Hutchinson Taïpan, la polyvalence et la performance
Nouveau venu dans la gamme Hutchinson en 2014, le Taïpan redéfinit le pneumatique polyvalent chez le constructeur français, le Cougar et le Toro se partageant le créneau jusqu’à présent.
Le Taïpan vient donc se positionner dans la famille des profils polyvalents du fabricant français. On a parlé du Cougar et du Toro que l’on peut qualifier de polyvalents mais ceux-ci ont tout de même leur spécificités.
Le Cougar privilégie l’adhérence, surtout latérale, la résistance et la durée de vie. Solidité, sécurité en toutes conditions, un rendement bon sans exceller. Son usage, XC, Trail, All Mountain, Enduro, DH suivant les versions, sur des sols secs à humides, mixte à rocailleux.
Le Toro est un bon passe-partout mais son rendement est moyen. Sa durée de vie est bonne également. Son usage, XC, Trail, All Mountain, Enduro et DH sur des sols mixtes à rocailleux, plutôt humides jusqu’à boueux.
Le Taïpan fait preuve de polyvalence en s’adaptant à tous les terrains aussi mais joue davantage que les premiers cités la carte de la vitesse pure avec un très bon rendement. Son utilisation, XC, Trail, voire All Mountain et Enduro léger.
SUR LE PAPIER
Hutchinson précise : « Aussi à l’aise sur terrains roulants que dans la boue, dans la poussière comme sur terrain rocailleux, le Taïpan sera votre allié tout au long de l’année, des plus belles journées d’été aux rudes matinées hivernales. »
Pour une utilisation Enduro, le constructeur recommande par ailleurs la monte d’un Squale à l’avant.
Plus efficace qu’un long discours, le descriptif détaillé du fabricant :
Les crampons centraux sont plus bas (3 mm de haut) que les latéraux qui atteignent jusqu’à 8 mm selon les côtés (les faces extérieures) de façon à favoriser le rendement. On a donc une forme de pneu «carré arrondi», ce qui est classique sur une majorité de la gamme Hutchinson.
Un bon volume, gage de confort et d’adhérence (si la carcasse est à la hauteur également) avec la possibilité d’ajuster quelque peu la pression en fonction du terrain sans risquer de pincer.
OÙ
Plusieurs sorties étalées de mai 2014 à mi-janvier 2015 dans différentes régions et terrains pour tester le Taïpan dans toutes ses possibilités, notre 29×2.10 étant plutôt orienté XC/Trail. Île de France (Forêt de Fontainebleau, boue du Gâtinais, Vallée de Chevreuse), Vosges, Vaucluse et Mt Ventoux. Des sols aux compositions très variées mixant granit, calcaire, grès, schiste pour les roches – sol meuble ou dur, poussière, argile, terreau, sable, graviers pour les terres – racines de pins et sapins pour les pièges ! Des conditions estivales sèches à hivernales très humides. On a à peu près fait le tour des capacités du pneumatique en un petit millier de kilomètres de roulage.
POLYVALENT MAIS…
Montage :
Aisé sans démonte-pneu, la tringle se met facilement en place et la tenue sur la jante est bonne. Précision, notre paire de pneus est en 29×2.10 en version TubeType, montage avec chambres à air donc. Nous aurons l’occasion de parler ultérieurement de modèles Tubeless Ready où l’on devrait rencontrer la même facilité de mise en oeuvre.
A l’usage :
Polyvalence, on confirme. Le Taipan s’adapte d’un terrain à un autre mais c’est surtout dans les pavasses qu’il impressionne le plus. Excellente adhérence combinée à une bonne souplesse (même gonflé un peu dur pour éviter tout pincement) procurent une très bonne stabilité permettant de bien placer le vélo et piloter de manière vive et avec de la motricité. On se sent en confiance pour attaquer, on ne note pas de dérobade, les crampons latéraux font leur boulot pour assurer des passages rapides en courbe.
Sur des terrains meubles, bon comportement également. Ca motrice, le pneu plante bien dans le sol et l’on peut bien diriger la machine. Les zones humides ne l’intimident pas mais si ça devient très gras, on pourra s’en sortir sans cependant atteindre l’efficacité d’un pneu spécifique boue. Les dévers pourront être difficiles à négocier si le pneu s’est bien rempli. Le débourrage n’est pas mauvais mais on a réussi à atteindre ses limites.
Racines mouillées, ça glisse bien aussi. Certes, trouver du grip dans ces conditions est du domaine de l’impossible mais on a parfois de bonnes surprises avec certains pneus. Le Taïpan n’aime pas trop en tout cas. Les roches mouillées, idem, on a vu mieux.
Surfaces rapides, sols secs à base de terre tassée autrement dit, de très bons résultats avec un rendement digne de ce nom. Le Taïpan sait aller vite, la résistance au roulage est l’une des meilleures dans la catégorie des pneus polyvalents. L’adhérence latérale reste bonne dans la poussière, plus délicate dans les petits graviers d’origine granitique notamment où il faudra rester prudent, ce qui n’est pas non plus une mauvaise surprise sur ces surfaces très précaires.
Résistance :
2 crevaisons, une par épine, l’autre par pierre pointue. Pneus pas endommagés + aucune trace sur les flancs après plusieurs sorties dans de bonnes zones emplies de caillasse notamment lors de notre reportage sur la Grande Traversée de Vaucluse.
On peut considérer que les Taïpan sont des enveloppes solides, leur poids pas spécialement léger confirme que Hutchinson n’a pas cherché à faire du light compromettant la solidité. A noter que ces pneumatiques sont conçus et fabriqués en France.
Résistance à l’usure, on est dans une bonne moyenne mais l’on note tout de même une usure rapide sur des parcours très rocailleux. Un pilotage généreux avec beaucoup de courbes négociées aux freins avec de la glisse et il ne vous faudra que quelques heures pour fumer l’arrière. Ceci étant, on a déjà vu bien pire avec des produits non adaptés à la caillasse. Il faut relativiser sur ces Taïpan où la durée de vie doit être considérée comme correcte au regard des performances qui les orientent vers une utilisation course, grâce à une gomme privilégiant l’adhérence à la durabilité. Mais si vous cherchez un pneu qui dure longtemps, le Taïpan ne sera pas forcément le meilleur choix si les parcours comportent de nombreuses zones de cailloux. Sur les surfaces mixtes terre/racines/quelques pierres, le Taïpan est plus convaincant sur ce point, sans exceller.
Les – : Longévité
Tailles existantes : 26×2.10, 27.5×2.10, 27.5×2.25, 29×2.10
Versions : Hardskin 66 TPI Tube Type (à chambre à air), Tubeless Hardskin 66 TPI, Tubeless Ready 66 TPI, Tubeless Ready Hardskin 127 TPI
Carcasse : 66 TPI renforcée Hardskin, tringles souples
Montage : inversé avant/arrière
Gomme : Race Riposte Tri-gomme
Poids : 668 g le pneu (Hardskin 66 TPI Tube Type 29×2.10)
Nous avons également pesé le Tubeless Ready Hard Skin 27.5×2.25 à 665 g.
> Autres essais produits : www.velochannel.com/Essais
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Usure très forte, durée de vie inexistante pour une utilisation de mr tous le monde….essai grandeur nature avec un rideur consommateur/utilisateur
http://www.vtt-a-2.fr/2014/06/test-pneu-vtt-hutchinson-taipan.html
Salut,
J’utilise le Taipan depuis avril 2014, j’en suis très content et je trouve que les racines humides ne lui font pas peur. La durée n’est pas si catastrophique, bien entendu il faut relativiser, en monte arriere un bourin le ruinera en deux sorties!
Pour le reste je suis tout a fait d’accord avec l’article.
Bonjour Manu et Véro, vos avis rejoignent le notre en termes d’usure mais il faut tout de même préciser – comme nous l’avons fait dans notre article – que cette usure rapide a lieu lorsque l’on roule sur des surfaces difficiles et abrasives comme les sentiers caillouteux/pierreux qui semblent être votre terrain de jeu. La durabilité s’avère beaucoup plus correcte sur des sols moins agressifs.
Vous avez fait une très bonne analyse sur le produit dans votre article.
rien a dire la dessus…
merci de votre réponse.
bon ride
manu
Merci pour cet article !
Pouvez vous me dire que vaux le pneu en monte avant ? Est-ce un bon complément au python pour des sols secs terre, rocaille ?
J’hésite terriblement avec un cobra, toro, taipan pour une monte avant..
D’avance merci !!
Bonjour Alain, bon choix effectivement pour l’avant – en complément du Python à l’arrière – avec lequel on aura davantage de grip qu’un Python.
Sols secs terre rocaille, il sera mieux qu’un Toro et un Cobra. Plus précisément, le Toro est moins rapide et davantage pour sols meubles plutôt humides et terreux, rendement et accroche sur sol sec seront moins bons que le Taïpan. Le Cobra est plutôt pour des sols secs et durs.
Enfin, la monte pneumatique, surtout à l’avant, dépend aussi du style de pilotage. On a vu chez des coureurs équipés Hutchinson des choix différents pour un même parcours et même jour de course sur des coupes de France avec par exemple comme choix avant au sein d’un même Team sur la manche de Marseille du Black Mamba pour certains, du Cobra pour d’autres et du Taïpan pour quelques uns et parfois du Python…
Merci beaucoup pour votre réponse !
Je pensais initialement me diriger vers le cougar pour ma monte avant, mais il semblerait qu’Hutchinson arrête la fabrication de ce pneu !
J’aime beaucoup le python qui est un excellent pneu arrière (je l’ai en 26′ 2.1). J’ai besoin de grip à l’avant, cherchant à sécuriser mes parcours 🙂 Je vais me laisser tenter par le Taïpan en 2.25 Hardskin.
En espérant qu’il sera résistant à la crevaison avec une bonne durée de vie.
je ferais un petit retour sur mon expérience 🙂
Hello,
Après plusieurs bons tests je dois dire que j’ai maintenant trouvé ma monte idéale :
Pneu arrière : Python2 monté en 2.1
Pneu avant : Taïpan monté en 2.25
Je trouve ce combo très polyvalent et il s’adapte à un grand nombre de terrains. Il permet d’allié rendement et accroche sur une variété de sols différents et surtout une grande efficacité en été comme en mi-saison.
Je roule beaucoup sur des terrains sec à humide, parfois légèrement boueux, sur des sols types rocaille, gravillons, racines, terre..
J’étais un peu septique sur un pneu donné comme étant polyvalent, mais au final il y a un vrai intérêt à avoir un pneu capable d’évoluer sur bcp de terrains différents. Ce que l’on peut légèrement perdre sur certains terrains en comparaison d’un pneu hyper spécialisé, on le récupère amplement lorsqu’on évolue sur d’autres types de surfaces !!
Je ne peux pas encore faire de retour sur la longévité mais je recommande vivement d’essayer ces 2 pneus et partage totalement l’excellente analyse qui a été faite dans cet article.
J’ai un taipan 2,25 devant et un taipan 2,10 à l’arrière. C’est un pur bonheur sur les parcours de la vaunage (cailloux, pierres, racines, marches, terre et graviers) en sol sec et humide. Bon débourrage sur terrain gras, plus difficile sur terrain très boueux. En même temps, il est très roulant, avec un bruit sympa.