Jusqu’à la sixième génération
Ne vous y trompez pas, vous n’avez pas affaire ici à une quelconque malédiction proférée il y a bien longtemps, mais à un saut dans le futur d’une nouvelle génération de vélo avec le Trek Madone SLR N°6. 6 comme le sixième Madone du nom bien sûr, une impressionnante bête de course à mi-chemin entre la bicyclette de compétition et l’avion de chasse… Revue de détails d’un vélo aéro proposé avec des freins à disque, ou à patins.
Texte : James Billiottet – Photos : Trek @kramon/DR
Philosophie de l’engin

De la technologie à tous les étages
De la même veine que ces cinq prédécesseurs, le N°6 ne se démarque pas uniquement sur la façon dont il a été imaginé par les divers employés de Trek. Sa technologie se veut également révolutionnaire. L’aérodynamisme de la machine est né en soufflerie à l’instar d’une véritable voiture de course. Il a fallu pour cela réussir le tour de passe-passe d’obtenir un aérodynamisme maximal sans rien sacrifier aussi bien à l’esthétisme de la machine qu’au confort du cycliste, ou encore au poids. Et on peut dire que de ce côté-là le pari de Trek est parfaitement réussi, mais nous y reviendrons plus loin.
Arrêtons-nous d’abord sur les caractéristiques techniques de ce cadre à la géométrie futuriste. La fameuse « new H 1.5 geometry » mise en avant par la marque. Composé de tubes 700 series OCLV Carbon, le cadre se décline du 50 au 62 (7 tailles). Cette géométrie se veut intermédiaire entre les deux options proposées par Trek jusqu’alors, les fameuses H1 et H2.
Une sorte de compromis au niveau de la longueur du tube supérieur et de la hauteur de douille de direction, largement compensé pour les différentes options de longueur de potence (de 90 à 130 mm) et d’angle (-7 ou -14°) d’un poste de pilotage qui repose sur un cintre disponible avec des largeurs de 38 à 44, et une fixation des éléments qui peut être réglée sur +/- 5°. Ce système Aero Bar Stem, esthétique, racé et confortable au moment de la prise en main, offre ainsi 40 combinaisons de positionnement avec sept tailles de cadre, là où le précédent Madone avec son cockpit intégré n’en proposait que 26. Les vélos dédiés aux femmes bénéficient bien sûr des combinaisons les plus adaptées (potence plus courte et cintre plus étroit). Cette évolution ne modifie pas par ailleurs l’empattement, la chasse, les angles et les longueurs de bases du Madone, déjà reconnu pour sa stabilité de pilotage et ses qualités de roulement.
Ce Madone offre par ailleurs d’après les ingénieurs de la firme, une réduction de 13 % des différents rebonds et vibrations par rapport à l’ancienne génération de Madone. Calcul effectué d’une manière très précise sur un appareil spécialement inventé par les ingénieurs de Trek. Sorte de tapis roulant reproduisant une empreinte parfaite des pavés de la tranchée d’Arenberg dupliqués grâce à un moulage fait dans le nord de la France sur lesdits pavés ! 
Autre point unique de ce vélo : le système IsoSpeed. Déjà utilisé sur les anciens Madone le long du tube de selle et servant à rigidifier le vélo verticalement, le système a été cette fois installé également sous le tube longitudinal.
Un curseur se trouvant intégré sous ce tube permet en le déplaçant avec une simple vis de plus ou moins rigidifier le cadre selon l’utilisation de la machine, du terrain ou encore de la morphologie de l’utilisateur. Ce système révolutionnaire peut donner jusqu’à 17 % de souplesse supplémentaire et jusqu’à 21 % de rigidité accentuée par rapport au Madone de cinquième génération. Le Madone N°6 réussit donc le tour de force d’être à la fois plus réactif, plus stable et plus confortable.
Du côté de la tige de selle, le fameux mât de selle est abandonné pour un système de tige plus classique, bien que spécifique à Trek. Un système permet de fixer un feu de position Flare R en arrière du chariot de selle, pour la sécurité.
Enfin, si ce nouveau Madone se veut tout aussi aérodynamique que la version précédente, il ne faut pas oublier qu’il est désormais disponible avec des freins à disque. Mais que les étriers du modèle à patins sur jante ont été aussi repensés (désormais derrière la fourche et parfaitement intégrés à la conception globale du kit cadre).
Et qu’en matière de poids il fait très fort par rapport à ses principaux concurrents annoncés ces jours-ci, avec un Specialized Venge (960 g pour le cadre), un BMC Timemachine Road (980 g pour le cadre), ou un Cannondale System Six (7,6 kg vélo complet en haut de gamme).
Ainsi, Trek annonce les poids suivants :
- Cadre nu pour freins à disque : 870 g
- Fourche pour freins à disque : 421 g
- Cadre nu pour freins sur jantes : 885 g
- Fourche pour freins sur jantes : 378 g
- Poids du cockpit : 483 g en 110/42, avec 207 g pour la potence et 276 g pour le cintre
- Poids du vélo complet en Dura-Ace Di2 Disc : 7,405 kg
- Poids du vélo complet en Dura-Ace Di2 patins : 7,087 kg
Bicyclette ou avion de chasse ?
Le look du Madone SLR N°6 impressionne au premier regard par ses lignes d’une grande pureté, mixées à l’ADN aérodynamique. Complètement repensé, comme nous venons de le voir par rapport à l’ancienne version, il apparait d’une simplicité esthétique étonnante, dépouillé de tout artifice particulièrement dans sa version freins à disque. Que les habitués des freins à étrier se rassurent, cette option est tout aussi soignée et quelle que soit la version choisie, avant même de l’avoir essayée, on est impressionné par ce look « avion de chasse » ou plus prosaïquement « vélo de piste ». Tout semble pensé pour ne pas faire la moindre concession à l’efficacité aérodynamique.
« Complètement repensé, il apparait d’une simplicité esthétique étonnante, dépouillé de tout artifice particulièrement dans sa version freins à disque. »
Côté design ou personnalisation, il suffit d’adopter le fameux Project One de Trek pour avoir la possibilité de choisir sa couleur personnalisée, son propre motif, dessin ou logo. La seule limite étant celle de votre imagination… Ou accessoirement de votre portefeuille. Mais rassurez-vous, les couleurs Trek de base sont déjà magnifiques et la qualité de la peinture est à la hauteur du produit. Ajoutons-y les nouvelles options de couleurs ICON, qui proposent des peintures métallisées du plus bel effet, mais à un prix conséquent (1500 €).


Un petit tour sur la route


Gamme et tarifs :
- Madone SL 6 (ancien Madone) – Shimano Ultegra patins, roues Bontrager Aeolus Comp 5 : 3 999 €
- Madone SLR 6 Disc – Shimano Ultegra Disc, roues Bontrager Aeolus Pro 5 : 5 999 €
- Madone SLR 6 Disc Premium Paint- Shimano Ultegra Disc, roues Bontrager Aeolus Pro 5 : 6 599 €
- Madone SLR 6 Disc WSD – Shimano Ultegra Disc, roues Bontrager Aeolus Pro 5: 5 999 €
- Madone SLR 6 Disc Women’s Premium Paint- Shimano Ultegra Disc, roues Bontrager Aeolus Pro 5 : 6 599 €
- Madone SLR 8 – Shimano Dura-Ace patins, roues Bontrager Aeolus Pro 5 : 7 499 €
- Madone SLR 8 Premium Paint- Shimano Dura-Ace patins, roues Bontrager Aeolus Pro 5 : 8 099 €
- Madone SLR 9 Disc – Shimano Dura-Ace Di2 Disc, roues Bontrager Aeolus XXX 6 : 11 499 €
- Madone SLR 9 Premium Paint- Shimano Dura-Ace Di2 Disc, roues Bontrager Aeolus XXX 6 : 12 099 €
Contact : www.trekbikes.com
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Merci
Pas de montage dura ace mecanique prévu ?
Le kit cadre sera t-il dispo ?
en frein disc…
Je pense que les pros roulent avec l’IsoSpeed réglé au plus ferme. Ça reste plus confortable qu’un cadre classique, non ?