Raid VTT Offroad Allauch, le résumé !

Une seconde édition qui confirme

Le club de l’ACME ayant remis au goût du jour l’an passé le fameux raid OffRoad PACA des années 90/2000, nous nous sommes donc rendus pour la 2e année consécutive sur cet événement qui marque l’ouverture des épreuves « XC Marathon » en France, en atteste les titres régionaux de la discipline XCM décernés. Bienvenue en immersion au coeur de la course phare de cette journée ensoleillée.

Par Fred Ischard – Photos : ACME

Nouvelle édition de ce raid OffRoad Allauch – Parc départemental de Pichauris et le même format d’épreuve proposé avec 55kms au coeur du Parc de Pichauris à une vingtaine de kilomètres de Marseille. Pour ce format de course qui s’apparente à un mix entre XCO et XCM, je pars avec le minimum d’équipement : nécessaire de réparation, un multi-outils, quelques gels et une barre dans les poches. Côté ravitaillement, il y’en a quatre disposés sur le parcours, pas de quoi mourir ni de faim, ni de soif. De mon côté, je décide de poser un bidon sur la ligne de départ que je pourrai ainsi récupérer après la première boucle d’une vingtaine de kilomètres.

C’est l’heure de la mise en grille; les favoris à l’avant puis les bons coureurs locaux sont placés dans le premier SAS, les autres coureurs du grand parcours dans un second SAS puis les coureurs du parcours de 38 kilomètres dans un troisième. Nous sommes une centaine de coureurs sur ce grand parcours, je me serai attendu à plus d’inscrits suite au succès de la première édition mais c’est le retour d’une épreuve de renom et il faudra sûrement quelques éditions pour se refaire une véritable place au calendrier national.
On s’élance sur une piste large et on attaque d’entrée une montée de 7 kilomètres plutôt roulante, aucun risque d’embouteillage et les meilleurs sont devant très rapidement. Ça part vite, très vite, il va falloir adapter l’allure sur cette première ascension car je suis rapidement à bout de souffle.
A défaut d’être aux avant-postes, j’essaie d’être combatif, je vais me retrouver au sommet de cette première difficulté aux alentours de la 50e place à près de 5 minutes de la tête de course. C’est le vainqueur de la précédente édition Emeric Turcat qui passe en tête accompagné d’un surprenant Vincent Disdier, le gapençais déjà auteur d’un top 5 sur le raid des Chemins du Soleil l’an passé. Ce duo possède une poignée de secondes sur un autre duo constitué de Rémi Groslambert et Alexandre Barberoux, les favoris sont aux avant-postes. Nous passons le col du Tubé à 690m, quasi le sommet du massif de Garlaban, on peut difficilement monter plus haut. On quitte la piste pour s’engager sur un petit single plein de pierres en vrac, difficile de rouler très vite, je ne me sens pas trop mal à l’aise mais je reste néanmoins prudent et ensuite place à une magnifique descente avec des passages bien techniques où je laisse passer un coureur. On a descendu 200m de dénivelé, ça paraît court et on remonte un vallon sur un sentier étroit et raide, ça passe à vélo ou pas ? La réponse sera oui mais il faut vraiment s’arracher, j’aperçois un bon petit groupe pas loin devant mais pour le moment impossible de faire la jonction, je manque clairement d’efficacité sur ces parties trialisantes réclamant des qualités explosives. On retrouve ensuite un profil un peu casse pattes sur des sentiers difficiles, du coup ça n’avance pas bien vite. Une nouvelle descente vraiment sympa et piégeuse me permet de mettre encore à l’épreuve quelques lacunes techniques et j’ai du mal à me relâcher complètement ce qui permet à la dijonnaise Élise Poehner, championne du monde Master 35 XCO 2021 de me reprendre. Je la laisse passer et je vais tâcher de garder sa roue mais clairement elle est plus à l’aise techniquement, se faufilant facilement entre les pierres qui jonchent le sentier avec une fluidité déconcertante. Néanmoins, ça permet de me remettre dans le rythme, je fais en sorte de ne pas faire d’erreurs et de faire vraiment l’effort dans les petits raidards pour effectuer la jonction. A ce petit jeu, on va reprendre pas moins de 3 coureurs sur cette fin de première boucle casse-pattes avec quelques relances et des montées courtes, je passe au premier passage de la ligne d’arrivée après 21kms aux alentours de la 45e place !

Je récupère le bidon plein que j’avais préalablement posé me permettant d’éviter un arrêt au premier ravito situé après 15kms de course. Déjà 1h30 de course et c’est parti pour la grande boucle toujours en compagnie d’Elise qui mène assez largement les débats chez les dames. On attaque cette seconde boucle par le début de l’ascension de départ pendant deux kilomètres et les sensations ne paraissent guère mieux ! On se retrouve sur une belle piste roulante en compagnie d’un coureur que l’on a repris. Cette piste qui nous mène au petit col des Hirondelles fait du bien, ce n’est pas très long mais un bout roulant est toujours propice à la récupération avant de plonger vers la vallée du Jarret et la route des Termes que l’on coupe par un petit tunnel, la descente est droit dans la pente avec deux petits passages techniques mais sans gros pièges.

La seconde difficulté du parcours longue de 3 kilomètres à gravir sur une belle piste nous menant au 2e ravito du jour. Je serre un peu les dents pour garder l’allure d’Elise, je décroche peu avant le sommet avant de revenir peu après l’entrée du single suivant. On a une petite redescente qui va s’avérer vraiment trialisante par endroits, je suis vraiment ravi de pouvoir me laisser guider pour trouver la bonne trace, à part deux petites hésitations, on passe les obstacles sans encombre et c’est super agréable. Une fois en bas, on se fait reprendre par un coureur master d’Aix et c’est parti pour 6 kilomètres d’ascension sur ce massif de l’Etoile. Cette montée sera assez variée alternant quelques tronçons de piste mais également des singles exigeants, notamment au pied du magnifique rocher rouge de l’Aire de la Moure, le panorama est juste sensationnel mais on laisse énormément d’énergie pour franchir les passages trialisants tout au long des deux kilomètres de ce magnifique single. Encore un kilomètre de piste avant d’apercevoir le sommet de cette 3e difficulté. J’ai pris l’option de me détacher du coureur d’Aix et d’Elise mais sans jamais prendre plus d’une trentaine de secondes. Une longue descente nous attend, globalement très rapide et entrecoupée d’un joli single au coeur d’une pinède. Le coureur d’Aix très à l’aise sur la descente rapide me reprend mais je maintiens les 30 secondes sur Élise Poehner, une avance qui restera constante dans la montée suivante car en effet, nous voici au 3e ravito qui n’est autre que celui du second car nous avons terminé la boucle inédite du massif de l’Etoile que nous n’avions pas emprunté l’an passé. Clairement un morceau de bravoure, une boucle de 12 kilomètres très exigeante mais on en a pris plein les yeux.
On monte maintenant au Mont Julien à 600m d’altitude, 3 kilomètres sur une piste assez roulante exposée au vent donc rien de très difficile mais après 40 kilomètres de course, la fatigue se ressent.

Quelques sensations reviennent mais ce n’est finalement que très éphémère, ça suffira malgré tout pour me hisser en haut avec toujours ces 30 secondes d’avance sur Élise Poehner mais en me faisant distancer par un Thomas Decugis plus fort que moi. Au sommet, la vue est magnifique sur toute la cité marseillaise et la grande bleue, le tout illuminé par un resplendissant soleil. On plonge sur une petite descente rapide sur piste qui se termine par un joli single très agréable en balcon avant de remonter ensuite un bout de piste qui ne me permet toujours pas de faire la différence face à la leader dame vraiment rapide de bout en bout et faisant preuve d’une gestion de course parfaite. La courte descente suivante me ramène dans la vallée du Jarret que l’on va suivre sur 2/3 kilomètres par un joli single ludique et rapide où je m’éclate.

Nous voici à proximité de l’entrée du Parc de Pichauris, il reste 4 kilomètres et on nous a promis un final assez casse-pattes. On s’en aperçoit assez vite, on remonte sur des singles bien raides qui passent limite à vélo si l’on compte les dépassements des randonneurs du parcours 38kms.  Heureusement, aucune gêne grâce à la complaisance des participants qui n’ont d’autre objectif que de se faire plaisir et nous encourager et ça on apprécie beaucoup ! Malheureusement, je ne pourrais résister au retour d’une Elise Poehner très motivée et qui fait une fin de course tonitruante malgré l’avance importante sur sa plus proche concurrente. Je vais donc avoir de nouveau la chance de profiter de son sillage, aussi bien pour les trajectoires que pour les dépassements.

On coupe enfin la ligne d’arrivée ensemble après 3h37 de course avec une jolie 38e place scratch pour Élise. Seulement une centaine de partants au départ mais une belle densité de coureurs performants. C’est finalement Rémi Groslambert qui remporte cette 2e édition en bouclant les 55 kilomètres en 2h40 avec près de 5 minutes d’avance sur Emeric Turcat. Le gapençais Vincent Disdier complète le podium devant Alexandre Barberoux.

Concernant ce raid OffRoad Allauch – Parc départemental de Pichauris, on a retrouvé comme l’an passé un évènement simple et convivial sans fausses notes avec un parcours parfaitement équilibré, un peu plus technique et exigeant que l’an passé mais juste parfait pour se remettre à niveau. Quatre ravitos sur le parcours et un combo bière/frites/burger/crêpe à l’arrivée fort apprécié et le tout inclus dans l’inscription, on en redemande ! Ce n’est évidemment toujours pas l’envergure de l’ancêtre raid Off-Road Cassis mais cette secone édition tient vraiment ses promesses et va rapidement gravir les échelons, on en doute pas car les ingrédients sont là ! Notez là pour 2026, c’est un format idéal aussi bien pour préparer les épreuves marathons à venir que pour les crosseurs qui veulent sortir un peu de leur tourniquet l’espace d’un week-end ! Rendez-vous dans ce magnifique parc départemental de Pichauris fin Mars 2026 pour une 3e édition qui s’annonce forcément belle.

Infos et résultats : www.marseille-est-cyclisme.com

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