L’Héraultaise Roger Pingeon vécue de l’intérieur

Malgré une météo plutôt incertaine, près de 900 coureurs étaient au départ de l’Héraultaise Roger Pingeon : la cyclosportive qui porte le nom du champion qui nous a quittés il y a peu, fondateur de l’épreuve. David Polveroni était encore une fois au coeur de l’épreuve, et a conclu cette participation par une victoire. Récit. 

Texte : David Polveroni – Photos : Oldviewphoto/DR

C’est donc sous un beau soleil que je participe à ma seconde Héraultaise. J’ai terminé 12ème l’an passé, après une échappée de 65 km à 3 puis à 2 avant d’être repris seul dans le col des Vents à mi parcours par un petit groupe qui finira au sprint derrière les frères Koretsky. 
Cette année, on reprend le même parcours avec l’ajout du col des Lavagnes précédant le col des Vents. Ma stratégie est relativement simple : aborder cette montée avec les premiers.

Très vite notre petit peloton va rattraper les échappées matinales vouées à l’échec. On retrouve les locaux de Montagnac, Damien Albaret et un de ses équipiers, Jean Luc Chavanon (Chamrousse), Paul Emile Lorthioir et Cheylan (Velo101), Stéphane Cognet (équipe de France de la Défense) ou encore Fiorentino (CSC) et Pottier(CSC) ainsi que Bodo Vossheinrich, un triathlète compagnon d’échappée l’an passé.

Les courtes bosses s’enchainent avec des descentes tortueuses mais qui se négocient bien. Je suis plutôt à l’aise aujourd’hui avec mon Ultimate en freins à disque. Je veille à rester dans la roue d’Albaret qui connait bien les routes. Bon choix puisqu’à l’approche de la première vraie difficulté, la montée de Lavagnes, au km 60, des petites cassures se produisent. Pas d’effort à faire cette fois-ci,  je suis en bonne compagnie avec Albaret-Cognet-Chavanon et un autre coureur. Mais les écarts sont faibles et je compte bien à ce stade de la course profiter des difficultés pour rendre la tâche compliquées aux autres pour rentrer.

Echappée solitaire

En accélérant le tempo, je me retrouve tout de suite seul. Je poursuis donc mon effort sachant qu’ils auront le temps de revenir sur moi par la suite. Une descente rapide, ça tourne dans tous les sens, une chaussée bien dégradée par endroit, peu de pente, il faut souvent pédaler, bref il faut être vigilant ! Je n’ai pas trop d’écarts mais je ne vois personne revenir sur moi. Toujours très à l’aise sur mon vélo, je gère bien cette partie.

Après une dernière portion plus rapide avec un fort vent de dos, on retrouve l’ancien parcours et on attaque directement le col des Vents. Parfait pour moi ! Je gère le début de l’ascension prudemment. A mi-pente,  j’ai un premier écart : 30 secondes. Cette première portion,  plutôt vent de face, seul, ne m’avantageait pas. Sur le sommet, je décide de rehausser le rythme. Les jambes sont bonnes donc, tant qu’à faire, j’accélère un peu… Me voilà avec 1mn30s d’avance au sommet du col. Je regarde mon compteur, il reste encore plus de 60 km. Je songe à un petit regroupement à l’arrière. Je ne me fais guère d’illusion à ce stade de la course mais je maintiens un tempo que je me juge capable de tenir sur ce final.
Pas trop aidé par le vent qui complique les repères, tantôt de dos mais globalement de face après le col, je ne vois rien revenir. Les kilomètres défilent, les sensations musculaires sont plutôt bonnes, je gère mon rythme. Finalement , je me dis que je suis mieux là tout seul que dans un groupe au niveau hétérogène.

Gestion

Je monte les bosses à bon tempo, sans trop en faire pour conserver un effort linéaire. A ce petit jeu, mes adversaires derrière piétinent et je commence à y croire à 40 km de l’arrivée, sachant que j’ai encore de la réserve sous le pied et que l’écart ne tombe pas. Bien que peu renseigné, je ne vois rien revenir. A 15 km de l’arrivée, toujours 1mn30s, je me dis que c’est bon ça va le faire, même si j’ai un petit moment de doute avec une portion bien casse-patte, vent de face. Et puis 1mn40s à 10 km, là je me dis que c’est bon ! Encore 5 km bien appuyés et avec un final plutôt vent de dos ça ne reviendra pas sauf erreur de ma part. Je suis donc vigilant. Je regarde où je roule au maximum.

Délivrance

Dernier kilomètre que j’aborde tranquillement pour savourer cette première et belle victoire en 2017 ! Je suis bien content car j’étais un peu amer après les deux derniers résultats qui ne représentaient pas ma forme à mon gout, piégé à la Corima et un final beaucoup trop roulant aux Alpilles mais cela fait partie du vélo heureusement !

A l’arrivée je suis soumis au contrôle anti dopage, une bonne initiative de la FFC, même sur les cyclosportives. Après un bon petit repas, la remise des prix à lieu à 16 h, une fois que tous les concurrents ont franchi la ligne. Pour conclure, j’ai vraiment apprécié l’esprit sur cette cyclo, avec une organisation, encore une fois qui était au top ! La modification du parcours à cause des travaux devrait être conservée selon mon point de vue. Prochaine étape : St Tropez .

Classements à retrouver sur : www.heraultsport-pingeon.fr
Voir aussi : Le parcours dynamique de l’Héraultaise

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2 commentaires sur “L’Héraultaise Roger Pingeon vécue de l’intérieur”

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