Test des couvre-chaussures Mavic Aksium H2O

L’efficacité à petit prix

Pour compléter l’essai des gants Cosmic Pro H2O, nous avons testé simultanément les couvre-chaussures Aksium H2O, tout aussi efficaces en termes de protection des extrémités.

A l’instar des gants Mavic Cosmic Pro H2O testés précédemment, les couvre-chaussures Aksium H2O utilisent également le néoprène dans leur conception, ce qui devient plutôt rare de nos jours. Ce matériau reste pourtant un atout majeur lorsqu’il s’agit de combattre les effets négatifs de l’eau, comme le prouve son utilisation conséquente dans le milieu des sports nautiques depuis plusieurs décennies. Comme évoqué dans l’article des gants Cosmic Pro H2O, le néoprène n’est pas complètement étanche mais cela reste la meilleure protection contre la pluie jusqu’à 5° environ, tout en restant très confortable en matière de mouvements de la cheville si l’on prends pour exemple les couvre-chaussures.

Des couvre-chaussures aérodynamiques

Les couvre-chaussures Aksium H2O sont curieusement situés plus bas dans la gamme Mavic que les gants Cosmic Pro H2O, eux-mêmes normalement secondés par d’autres couvre-chaussures, mais qui ne sont pas en néoprène. Les Aksium profitent d’un néoprène de 3 mm d’épaisseur, et ils sont également très bien finis, malgré un prix de vente public limité à 35 €. La cheville remonte très haut, avec un zip sur toute la hauteur, doublé pour l’étanchéité, et une encoche en haut pour le maintenir en place.

Des renforts en TPU au talon (ouvert) et entre l’ouverture pour la cale et l’avant du couvre-chaussure limitent les risques d’usure et fournissent une protection supplémentaire. Sur les côtés, des éléments réfléchissants sur toute la longueur augmentent la visibilité. Contrairement aux modèles Ksyrium Pro de la marque, pas d’ouverture sur les côtés pour le réglage en roulant du serrage des chaussures. Mais ce serait une source supplémentaire d’infiltration de l’eau.

Les Aksium H2O sont assez difficiles à enfiler, même avec des chaussures Mavic. Le passage de la cale est toujours assez compliqué, comme tous les modèles un peu serrés sur le pied. La cheville haute surprend dans un premier temps, avec l’impression de porter un bottillon. Mais c’est vite oublié en roulant, car les Aksium H2O se montrent souples à la cheville, et surtout bien aérodynamiques pour ce type de produit. Ils ne « flottent » pas, ne rajoutent pas de surépaisseur excessive qui pourrait provoquer des frottements sur les manivelles, et laissent un look « coursier ». S’ils sont portés et que l’air reste sec, on a l’impression de transpirer un petit peu à l’intérieur, ce qui laisse une légère sensation de frais à la fin de la sortie (frais, mais pas « froid »). Par contre, ils semblent un peu plus protecteurs que les gants en cas de sortie vraiment arrosée. Bien sûr, l’eau finit par s’infiltrer, que ce soit par les coutures là encore ou par les orifices des chaussures au niveau des cales. Mais c’est supportable jusqu’à 2/3°, sans vraiment avoir les pieds gelés. On ne sait si c’est grâce au néoprène de 3 mm au lieu de 2,5 mm pour les gants, au fait qu’il y ait moins de coutures, ou que la superposition des chaussettes (en laine Merino pour notre part), des chaussures et des couvre-chaussures fonctionne finalement mieux dans ces conditions.

Proposés à un tarif attractif, les couvre-chaussures Aksium H2O sont très intéressants pour les nombreuses journées humides entre 5 et 10° que l’on rencontre sur une année sous nos latitudes. Pas parfaits, ils assurent néanmoins une protection aussi efficace que possible dans ces conditions, car malheureusement les couvre-chaussures totalement étanches n’existent pas encore à notre connaissance.

 

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