Oderen Bramont Edition Vosgienne à l’essai

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Test Oderen Bramont, un hardtail à la touche vosgienne

Après une présentation en rubrique Bike Check – voir www.velochannel.com/l’Oderen Bramont Custom du patron ! – nous n’avons finalement pas résisté à l’envie d’essayer ce Bramont durant quelques jours. Nous voilà partis sur le Craft Bike Transalp pour évaluer la bête !

Texte : Fred Ischard 

Oderen Bike ? Mais quelle est donc cette marque encore assez peu répandue dans le monde du VTT. Fondée par un passionné, Oderen se propose de répondre à une attente de clients désirant du matériel performant et léger pour un prix compétitif. Il paraissait donc intéressant de tester un de ses produits et de s’en faire une opinion en mode utilisation intensive. C’est donc au guidon du Bramont, le modèle haut de gamme de la marque et sur une épreuve digne de ce nom, le Craft Bike Transalp que ce test sera effectué et autant le dire, rien ne lui sera épargné…

Oderen_Craft_Bike_Transalp_XC_Raid

Alors ce Oderen Bramont, tiens déja le nom de ce vélo sonne l’originalité et comme une dédicace au massif vosgien. En effet, Oderen et Bramont symbolisent deux prestigieux cols alsaciens tous proches du célèbre Ballon d’Alsace. Pour couronner l’ensemble, la déco personnalisée de ce vélo tout de vert « sapin » et de blanc vêtu n’est pas sans rappeler les couleurs de la région.

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Côté équipement, un joli montage haut de gamme à tester avec beaucoup d’intérêt : fourche RockShox RS1, transmission Shimano XTR 1 x 11 vitesses, pédalier Rotor Rex 1, roues SVO carbone et ce fameux cadre Oderen issu de la technologie…chinoise, poids constructeur annoncé à 1050g le cadre en taille 17 pouces. Bref, un riche équipement qui peut susciter quelques interrogations.

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Direction l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie entre Ruhpolding et Riva del Garda pour 7 jours de test grandeur nature à travers les hauts sommets alpins. Dès la première journée au guidon de ce vélo sur un parcours plutôt roulant, on est assez surpris par la réactivité et la nervosité du cadre. On sent que c’est léger et que ça envoie. Par contre aucun confort, ce cadre ne filtre rien. Il répond parfaitement aux exigences du pilote mais renvoie également chaque aspérité du terrain, il faut donc anticiper chaque obstacle très rapidement et parfaitement négocier chaque virage sous peine de partir à la faute. Néanmoins, ce vélo n’est pas pour autant si exigeant à emmener, à la moindre relance ça répond immédiatement sans avoir à se surpasser pour garder la vitesse. Il demande toutefois à être constamment sollicité pour exploiter pleinement ses qualités, au premier abord ce Oderen répond plus à une utilisation XC que XC marathon ou raid.

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Passons ensuite sur un terrain un peu plus montagneux. Lors des longues ascensions, la géométrie du vélo ne pose pas de souci et nous sommes plutôt bien posés au guidon de ce vélo, la selle Italia SLR apportant aussi ce petit confort nécessaire.
Côté braquets, la cassette XTR 11 vitesses en dentures 11/40 nous limite dans le choix lorsque la pente devient importante, aussi bien en montée qu’en descente. Une cassette en dentures 10/42 semblerait nettement plus adaptée. Par contre, le plateau ovalisé QRing en 30 dents associé au pédalier Rotor Rex s’avère être un très bon choix, en tout cas pour ce type de terrain au dénivelé important.

Pédalier_Rotor_Rex_Qring

Testé en mode portage qui met en avant une des qualités de ce vélo, c’est léger avec un poids total du vélo monté qui n’excède pas les 9kgs, ce qui contribue également à la nervosité du vélo.

Passons à la descente où l’on va pouvoir mettre à contribution cette fameuse fourche RockShox RS1 et les freins Shimano XTR.
Tout d’abord cette fourche RS1 paraît très subtile en fonctionnement et il est nécessaire – comme tout produit technique – d’être minutieux lors du réglage et ne pas hésiter à tester différents settings pour obtenir une souplesse de fonctionnement désirée. Niveau ammorti, on retrouve quelque chose de similaire au fonctionnement d’une SID, nul doute que les caractéristiques de la célèbre fourche sortie à la fin des 90’s ont été conservées sur la RS1. Cette nouvelle RS1 est par contre innovante de par sa conception ensemble pivot/té/fourreaux monobloc et plongeurs en liaison directe avec l’ensemble moyeu/roue. Montage inversé donc, ce qui apporte une sensibilité différente sur les petits chocs et une rigidité accrue au niveau du pivot et ça se ressent sur le terrain. Néanmoins, ça manque cruellement de souplesse et d’onctuosité sur les chocs plus importants. Le système de blocage hydraulique se sera quand à lui avéré plutôt fiable mais peut demander à être purgé – cas isolés – pour être totalement efficace.
Pour finir, petit bémol pour le montage d’axe de roue, les plongeurs étant libres de tout mouvement, ça demande une certaine dextérité et un geste précis pour centrer l’ensemble plongeurs/moyeu pour visser l’axe de roue. Pas simple à effectuer lors des premiers montages de roue. De plus, cette fourche demande à juste titre un moyeu spécifique.

fourche_VTT_inversée_RockShox_RS-1Roue_SVO_Sram_frein_XTR

On poursuit notre descente et cette fois, ce sont les freins qui sont franchement sollicités. Les freins Shimano XTR sont très efficaces, puissanst avec un toucher très doux et précis. Il subsiste cependant beaucoup de variations de pression lors de longs freinages prolongés, le liquide a tendance à chauffer assez rapidement ce qui peut rendre le toucher spongieux. Précisons cependant que les disques Shimano ICE Technology ne sont ici pas utilisés, remplacés par des Ashima aérés et ne bénéficiant pas des fonctions de refroidissement du disque ICE, ce qui peut altérer le fonctionnement de ces freins XTR. La qualité de finition et la légèreté des leviers carbone et étriers magnésium est excellente.

En ce qui concerne les roues, pas de mauvaises surprises à signaler, elles se seront avérées efficaces et bénéficient d’un rapport qualité/prix/poids exceptionnel pour une paire de roues carbone à moins de 1680g la paire. On atteint certes pas les qualités de performance de roues Kappius, Roval, DT Swiss… ni de moyeux Tune ou DT Swiss mais force est de constater que ces roues SVO restent très performantes, assez légères et plutôt fiables au demeurant pour un prix très attractif.

Roue_SVO_Carbon

En somme, au terme d’une utilisation intensive, rien n’aura été à déplorer niveau fiabilité durant ce test, le montage de ce Bramont se montrera très efficace. Certes, il ne fallait pas s’attendre à un vélo simple à piloter et confortable; le comportement de ce cadre demande une attention particulière et un pilotage souple pour absorber chaque obstacle sur terrain cassant. Il reste cependant très efficace et ne demande qu’à être sollicité, on peut déja franchement s’amuser avec ce Oderen très performant sans pour autant trop se ruiner en adaptant l’équipement en fonction de son budget. Bref, une découverte plutôt surprenante pour ce vélo franco-asiatique à la touche vosgienne.

ODEREN BRAMONT EDITION VOSGIENNE

Oderen_Bramont_Profil_Fontainebleau_Foret

Cadre : Oderen Bramont, carbone Toray T800
Fourche : RockShox RS1
Dérailleur : Shimano XTR
Shifter :
 Shimano XTR
Pédalier : Rotor Rex 1.1 – 30 dents
Cassette : Shimano XTR – 11/40 dents
Chaine : Shimano XTR
Freins : Shimano XTR, disques Ashima Ai2 160 mm
Cintre : Thomson Carbon X Country – 730 mm/6°
Grips : ESI Chunky
Potence : New Ultimate Evo
Selle : San Marco Concor Carbon FX
Tige de selle : carbone 27.2 x 400 mm
Roues : SVO Carbon
Pneu AR : Schwalbe Racing Ralph Evo 29 x 2.25
Pneu AV : Schwalbe Rocket Ron Evo 29 x 2.25
Poids : 8,8 kg sans pédales
Prix publics : 950 Euros le kit cadre peinture classique, 6500 Euros ce vélo complet

Contact : www.oderenbike.fr

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Voir aussi :

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