours qui devient casse-pattes, le souffle devient court pour les coureurs les moins aguerris mais il va falloir de l’énergie pour gravir la 2e ascension qui nous mène à 410 mètres d’altitude après avoir escaladé des pentes raides qui flirtent avec les 15%. On redescend ensuite tranquillement vers le second ravito au 61e kilomètre dans le petit village de Beuda, cette fois on peut y trouver des pâtes et toujours des fruits frais ou secs, de l’eau ou de la boisson isotonique. C’est reparti pour la 2e moitié de parcours. On déroule pendant une dizaine de kilomètres sur un profil plutôt descendant à travers le vieil Emporda, d’abord une jolie descente dont une partie bien technique puis des petites routes agréables qui nous mènent sur un vieux pont romain où on doit tous poser pieds à terre. On remonte ensuite pour arriver au 3e ravito du jour où se trouve le départ de la section chrono. Des tables une nouvelle bien garnies avec de délicieuses tartines avec de la pâte à la noisette (je ne cite pas le nom…) appétissantes mais peu digestes pour ceux désirant faire le chrono qui suit à bloc.

Alors cette section justement, c’est 20 kilomètres qu’il faudra réaliser et 700m de dénivelé qu’il faudra gravir le plus rapidement possible… Allez c’est parti, on s’élance sur un chemin en sous bois bien humide où il faudra traverser un cours d’eau à trois reprises, rafraîchissant et tonifiant avant de s’engager dans l’ascension. Dès le pied les pentes sont très raides, de nombreux coureurs sont déjà à pied. Après 3 kilomètres d’ascension très difficile, le profil se radoucit et on peut envoyer pendant 5 à 6 kilomètres sur une piste qui suit le mouvement du terrain. On bifurque pour gravir la seconde partie de l’ascension, un chemin très raide parsemé de pierres partout. On enchaine par une courte descente sur un single et on se redresse sur les pédales pour avaler un long faux plat montant bien roulant. Reste 5 kilomètres, on s’engage sur un chemin très gras qui va réclamer beaucoup d’énergie pour boucler ce chrono au terme d’un court portage, ouf la séance cardio est terminée pour aujourd’hui !

Néanmoins, il reste encore 10 kilomètres pour rejoindre l’arrivée et boucler cette première étape. Nous sommes maintenant à 800 mètres d’altitude, il reste 150 mètres de dénivelé à gravir pour rejoindre le joli village de Camprodon. Le final est relativement facile, on roule paisiblement le long d’un canal d’irrigation. On traverse enfin ce village de Camprodon dont la curiosité locale est ce grand pont en pierre qui enjambe le fleuve El Ter, celui là même qui arrose la ville de Gerone en aval. Et voici la ligne d’arrivée de cette première étape franchie, une journée annoncée comme facile mais déjà longue et qui nous a réservé une variété de décors, une jolie ascension physique et technique à la fois. Nous n’avons pas encore attaqué les hauts sommets pyrénéens mais cette première étape nous a bien lancé dans l’épreuve et il va bien falloir s’attendre à une semaine difficile.

Pour une majorité de coureurs, les sections chronos sont plutôt caduques mais il y’a bien un classement pour les duos. C’est le duo du team Orbea Jon Erguin Dorronsoro et Eneko Gurrutxaga qui remporte la section chrono du jour en bouclant les 20 kilomètres en 1h10. Pour ma part, associé au vendéen Sébastien Migeon, on prend la seconde place à 4 minutes alors que le duo franco espagnol Julien Bely et Pau Marza prennent la 3e place à 5 minutes. En prenant la 4e place du jour, le duo béarnais Christophe Liberté et Mathieu Dumont, que l’on a l’habitude de retrouver sur le raid des Chemins du Soleil entre autres, prend le leadership en catégorie Master.

La suite, place à la montagne avec 119 kilomètres à boucler, 2900 mètres de dénivelé et deux gros cols à gravir… Cette Transpyr Grand Raid MTB ne fait que commencer !

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