A la suite d’un prologue disputé dans des conditions météo délicates, c’est une étape difficile qui attend les coureurs, la plus longue de l’épreuve avec 110 kms et 4300 m de dénivelé.
Texte : Fred Ischard – Photos : The Monkey Project
Le soleil est revenu dans le Piémont, c’est donc avec le sourire que s’élancent les 110 coureurs pour une longue section neutralisée. En effet, l’épreuve est constituée de secteurs chronométrés qui servent à établir le classement et des pénalités sont attribués en cas de retard sur le temps imposé pour l’intégralité du parcours, on est clairement dans le principe du rallye-raid mais sans moteur. Pas de classements au temps mais aux points accumulés par rapport au vainqueur de spéciale (1 point par seconde de retard sur le premier), le leader est donc celui qui accumule le moins de points… On ne peut pas dire que le format ne soit ni original, ni atypique mais une chose est sure, ça ne change rien à l’extrême difficulté de l’épreuve car dès ce deuxième jour de course, le parcours sera musclé…
Après une petite mise en jambe neutralisée à profil descendant, la première ascension du jour se profile, 7 kilomètres à escalader sur une petite route en lacets avec des rampes frôlant les 20% par endroits. Même si cette montée n’est pas chronométrée, elle n’en reste pas moins difficile pour tout le monde, chacun montant à son rythme mais surtout comme il peut.
Voici la descente qui sera similaire à la montée sur une petite route sinueuse, ça épargne un peu les organismes. Après 25 kms, premier ravito qui sera le bienvenu avant d’attaquer la grosse difficulté du jour, 25 kms et 1800 m de dénivelé à gravir, ça va occuper un moment. Après 1000 m de dénivelé plutôt facile, on attaque le premier secteur chrono avec une montée de 800 m de dénivelé et une descente.
Cette section va s’avérer très technique avec du sentier de montagne plein de cailloux puis un portage de 30 minutes pour atteindre le Colle di Valescure et ses 2400 m d’altitude. La descente sera tout autant périlleuse avec des blocs de pierres dans tout les sens, certains coureurs seront à pied sur l’intégralité de la descente qui est franchement très engagée.
Fin de premier secteur chrono à profil descendant facile pour récupérer un peu et voici la seconde section chrono en vue qui sera plus longue que la première avec 32 kms à effectuer et une longue ascension de 12 kms, la fraîcheur physique sera déterminante sur cette fin d’étape où un orage viendra rafraîchir les concurrents déjà très fatigués. Dernière descente pour boucler ce parcours, moins engagée que la précédente mais rendue technique et piégeuse par les pierres glissantes et humides suite à cet orage.
8 heures d’efforts pour les premiers, plus de 14 heures pour le dernier coureur qui terminera à la lueur de la frontale. Milton Ramos, le leader de la course remporte la première section et termine second sur la seconde, il conserve le leadership devant l’espagnol Joseba Albizu déjà second de l’épreuve l’an dernier et le catalan Joan Campa qui perd une place aujourd’hui. Belle remontée du sud-africain Usher Grant qui se retrouve 4e après un joli 3e temps sur le second secteur chrono.
Chez les dames, pas de changements, la sud-africaine Amy McDoughall accroît son avance sur l’ukrainienne Elena Novikova qui a vécu une journée difficile en souffrance lors de cette seconde spéciale chronométrée très éprouvante.
Prochaine étape à nouveau difficile mais un peu moins longue, une étape dont le point d’orgue sera l’ascension de la Cima Bellino pour un premier passage à 3000 m d’altitude. Cet Ironbike tient toutes ses promesses ; c’est dur, c’est physique, c’est extrême !!!
Voir également : Ironbike 2016 : Prologue
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