Med Xtrem, c’est parti ! Résumé de l’étape reine + VIDEO

Entre mer et montagne

Il est 6h30 ce vendredi 5 avril, il fait encore nuit dans les rues de Castellon, c’est parti pour la 6e édition du Med Xtrem, trois jours de folie entre mer Méditerranée et montagnes castillanes !

Par Fred Ischard – Photos : Cano Fotosports/Mediterranean Xtrem

Dès cette première journée de course, on attaque très très fort ! Au programme, 142 kilomètres et 3900 mètres de dénivelé pour rejoindre la cité médiévale de Morella. Peu à peu, le SAS de départ se remplit et le décompte se fait jusque 6h32, heure à laquelle le départ est donné pour les quelques 250 coureurs présents. Pendant près d’une heure, on va devoir rouler de nuit donc lampes frontales pour tout le monde. On sort tranquillement de cette ville portuaire de Castellon escortés par une voiture de Police et après quelques kilomètres, on nous lâche au pied d’une montée large en plein coeur d’une carrière de ciment. Première montée assez courte mais permettant d’étaler le peloton, belle ambiance dans cette montée avec une fanfare qui joue du tambour, frissonnant ! Au sommet, on redescend très vite pour aller chercher nos premiers singles, il ne faut pas perdre son chemin et bien suivre la trace GPS même si l’organisation a pris soin de placer une rubalise après chaque intersection pour nous confirmer que nous sommes bien dans la bonne direction tout en gardant cette navigation GPS qui fait partie de l’esprit Med Xtrem.

Après une dizaine de kilomètres assez faciles, un groupe de tête d’une dizaine de coureurs s’est isolé et un groupe de chasse constitué d’une vingtaine d’unités roule bon train. Au terme d’une bonne section de bitume sur une petite route agréable, on attaque un joli single ludique en sous-bois avant d’aller chercher nos premiers cailloux de la journée et on ne va pas en manquer durant ce week-end. Nous arrivons au 20e kilomètre pour emprunter quelques singles empruntés lors du Med Epic en février. On passe notre premier pierrier géant ainsi que le premier ravito du jour après 26 kilomètres de course. On enchaine sur une dizaine de kilomètres de transition roulants pour traverser une plaine avant de retrouver nos cailloux avec une jolie montée suivie d’une magnifique descente qui serpente au milieu de petits arbustes et de buis pour finir par un pierrier dans un cours d’eau asséché. Après ce petit moment plaisir, on reprend le cours de notre ascension car aujourd’hui on va monter plus que descendre. On enchaine alors plusieurs montées plus ou moins raides dans un décor assez aride, seulement quelques habitations ici et là mais sinon personne à l’horizon. Une rampe bien raide nous mène au second ravito du jour, 55 kilomètres et déjà un peu de fatigue alors qu’il nous reste encore près de 90 kilomètres à effectuer !

Comme sur le profil global du jour, on descend très peu et on remonte un petit col sur une piste bien raide pour ensuite basculer sur une descente particulièrement technique, c’est même très chaud par endroits avec pierres partout et des épingles à même le vide. On en prend plein les bras mais une fois en bas, on peut récupérer. On a quelques kilomètres plus roulants mais toujours entrecoupés de talus bien raides. Après cette transition d’une dizaine de kilomètres, une nouvelle rampe pour se hisser au coeur d’un nouveau village castillan, tous situés sur des promontoires pour mieux nous faire grimper. On trouve notre 3e ravito situé un peu après la mi-course.

On poursuit notre périple, un nouveau secteur assez roulant et on attaque une nouvelle ascension de 3 ou 4 kilomètres au milieu de ces montagnes, ce ne sont pas les Alpes mais les chemins y sont tout autant difficiles. Le temps est assez couvert mais pas de pluie, on a même quelques percées de soleil. Une descente assez courte et rapide puis nouvelle ascension de 3 kilomètres sur une rampe en béton bien raide. Au sommet, on se laisse glisser jusqu’au 4e ravito au village de Benassal, 95 kilomètres sont parcourus et on nous avertit que ce que l’on a fait jusqu’à présent était facile, les choses sérieuses vont commencer ! Bah pour beaucoup ce sera au mental car on commence à être déjà très fatigués. Effectivement, on reprend le cours de notre route par une montée sévère et on ne nous a pas menti, les cailloux il y’en a partout mais le point d’orgue de la course c’est l’ascension de La Mola d’Ares, point culminant de la course à 1250 mètres d’altitude. Cette montée est juste interminable, on commence par une piste mais ensuite c’est portage et prairie pleine de cailloux et lorsque l’on croit que c’est terminé, c’est pour mieux remonter, épuisant ! On aura droit au sommet en guise de récompense à un somptueux sentier en balcon, technique et ludique avec un panorama magnifique nous menant au col routier d’Ares. On va justement monter à ce joli village pour trouver notre 5e ravito avant de reprendre notre souffle sur une voie roulante avant de retrouver enchaînement de montées très raides et descentes périlleuses, à l’image de ce véritable champ de cailloux où l’on doit vraiment analyser la bonne trace avant de s’engager.

Nous parvenons enfin au dernier ravito du jour, il reste une vingtaine de kilomètres qui paraîtront interminables pour beaucoup de coureurs. On enchaîne à nouveau quelques montées sur singles bien cassants et nous apercevons le dernier petit massif à gravir. Une montée qui heureusement sera assez facile. On roule un peu sur un plateau venté et voici enfin l’impressionnant village touristique de Morella qui surplombe la vallée du haut de son rocher. Une dernière descente bien technique et nous voici au pied du village pour la dernière difficulté du jour, deux kilomètres d’une ascension atroce pour se hisser au sommet du village via des rampes bétonnées, escaliers et un mur final à 20% pour franchir la ligne d’arrivée de cette première étape qui a tenu toutes ces promesses, rien ne nous aura été épargné sur ce parcours !

On peut le certifier, c’est déjà un accomplissement que de boucler l’intégralité de cette première étape tant celle ci se sera avérée longue et exigeante physiquement. Authentique exploit également pour Josep Betalu du team BMC Arpo qui remporte cette gigantesque étape en un temps incroyable de 6h55 pour boucler les 142 kilomètres du parcours, ce sera le seul coureur à passer sous la barre des 7 heures de course. A la deuxième place, on retrouve le champion d’Europe ultra marathon Joseba Albizu du team Lagun Onak à 9 minutes 40 du vainqueur. Le podium est complété par le coureur castillan Dani Milian du team Mesbike à 39 minutes 40, il s’empare également de la tunique de leader Master. Chez les dames, c’est Veronica Cuello qui remporte l’étape en bouclant le parcours en 10h14 devant la française habituée des très longues distances Martine Chartier à 1h48 et Maria Angeles Pertusa à 2h48 de la vainqueur.

La seconde étape est plus courte mais annoncée comme nettement plus technique avec 50% de singletracks sur un terrain escarpé et très cassant, il faudra effectuer une boucle de 57 kilomètres autour de Morella et gravir 2000 mètres de dénivelé, ce Med Xtrem porte très bien son nom !

Voir aussi : Med Xtrem, départ imminent !

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