Test du kit complet de roulements CyclingCeramic – Partie 1

Même si nous y reviendrons à la fin de l’hiver, après un test longue durée mettant à l’épreuve la durabilité des roulements CyclingCeramic sous toutes les conditions, voici nos premières impressions et les résultats de nos premiers tests du kit complet (roulements pour moyeux et boîte de pédalier, galets de dérailleur).

Il y a un peu plus d’un an, nous testions pour la première fois des roulements CyclingCeramic sur des moyeux Zipp – voir www.velochannel.com/CyclingCeramic. Malheureusement, un problème de bague de maintien sur les moyeux Zipp de génération précédente a perturbé non pas le premier test publié à cette occasion, mais plutôt le test longue durée. Sur cette paire de roues Zipp 202 de 2013, le moyeu avant équipé de roulements CyclingCeramic tourne encore parfaitement après plusieurs milliers de kilomètres. L’arrière ayant été remplacé depuis, nous n’avons pas pu poursuivre le test. Cependant, nous poursuivons nos investigations en équipant cette fois-ci le vélo complet, avec un ensemble composé de tous les types de roulements proposés à ce jour par la jeune société française : une paire de galets de dérailleur arrière (pour SRAM), des roulements BB30 pour la boîte de pédalier, et à nouveaux des roulements pour des moyeux Zipp (de nouvelle génération, sur des roues Zipp 30). Évidemment, CyclingCeramic propose ses roulements pour pratiquement tous les composants du marché : Shimano, SRAM, Campagnolo, BB30, BB65, BB90, roulements externes, moyeux Mavic, Corima, Lightweight, Zipp, etc.

 

Sortis de la boîte, les roulements sont extrêmement fluides. Mais dans le cadre d’un test longue durée, il est indispensable de les monter avec la graisse fournie avec chaque boîte de roulements. Néanmoins, on nous promet aussi un entretien limité par la suite, ce que nous ne manquerons pas de vérifier.

à l’essai

Il faut quelques kilomètres pour que les roulements se « libèrent » et trouvent leur plein rendement, surtout que nous n’avons pas manqué d’être généreux avec la graisse. L’impression laissée par les roulements de roues est toujours aussi bluffante, comme nous pouvons le constater en descente ou sur des faux-plats descendants. Le vélo gagne en vitesse, c’est indéniable. Du côté du dérailleur, nous sommes d’abord surpris par le bruit lancinant des galets sur la chaine. Celle-ci n’a pas été changée en même temps que les galets, et il faut que ceux-ci se rôdent à son contact, puisqu’ils ne sont pas en matière composite comme tous les galets d’origine. Le bruit s’estompe peu à peu après quelques centaines de kilomètres, et il est surtout sensible lorsque la chaine est croisée entre les plateaux et la cassette. Les passages de vitesses sont très francs, et presque plus directs qu’avec les galets d’origine. L’impression de fluidité est surtout sensible à haute cadence, tout comme elle peut l’être avec les roulements de pédalier. C’est moins flagrant qu’avec les moyeux seuls, mais le vélo parait plus fluide que d’habitude en prenant de la vitesse, vent dans le dos par exemple et en tournant vite les jambes. C’est plus « facile », quoi ! Mais l’efficacité se ressent aussi sur les relances à basse vitesse. Ce qui au final procure avant tout du plaisir.

Tendances

Tout comme l’an dernier, nous avons réalisé un petit comparatif avec le capteur de puissance sur un home-trainer Elite à trois rouleaux, avec le réglage possible de la résistance. D’abord avec le montage d’origine (galets SRAM Force, roulements BB30 acier, roulements de roues Zipp 30), puis avec le montage CyclingCeramic. Bien qu’il n’existe pas de tests « validés scientifiquement » de l’ensemble d’une transmission équipée de tels roulements, et encore moins de tests en laboratoire spécifiques pour les roulements CyclingCeramic (mais cela ne saurait tarder d’après nos informations), il nous paraît intéressant de comparer les deux configurations, dans les mêmes conditions, même si la bonne réalisation du test dépend aussi de la concentration du testeur. Nous avons donc réalisé deux séries de 5 minutes avec chaque configuration, avec pour objectif de rouler à une vitesse constante à chaque série de mesures, la plus stabilisée possible pour éviter les à-coups (gourmands en watts) et relever les informations du compteur Garmin Edge 520 concernant la cadence et la puissance.

Dans l’idéal, une étude sérieuse consisterait à reproduire ce test avec un échantillon de cyclistes plus important pour pouvoir en tirer des conclusions significatives et objectives. Ces différentes séries de mesures devraient déjà nous permettre toutefois de voir si une tendance est susceptible de se dégager…

 

Même si l’impression de facilité et de plaisir avec un vélo ainsi équipé est supérieure au gain réel que nous avons pu constater sur un tel test, on ne peut pas dire que ce soit négligeable. Les écarts observés (-5 à 7 Watts, soit de -1,8 à -2,6 % par rapport à la puissance mesurée en situation témoin) sont en effet à chaque fois supérieurs à ceux liés à l’imprécision de mesure du capteur de puissance (+/- 1,5% données constructeurs soit environ +/- 4 Watts pour une puissance mesurée de 270 Watts), et ont été répétés dans des proportions équivalentes lors des deux séries de mesure. Rendez-vous dans quelques mois pour en savoir plus sur l’état des roulements.

 

Voir aussi : Essai roulements de roues CyclingCeramic

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