Rally di Romagna 2021, c’est parti !

Prologue : 20 kilomètres, 580 mètres d’ascension

Au terme d’un voyage en train nous ayant pris une journée complète, nous découvrons une charmante petite cité thermale située en plein centre de l’Italie, plus précisément en Romagne à quelques encablures de Bologne, bienvenue à Riolo Terme. Une bonne nuit de repos dans un des hôtels proposé par l’organisation sera nécessaire avant le départ de la course donné ce samedi 29 mai 2021.

Par Fred Ischard

Cette première journée est très cool car on démarre ce Rally di Romagna par un prologue de 20 kilomètres dont le départ sera donné en cours d’après-midi, un effort court mais suffisant pour se mettre en jambes, débloquer un peu le cardio en manque d’intensités et se familiariser avec le terrain de jeu du secteur. Du coup, on passe la matinée à flâner dans les ruelles de Riolo, contempler son château et apprécier quelques délicieux Caffè Expresso en terrasse sous un magnifique soleil. Il est également temps de découvrir le « village de course » situé en plein cœur de la ville, déjà bien animée et de récupérer notre packetage de course avec notre dossard mais également un très joli maillot cycliste aux couleurs de l’épreuve.

Départ du prologue donné à 16 heures pétante pour tout le monde. Ici Covid ou pas, le départ sera donné en Mass-start pour les quelques 200 partants qui seront à l’assaut de ce Rally di Romagna. On a donc encore le temps d’apprécier un délicieux plat de Tortellini ou autres Tagliatelle dans une des Trattoria du village qui retransmet le fameux Giro d’Italia , on ne s’est pas trompé nous sommes bien en Italie !

On retrouve notre hôtel, le temps passe vite. On se met en tenue, dernier check-up des vélos et c’est parti, on quitte l’hôtel, départ dans 45 minutes… Vingt bonnes minutes d’échauffement nécessaires pour doucement préparer le cardio à l’effort intense qui nous attend et direction la grille de départ déjà pleine de coureurs à 25 minutes du départ, c’est ici que je laisse ma compagne car ici pas de classement duo, c’est chacun pour soi.

Je parviens à trouver un petit trou de souris pour me glisser aux alentours de la 4e ligne, pas tout devant mais pas trop derrière non plus. L’ambiance monte tout doucement à mesure que le départ approche. Cinquo, quattro, tertio, due, uno… C’est parti pour un départ neutralisé pendant 3 kilomètres pour sortir de la ville par une route assez importante, ça « frotte » un peu mais je m’attendait à pire. On bifurque à gauche, petite route et nous voilà lâchés sur des pentes assez douces à l’assaut du Monte Mauro, une ascension de 400 mètres de dénivelé. On suit d’abord le cours du torrent Senio par une petite route aux pentes raisonnables, du coup ça roule fort. Je m’accroche à l’avant du peloton qui se morcelle. Une vingtaine de coureurs sont devant mais je ne peux pas suivre une fois qu’on attaque les pourcentages, régulièrement du 10% où mon cardio est à bloc et les jambes du coup limitées, je vois bien le résultat de sorties ultra endurance mais non spécifiques.

Un groupe de 5 coureurs revient car les écarts sont vraiment minces, tout le monde est frais et à bloc, moi j’essaie de temporiser pour éviter un éventuel point de côté ou simplement une explosion tout court. Je laisse partir les 5 coureurs puis un autre me rejoint où je me fais la peau pour ne pas me faire trop distancer par ce groupe et derrière c’est encore un long cordon tout proche. Deux petits replats très courts me permettent à peine de reprendre mon souffle avant un dernier kilomètre d’ascension sur piste avec des pentes qui approchent les 20%.

Enfin le belvédère du Monte Mauro, 450 mètres d’altitude, point culminant du prologue. Je me lance dans la descente, un peu de piste pour reprendre mon souffle et très vite un très joli single dans les bois, c’est plus un étroit single casse-pattes entre les arbres qu’une descente, on enchaîne d’ailleurs quelques courtes montées avant de basculer dans la descente principale, juste un magnifique single dans les bois, très propre avec virages relevés, freinages en appuis, enfilades entre les arbres, c’est super joueur, assez rapide mais attention à ne pas finir dans un arbre. Deux coureurs me laissent passer et je retrouve le dernier groupe de 5 un dans les franchissements un peu techniques de fin de descente.

Une fois tout en bas, il reste 7 kilomètres. On roule fort groupés sur un bon kilomètre plat avant de grimper une petite bosse d’un petit kilomètre où je pète du groupe pour me retrouver avec les deux coureurs qui m’ont laissé passer. On va ainsi rouler à 3 dans les 5 derniers kilomètres en reprenant un coureur du groupe de devant dans la petite bosse suivante. La fin de parcours roulante dans les vignes est très agréable. On se retrouve en bas de Riolo Terme, on passe le Rio Senio, dernière petite bosse technique dans une ruelle où je ne fais pas la guerre en vue de l’étape de demain. Au final, je boucle les 20 kilomètres en 57 minutes 30 à la 31e place du général. Le vainqueur de l’étape me colle 8 minutes et je suis à 4 minutes du top 10. Bref, ça faisait bien longtemps que je n’avais pas refait d’efforts violent de moins d’une heure de course et j’avoue ça fait du bien pour une remise en route.

Derrière moi, un des nordistes Anthony Rickembush termine à peine 20 places derrière juste devant l’inusable ami normand Rémi Jouannin et le parisien haut savoyard Nicolas Dujacquier qui forment un joli tir groupé de français dans le top 50 ! Ma compagne Camille arrive tout sourire en 1h12 à la 8e place chez les dames en s’étant fait très plaisir aussi bien en montée qu’en descente ! Côté classement, c’est l’allemand Mathias Frohn qui remporte le prologue en à peine moins de 50 minutes. Le coureur de l’équipe Firebike Handelshof précède sur la ligne le néerlandais Gosse Van Der Meer de 10 secondes et son compatriote Rick Steffen de 1 minute 10. Au pied du podium, encore un allemand avec Felix Fritsch puis le néerlandais Bart Classens, vainqueur de la précédente édition. Premier des italiens, Christian Fabbri termine à la 6e place avec près de 3 minutes 30 de retard. Chez les femmes, doublé belge avec le succès de Helena Plasschaert qui boucle le prologue en 1h02, deux minutes 30 devant Sara Michielsens. La suissesse Antonia Bunter complète le podium devant la première italienne Benedetta Toschi.

Ce dimanche place à l’étape reine, la plus longue de cette semaine italienne avec 75 kilomètres et 2400 mètres de dénivelé au programme, un format de course me convenir un peu mieux je pense, les choses sérieuses vont pouvoir commencer.

Classements complets : www.rallydiromagna.com

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