La veste RSX Neoshell proposée par la marque Sugoi est est destinée aux cyclistes souhaitant rester secs en tout-terrain par temps maussade.
Photos : VeloChannel et Pauline Carton
La fiche technique du produit indique que les coutures et soudures sont étanches, que les reins sont couverts par le dos de la veste, que les poches restent accessibles sous les bretelles des sacs à dos et que la capuche amovible tient dans la poche de derrière. Il s’agit d’un produit haut de gamme, avec un prix assorti. Mais encore ?
Cette membrane imperméable et respirante est prise entre la couche extérieure qui résiste à l’eau, au vent et aux agressions mécaniques, et le textile intérieur qui laisse passer la vapeur d’eau.
La veste entre les mains, on constate que la qualité de fabrication est très satisfaisante. La matière est fine est souple.
Les coutures sont doublées d’une bande soudée, et renforcées d’une pièce ronde supplémentaire à chaque coude ou intersection. Toutes les fermetures éclair sont équipées d’un joint à lèvres.
La fermeture principale dispose en outre d’un large revers à l’intérieur, bloquant toute infiltration d’air froid, ainsi que le « pont thermique » généré par la fermeture elle-même.
On notera aussi une très petite ouverture vers l’intérieur pour chacune des trois poches, laissant le passage à un fil d’écouteurs par exemple.
La RSX est munie d’une capuche amovible. Cinq patches de velcro la maintiennent sur toute la largeur du col. Elle revient bien au-dessus et sur les côtés du visage. Elle ne passe pas par-dessus un casque. Il est effectivement possible de la rouler pour la ranger dans le col de la veste. Mais cette manipulation n’est pas très rapide, ni le résultat très confortable. Autant la glisser dans une autre poche, pour l’avoir quand même sous la main en temps voulu.
Toutes les poches sont accessibles et manipulables facilement, même si leur conception soit-disant compatible avec les bretelles ventrales des sacs à dos/poches à eau ne nous a pas subjugué. Leurs zips sont assez fermes : pas de risque d’ouverture intempestive avec lâcher de clefs sauvage… Ils sont réfléchissants, ainsi d’ailleurs que deux bandes sur les épaules.
Un élastique réglable permet d’ajuster le tour de taille, et les poignets disposent de bandes velcro pour le serrage, tout ça pour éviter les courants d’air et les infiltrations de pluie.
Durant six mois, nous avons roulé avec cette RSX Neoshell. Les premiers tours de roue se sont fait sur route hivernale, par des températures légèrement négatives.
La coupe semi-fit (ajustée mais sans excès) nous autorise à porter un maillot thermique à manches longues et une polaire fine, sans boudiner ni gêner les mouvements sur le vélo en tout-terrain. Le col remonte haut en restant près du cou. Pas de prise au vent excessive ni de bruit particulier, et surtout, aucune sensation de froid. Cette bonne isolation se vérifiera au fil des sorties. De plus, même en se donnant un peu de mal dans les bosses, on arrive en haut sans avoir l’impression de bouillir. La vapeur transpirée a été évacuée en continu pendant la montée, et la sensation de chaleur reste modérée… Surprenant. Une grimpette en tout terrain d’une demi-heure, en restant en mode saignant, confirme l’affaire : on a chaud, certes, mais on reste en deçà des limites du désagréable. Et surtout, peu d’humidité dans la veste. En dévalant l’autre versant, on n’a pas froid, tout en revenant assez vite à une impression de confort. Seul point perfectible, la polaire du col, une fois humide, laisse sur la nuque une empreinte froide jusqu’à ce qu’elle sèche (rapidement il est vrai).
Autre désagrément révélé au printemps, minime lui aussi, un contact peu plaisant sur la peau nue des bras s’il fait frais ou très frais. Mais les manches ne collent jamais à la peau.
Nous porterons la RSX jusqu’en juin, par-dessus manches courtes quand le vent est encore frais même en plein soleil. Et même en pédalant par 10-15°C, abrité de la fraicheur du vent relatif, on n’a jamais trop chaud. A condition de ne pas se mettre dans le rouge, la régulation reste donc bonne, y compris en roulant par des températures très largement positives.
Ce premier semestre 2015 n’a pas craché de fortes pluies, et on a pu rouler au sec. Mais si on remplit d’eau un verre tapissé de RSX Neoshell, et qu’on attend une dizaine d’heures, le verre reste sec, et la veste aussi. Le textile extérieur, complètement déperlant, n’est même pas humide…
Cette RSX tient ses promesses. Moyennant un choix adapté des couches intermédiaires entre elle et la peau, elle constitue une barrière efficace pour affronter les climats de la mauvaise saison. A adopter toute l’année, pour une demi-journée ou pour un voyage… Poids et encombrement sont plutôt contenus vu les services rendus : 325g en taille M, dont 40g de capuche. Le tarif officiel oscille autour des 380€, mais en ces temps de soldes on peut voir de sérieuses remises en ce moment…
Cette veste existe en rouge ou noir, du S au XXL.
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