NOUVEAU : Enduro Race Camp by Greg Noce, on a testé pour vous !

Plus vite, plus fun !

Perfectionner son pilotage et améliorer sa préparation par du travail spécifique, acquérir de nouvelles bases et gommer ses faiblesses, voilà quelques atouts précieux pour se fixer des objectifs à la hausse pour la saison à venir ! Un stage d’Enduro le temps d’un week-end bien intense, ça vous tente ?

Par Thibaut Level – Images : Thibaut Level et Greg Noce

En enduro et plus globalement en VTT, les bienfaits du travail qualitatif ne sont plus à prouver. Tant physiquement que techniquement, les exercices spécifiques permettent de lutter contre la stagnation en passant de vrais paliers. Voilà maintenant plusieurs années que Greg Noce propose des stages de perfectionnement technique en enduro, avant de lancer – en cette année 2020 – un nouveau type de stage plus orienté « compétition » dont le but est d’aller grappiller de précieuses secondes.


Jour 1

Le rendez-vous est donné vendredi en tout début d’après-midi non loin des Ollières-sur-Eyrieux en Ardèche. Le soleil est de la partie, la température très douce, et déjà sur la route jusqu’au hameau je peux entrevoir de très jolies traces de VTT, ça promet ! Nous voilà sur place, je comprends dès les premiers échanges avec Greg Noce, Alexandra Marchal et les 7 autres stagiaires que nous n’allons pas nous ennuyer ce weekend !

14h00, tout le monde est prêt pour le briefing présentant le programme du weekend :
– Le vendredi après-midi sera dédié à une séance de perfectionnement technique à la carte en guise de mise en bouche et « d’acclimatation » (en fonction du retour préalable des stagiaires en amont du stage).
– Le samedi quant à lui sera dédié au travail sur une « spéciale type » avec reconnaissances et gestion de tous les paramètres que nous serons amenés à rencontrer en course d’enduro.
– Enfin, nous effectuerons dimanche une sortie Enduro longue au format course comprenant 5 spéciales intégralement à vue (sans aucun repérage). Le but étant d’avoir abordé les différents aspects essentiels sur les courses d’enduro à l’issue du stage.

Maintenant que le ton est donné, place à l’action ! À peine 2km de VTT, et nous voilà déjà sur la descente du jour dans laquelle nous nous élançons un par un en cherchant simplement le flow sans consigne particulière. Cette descente est magnifique ! Le grip est correct, on y trouve de nombreux virages à plat (courbes, épingles), pas mal de caillasse parfois fuyante, parfois bien ancrée dans le sol, avec des vitesses de passages très variées allant de l’épingle trialisante au secteur « full gaz »  dans lesquels la trajectoire doit être parfaite.

En bref, une belle descente d’école dans laquelle nous passons un peu plus de 2 heures à découper les secteurs, les analyser à pied sous les précieux conseils de Greg avant de les appliquer au cas par cas. Le tout sous les caméras, puisque nous avons un retour direct sur nos passages, vidéos / photos à l’appui afin de corriger les erreurs de pilotage / posture / regard etc… Du beau travail qualitatif, qui porte très rapidement ses fruits puisque la différence de vitesse de passage est flagrante entre le premier et dernier essai ! Le but étant de retenir ces informations afin de les appliquer sur le long terme et de les transformer en automatismes.

Nous voici de retour au camp de base en fin d’après-midi. Alors que notre organisme nous réclame (déjà) la bière post-effort, Alexandra nous a réservé une surprise : une séance de renforcement musculaire d’environ une heure.
Cette séance se rapproche du principe HIIT (High Intensity Interval Training) ou Entraînement par Intervalles à Haute Intensité en français, le principe étant d’alterner des périodes courtes d’effort intenses (environ 30 secondes) avec des temps de récupération également très brefs (autour de 10 secondes). Les exercices de gainage sont intensifiés par une bonne dose de fous rires sous l’œil attentif de Preston, la nouvelle mascotte des Enduro Race Camp. L’ensemble des groupes musculaires ont été travaillés, avec en toute logique un accent sur les plus sollicités en VTT, c’est parfait.

La première demi-journée touche déjà à sa fin, nous prenons quelques minutes pour nous changer et préparer les vélos pour le lendemain avant d’attaquer le dernier atelier du jour : l’apéritif ! On ne va pas se mentir, rien de tel qu’un bon moment de convivialité pour terminer en beauté une journée de VTT. D’autant plus lorsqu’il est suivi d’un excellent repas fait maison par Greg et Alexandra, partagé avec une dizaine de passionnés très inspirés tant pour les anecdotes que pour les blagues parfois plus grasses que les saucisses de Morteau avec lesquelles nous nous sommes régalés !

Alexandra Marchal, qui accompagne Greg Noce dans l’encadrement du stage ce weekend, organise également des « Enduro Girls Camp », qui comme le nom l’indique, sont dédiés aux femmes. Multiple championne de Belgique d’enduro, la pilote Specialized est engagée sur les épreuves d’Enduro World Series avec plusieurs top 20 à son actif. Monitrice VTT diplômée d’Etat et kinésithérapeute, autant dire que vous serez entre de bonnes mains !


Jour 2

7h30, me voilà réveillé après une nuit salvatrice et une envie pressante… d’aller rouler ! Malheureusement, la motivation en prend un coup à l’ouverture des volets en constatant que les prévisions météo étaient justes : le soleil a laissé place au combo pluie/vent tant aimé par les cyclistes… Heureusement, au moment de retrouver les autres pour le petit déjeuner, la motivation et la bonne humeur sont au beau fixe ! Toutefois, les conditions obligent Greg à modifier le programme initialement prévu : la journée de VTT découpée en deux parties par un repas à la maison est fortement compromise : on sait tous que repartir avec les vêtements détrempés après s’être réchauffé est très difficile. Nous décidons alors de condenser la journée en une grosse matinée, en gardant les objectifs fixés initialement.

Il est 9h, et nous voilà sur le pied de guerre, prêts à affronter les conditions météo. Personne ne se laisse abattre, et ça fait plaisir ! Les 4 kilomètres pour rejoindre la spéciale du jour se font sous le déluge, le moment est alors propice pour partager quelques anecdotes de galère, histoire de relativiser tout en se serrant les coudes. Nous voilà au sommet de la spéciale « Les Rabastes » longue de 600m avec une pente moyenne à 18%.

Simulation « Enduro Race » oblige, il est temps de déposer nos montures et d’aller repérer cette spéciale à pied. Venant plutôt du monde raids VTT / XC Marathon, ce travail de repérage et d’optimisation de trajectoire est très enrichissant. Je réalise qu’en Enduro, on pratique la théorie du « plus court chemin » en évitant parfois de tourner inutilement au risque de perdre la vitesse, alors qu’il suffit d’un Bunny Up pour passer au-dessus d’un rocher qui vient entraver la trace. Nous épluchons en détail chaque portion de la spéciale en repérant les différentes trajectoires possibles, le travail de la fluidité et l’anticipation, sous les conseils de Greg. Autant de notions essentielles pour aller grappiller de précieuses secondes.

Certains stagiaires profitent de ce passage à pied pour dégager les cailloux, branches ou racines gênants sur la trace, le comble pour des vététistes venant des montagnes du Caroux considérées comme le pays de la caillasse ! Nous roulons une première fois la spéciale en rythme cool pour continuer le repérage, et estimer si les trajectoires retenues sont bien praticables une fois sur le vélo. Puis, chacun d’entre nous fera la spéciale en mode chrono à trois reprises.

Spéciale du samedi derrière Greg Noce

L’analyse des temps est formelle : sur une spéciale d’environ 2 minutes, nous avons en moyenne gagné 2 à 3 secondes entre chaque passage. On peut donc rentrer avec le sentiment du devoir accompli tout en ayant le sourire jusqu’aux oreilles (et la boue entre les dents, propre aux vététistes heureux !) après cette partie de plaisir sur une spéciale absolument GENIALE et adaptée aux conditions pluvieuses. L’après-midi sera ensuite dédié aux activités intérieures à commencer par une sieste bien méritée, nettoyage des vélos suivi d’un atelier réglage des suspensions (Sag, détente, compression positive et négative, des notions essentielles sur les vélos d’enduro dont les réglages proposés sont riches).

Pour la fin d’après-midi : les analyses vidéo de nos différents passages permettront à Greg de nous faire un retour sur les points positifs, axes d’amélioration, concours des plus belles chutes comprenant note technique et note artistique, un très bon moment toujours entre professionnalisme et bonne humeur !

La simplicité et l’humilité de Greg nous feraient presque oublier le passif de ce pilote de renom, présent dans le monde du VTT depuis plus de 20 ans avec en vrac un top 10 aux championnats du monde de DH en catégorie Junior, des podiums en coupe de France d’Enduro, chez Commencal pendant 4 ans aux côtés de Rémy Absalon, top 5 sur la Transvésuvbienne et j’en passe. En plus de la compétition, Greg est reconnu pour avoir tracé de nombreuses épreuves référence (Epic Enduro, coupes de France d’Enduro, Vaude Bivouac, grande traversée du Verdon, etc…). Un vrai passionné de vélo sous toutes ses formes qui souhaite aujourd’hui nous faire partager son expérience, ce qui n’est pas pour nous déplaire !


Jour 3

Troisième et dernier jour, le plat de consistance de ce stage nous attend avec pas moins de 5 spéciales à vue, de l’engagement, de la caillasse, des racines et de la pente pour un total de 32km et 1100m de D+.
La nuit fut courte pour une bonne partie de l’équipe, mais l’ambiance est déjà à son comble de bon matin ! Le niveau des blagues monte d’un cran, et dans un moment de perte de lucidité j’ose faire référence à Justin Bieber. Erreur monumentale, puisque ce surnom me suivra toute la journée ! Contrairement à la veille, nous prenons les voitures pour redescendre dans la vallée chez les parents de Greg idéalement placés au cœur des spéciales.
Nous avons la chance de partir sous le soleil alors que les précipitations ne se sont pas arrêtées de la nuit, mais d’après Greg le terrain du jour n’est pas très sensible à la pluie : le grip reste bon et la boue se fait rare.
Après quelques kilomètres de route faisant office de réveil musculaire, nous arrivons au départ de la première spéciale. Bizarrement, je ressens une pression similaire à un jour de course et le sentiment est partagé avec les autres stagiaires. La bonne ambiance et le plaisir pris sur le vélo ont tendance à nous faire oublier que nous sommes aussi ici pour progresser, ce qui implique de jouer le jeu en spéciale. On passe donc en mode « Race », en écoutant le briefing du jour par Greg. Toutes les spéciales se feront sans repérage mais seulement quelques conseils utiles sur les sections piégeuses et certains passages avec pas mal d’engagement. Comme pour toutes les spéciales du jour, nos deux moniteurs partent en éclaireur pour vérifier qu’il n’y ait pas de mauvaise surprise sur la trace, avant de se positionner sur les secteurs intéressants.

Nous partons un par un à environ 30 secondes d’intervalle sur cette première spéciale. Mon tour arrive, je découvre un Singletrack très sympa et ludique dans un sous-bois. Beaucoup d’épingles assez serrées nous permettent de bien mettre en pratique le travail des jours précédents, le grip est relativement bon mais il ne faut pas s’enflammer pour autant, de belles racines bien humides attendent la moindre erreur de notre part ! Je trouve un flow correct pour une première spéciale qui s’avère parfaitement adaptée pour commencer la journée et gagner en confiance.

Vidéo SP1

On s’accorde quelques minutes pour débriefer avant de rejoindre la seconde spéciale nommée « KLS » (la signification dévoilée lors du stage est réservée à un public majeur). Ici, on passe clairement aux choses sérieuses ! Les 32% de pente moyenne en disent long, sans compter les épingles qui se passent quasiment à l’arrêt sur le début de la spéciale, avant de laisser place à plus de flow avec de gros appuis en virages relevés, sauts naturels et même un canyon droit dans la pente à l’affût de la moindre erreur (que certains stagiaires connaîtront à leurs dépens). Le plaisir pris dans cette descente était bien à la hauteur de la difficulté, un petit bijou !

Vidéo SP2

Alors que les 5km de remontée pour rejoindre la troisième spéciale commencent à entamer les organismes, nous passons par un point de vue splendide sur la vallée de l’Eyrieux. Le moment est opportun pour que Vincent, l’un des stagiaires, fasse honneur à sa parole en offrant sa plus belle prestation sur la chanson paillarde « la fille du Bedoin » telle qu’annoncée la veille lors de l’apéro. Un grand moment !

Et justement, nous restons dans le thème puisque la troisième spéciale qui nous attend se nomme « la Salace ». Greg nous met en garde sur des passages techniques, des pièges à éviter et sur l’engagement global de la section, nous sommes donc conscients qu’il va y avoir du sport ! Une fois n’est pas coutume, la pente moyenne est à nouveau dans les 30%, avec des épingles trialisantes sur des dalles très compliquées à négocier, suivies de passages rapides dans des blocs de rochers assez imposants mais heureusement bien stables. Globalement, c’est un vrai régal !

Vidéo SP3

Une brève remontée nous emmène jusqu’à la quatrième spéciale au format plus court sur une ancienne voie romaine. Un petit condensé de ce que l’on peut trouver sur la Sunn Epic Enduro (que nous avons couvert à plusieurs reprises, voir ici), à savoir des grosses dalles, des sections « marteau piqueur » qui à la longue peuvent nous éreinter physiquement, de belles épingles loin des cas d’école dans lesquelles le «nose turn» n’est pas forcément évident dans la caillasse. Et ça tombe bien car nous sommes plusieurs à préparer cette course. Certaines portions peuvent passer sans toucher aux freins, il faut alors se concentrer sur la trajectoire la moins accidentée et rester très fluide et mobile sur le vélo afin de préserver le matériel (et accessoirement, avoir beaucoup de débattement !). J’ai à plusieurs reprises tapé les jantes, par chance je n’ai pas pincé les pneus ni abîmé les cercles en carbone (la mousse de protection ajoutée dans le pneu n’y est sûrement pas pour rien). Encore une spéciale au fort caractère dans laquelle certains stagiaires ont laissé des plumes, mais heureusement il ne s’agissait que de casse matérielle.

Vidéo SP4

Déjà 4h30 se sont écoulées depuis le départ. À ce moment de la journée, on se rend compte que la fatigue modifie la façon de piloter. C’est maintenant que la fluidité, l’anticipation et la capacité de garder la vitesse pour minimiser les relances sont des compétences essentielles. Nous voilà déjà sur la dernière spéciale du week-end. Beaucoup plus rapide et moins technique que les précédentes, cela ne nous empêche pas de prendre un maximum de plaisir (et quelques risques) histoire de profiter jusqu’au bout de ce superbe terrain de jeu ardéchois ! Quelques relances physiques nous demandent de jeter nos dernières forces et tout le monde joue le jeu en s’arrachant !

Vidéo SP5

Comme le dit l’adage, toutes les bonnes choses ont une fin. Nous sommes de retour au camp de base où nous pouvons profiter de l’accueil chaleureux de la famille Noce en partageant un dernier repas tous ensemble autour de délicieuses quiches que la mère de Greg nous a préparées. À l’image du week-end, l’ambiance est joviale et nous en profitons pour revivre les spéciales à travers les récits de chacun, parler d’attaques, de chutes, et échanger quelques dernières blagues. Il est déjà temps de se dire au revoir et de programmer les prochains rendez-vous où nous aurons le plaisir de nous retrouver autour d’un verre, ou au départ d’une course. Déjà un brin nostalgique, je suis conscient d’avoir vécu bien plus qu’un stage de VTT qualitatif, mais aussi un magnifique week-end entre passionnés parsemé de moments de vie mémorables.


Je suis venu ici pour progresser en enduro, je peux clairement dire que cet objectif est atteint grâce aux nombreux conseils enrichissants distillés par Greg et Alexandra sur les 3 jours, mais également grâce à la pratique sur des spéciales très intéressantes techniquement. Vivre un tel week-end met réellement en confiance à l’approche des premières compétitions et j’ai la sensation d’être prêt à m’aligner sur les premières courses de la saison sans appréhension, ce qui n’était pas gagné avant le stage. Cet Enduro Race Camp est la preuve que l’on peut joindre l’utile à l’agréable, à savoir : progresser en VTT tout en passant d’excellents moments sur le vélo et en dehors.


VIDEO COMPLETE DE GREG NOCE 

ENDURO RACE CAMP – ARDECHE

🎉Nouveauté pour mes Enduro Training Camp avec un format RACE CAMP en Ardèche sur les "trails maison" 😋.Trois jours pour tout optimiser et vous aider à préparer au mieux votre saison d'Enduro ou juste une course 👊🏼.Reco à pieds d'une spéciale type, puis à vélo, prise de chrono, roulage à vue et travail de lecture de terrain, anticipation, séance de renfo musculaire, réglage des bikes et régime alimentaire strict 😉, on a essayé de ne rien oublier 🙌🏼 !! Le tout dans une ambiance de feu et c'est bien ça le plus imoprtant, MERCI LES GARS 🔥🔥.Tout ça me manque déjà beaucoup 🥺.ENJOY c’est cadeau !!Casting : Romain // Brice Brisco // Aurelien Bonnet // Mathis Paillard // Mo Li // Vincent Chazalette // Thibaut Level // Christophe Sacha Peyre // Alex Marchal // VeloChannel Magazine .Specialized Bicycles // HIGH5 Nutrition Sportive France // Dare2b France

Gepostet von Greg Noce am Sonntag, 22. März 2020


CONTACTS ET INFOS 

Enduro Camp et Enduro Race Camp :
Page officielle de Greg Noce :
www.facebook.com/gregnocemtb
Email : gregorynoce@yahoo.fr

Girls Enduro Camp :
Page officielle d’Alexandra Marchal :
 www.facebook.com/alexmarchalmtb
Email : alexandramarchal@outlook.fr


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