GravelMan Breizh Nord #3

Entre terre et mer

Après une première découverte de la Bretagne vécue de l’intérieur en 2022 lors de la première édition GravelMan Breizh, nous avons renouvelé l’expérience cette année en ce vendredi 8 mars sur la 3e épreuve du calendrier GravelMan Series 2024. Récit d’une aventure enrichissante au coeur d’une terre de cyclisme !

Par Fred Ischard – Photos GravelMan Series

Une distance « standard GravelMan » de 350 kilomètres et 5000 mètres de dénivelé, voici ce que nous propose de réaliser l’organisateur Stéven Le Hyaric, ex-cycliste de haut niveau et aventurier hors paire, toujours en quête de défis les plus fous. Il a créé ces épreuves GravelMan Series afin de permettre à un large public de se lancer tout en douceur dans le monde si particulier de l’ultra cyclisme. Cette année, de nombreuses distances au programme aussi bien en version asphalte qu’en version tout-terrain en mode Gravel à effectuer en moins de 50 heures, chacun à son rythme. Pas de dossard, pas de podium, juste un classement officieux pour contenter les plus coursiers d’entre nous tout en restant dans un état d’esprit sans prise de tête, chacun vit son aventure à son rythme. Un guide précis nous est envoyé quelques jours avant le départ et un briefing nous est adressé avec toutes les recommandations nécessaires afin de profiter dans les meilleures conditions possibles de cette aventure.

Préparation et logistique

Je décide de me lancer à nouveau sur la version Gravel, celle qui permet d’alterner section asphalte et chemins en tout genre allant de parfaitement carrossable au monotrace technique. En guise de préparation, peu de rythme mais deux bons blocs d’endurance sur deux à trois jours consécutifs afin d’habituer l’organisme à rouler six à sept heures sans s’arrêter, l’objectif étant de cumuler un temps de roulage sur un week-end identique à celui de l’objectif fixé sans pour autant user l’organisme.

Côté matériel, je roule cette année sur un Open Wide équipé d’une paire de roues 700 en carbone EIE. Le tracé comportera apparemment de nombreuses sections roulantes qui permettront de bien exploiter cette monture. J’utiliserai la même monte de sacoches utilisée lors de notre première expérience en 2022 : une sacoche de selle de 9 litres et une petite poche de cadre de 2 litres de la marque Brooks sur le tube supérieur. Retenant l’expérience précédente, je n’ai aucun doute sur le fait de boucler les 350 kilomètres en mode non-stop malgré les conditions météo capricieuses prévues. Les éléments de couchage ne seront donc pas nécessaires sur ce coup là. J’embarque dans la grande sacoche un vêtement de pluie léger, un sous maillot, un coupe vent haute visibilité et une paire de chaussettes de rechange, 2 chambres à air, pompe, dérive chaîne, lubrifiant chaîne et un morceau de scotch en guise de matériel de réparation, une lampe de casque, une lampe de cintre et une batterie de secours pour l’éclairage, une dizaine de barres et quelques compotes. Dans la petite poche de cadre, j’y glisse une Power Bank et toute la connectique pour recharger lampe et GPS si besoin ainsi que des pastilles d’électrolytes pour recharger en boisson régulièrement.

Prélude de l’épreuve

Rendez-vous est donné à St Brieuc, « capitale » des Côtes d’Armor, une ville très facile d’accès aussi bien par la route que par le train. Après deux bonnes heures de train depuis Paris, me voici sur place le jeudi après-midi. Juste le temps de récupérer mon hébergement à deux pas de la gare, installer les équipements sur le vélo et je file direction le check-up du vélo dans un hôtel face à la gare. Rien d’inquiétant et pas de prise de tête, ce n’est pas un contrôle technique et méticuleux du matériel mais plus une assurance de la part de l’organisation afin que chacun parte avec un vélo conforme à rouler sur une longue distance et que tout le monde dispose d’un minimum d’équipements (éclairage, sécurité, réparation, rechange et nourriture). On récupère nos trackers GPS et ensuite plus qu’à patienter jusqu’au lendemain matin.

Départ

Réveil difficile à 5h du mat, c’est le début d’une très longue journée qui s’annonce. Pas d’hésitation, ce sera tenue longue exigée que je garderais toute la journée, j’enfile uniquement un maillot manches longues car les températures restent acceptables pour une matinée de fin d’hiver. J’embarque une dizaine de barres et de pâtes de fruits dans les poches et c’est parti. Je laisse mes bagages à l’orga qui propose un service de consigne à bagages contre une dizaine d’euros. Quelques hectomètres pour me rendre au départ, il fait 5 petits degrés dans la pénombre briochine. Me voici sur place où je retrouve toute l’équipe d’organisation et l’ensemble des participants prêts à relever le défi,  j’allume mon unique lampe de cintre pour cette première heure nocturne et à 6h c’est parti pour 350 kilomètres.

On s’élance dans les rues de cette ville de St Brieuc et après un petit kilomètre, les traces « route » et « gravel » se séparent. Côté Gravel, on va rapidement former un petit groupe d’une dizaine de participants dès la sortie de l’agglomération briochinne. On s’engouffre dès le début de parcours dans des petits singles bien humides où il n’est pas évident de garder la bonne trajectoire et mieux valait rester à l’avant du peloton sous peine de devoir patienter dans quelques embouteillages. On enchaîne ensuite quelques traversées de champs qui vont vite nous salir, ça donne rapidement le ton sur l’état des chemins que l’on va trouver sur ce GravelMan. J’ai du mal à garder le rythme pour tenir le petit groupe de tête de 5 coureurs qui s’est détaché. Je fais un peu le yoyo en étant un peu hésitant sur l’effort à tenir, à savoir rester le plus régulier possible tout en m’ingéniant à trouver un petit groupe avec lequel rouler afin de ne pas me retrouver seul. Après une bonne vingtaine de kilomètres, je laisse finalement partir le trio ainsi que quelques autres coureurs revenus de l’arrière. Je trouve finalement compagnie avec un participant nordiste au guidon d’un VTT semi rigide, un choix qui peut paraître pertinent dans ces conditions humides mais pas nécessairement le bon choix au regard des longues portions d’asphalte sur ce tracé.

Justement, une fois passé le village de St Carreuc, c’est une longue section d’asphalte qui nous attend, pas désagréable pour autant sur des petites routes bien vallonnées autour de Ploeuc sur Lié (réputé pour son site de VTT et village de naissance de la championne olympique et du monde Julie Bresset). J’adopte un rythme plutôt cool afin d’aligner quelques kilomètres en compagnie de ce sympathique vététiste. Les montées se succèdent puis on retrouve quelques chemins roulants et assez secs. On passe brièvement les gorges du Poulancre avant d’aller chercher le sommet du fameux « Mur de Bretagne » sauf que cette année on va descendre la mythique rampe, je vais filer à toute vitesse vers le village de Guerlédan.

J’ai 70 kilomètres, 3h30 de roulage et je suis à nouveau seul, je m’accorde une rapide pause afin de souffler un peu, les températures ne remontent que peu, le soleil fait de timides apparitions mais j’ai toujours cette sensation de froid qui m’envahit. Du coup, je ne m’attarde pas et je repars pour un long tronçon de voie verte sur l’ancienne ligne ferroviaire qui reliait Loudéac à Carhaix. C’est très agréable mais un peu soporifique car on reste sur un même chemin linéaire pendant une quarantaine de kilomètres, heureusement le décor change un peu. On aperçoit d’abord le lac de Guerlédan à notre gauche où je songe comme il y’a deux ans à aller le visiter d’un peu plus près puis on passe furtivement les gorges du Daoulas par un magnifique viaduc avant de suivre le canal de Nantes à Brest que longe le cours du Blavet. On passe ensuite successivement les localités de Gouarec et Rostrenen où l’on peut encore parfaitement apercevoir les vestiges des anciennes gares que desservait cette ligne ferroviaire.

Nous voici à Maël Carhaix avec déjà 110 kilomètres de pédalage. Clairement, excepté les 20 premiers kilomètres, le parcours est plutôt roulant et propre, la trace est quasiment identique à celle empruntée il y’a deux ans en sens inverse mais malgré tout, ça change vraiment la physionomie du parcours, en atteste cette section de voie verte où j’avais l’impression de vitesse dans l’autre sens alors que j’ai trouvé ce tronçon plutôt épuisant dans ce sens. Après une nouvelle petite pause afin de me ravitailler en eau dans des sanitaires, je mets maintenant cap vers le nord et ma prochaine destination, c’est la ville de Guingamp où était donné le départ il y’a deux ans.

Après avoir doublé deux coureurs en train de réparer des crevaisons sur la voie verte, je retrouve enfin à nouveau du monde à la sortie de Maël Carhaix car nous empruntons un petit bout de la trace « route », on est certes pas sur la même trace mais ça fait du bien d’échanger quelques mots sur les impressions de la matinée. On emprunte une jolie petite route bien vallonnée pour rejoindre le village de Callac et j’ai enfin repris un coureur de ma trace pour partager une quinzaine de bornes ensemble, un triathlète de Brest effectuant son premier GravelMan et qui part sur la trace 500 mais sans vraiment être convaincu de repartir après la boucle de 350. On traverse Callac où se déroule ici l’une des plus importantes cyclosportives bretonnes. On sort de cette localité par un grand axe routier qui n’est pas des plus agréables, l’organisateur Steven Le Hyaric ayant dû faire quelques ajustements sur le parcours suite aux trop nombreux chemins inondés. On va enfin retrouver du tout terrain et c’est clair que dès lors que l’on quitte l’asphalte, les chemins sont inondés, on se retrouve à quatre sur la trace Gravel et c’est en compagnie d’un coureur âgé de 67 ans que je vais rejoindre la cité guingampaise, il a une forme physique étincelante et  j’ai peine à le suivre dans les montées et les portions physiques mais heureusement la sagesse reprend le dessus sur les sections techniques, boueuses et les franchissements d’arbres en travers ou de gigantesques flaques. J’ai donc grand plaisir à partager quelques mots avec ce personnage qui pratique le cyclisme depuis plus de trente ans et a connu les grands débuts du XCO et XC Marathon en VTT.

Nous entrons à Guingamp et son très joli château en plein centre ville. J’ai 160 kilomètres au compteur, il est 14h30 soit 8h30 de roulage, je vais m’accorder une pause d’une vingtaine de minutes histoire de manger autre chose que des barres et autres provisions sucrées. Je sais que la suite du parcours va se compliquer un peu donc cet endroit est nécessaire pour un petit repos sans s’attarder car j’ai comme petit objectif d’apercevoir la mer avant la nuit. Allez, je repars avec deux coureurs dont mon précédent compagnon en direction de Lannion, un sacré morceau d’une cinquantaine de bornes physique et technique. On longe le Trieux pour sortir de la cité guingampaise et on va enchaîner bon nombre de chemins très humides pour rejoindre le fameux Ménez Bré, un sommet qui culmine à 300m d’altitude où est érigée une chapelle. Autant il y’a deux ans, je passais ici sous un épais brouillard, autant cette année le ciel est lumineux et je profite du joli panorama à 360 degrés qui s’ouvre devant nous. On se lance dans la descente sur un chemin rapide et je vais m’isoler seul face à la prudence de mes compagnons. Après une dizaine de kilomètres assez roulants, je rejoins la sauvage vallée du Léguer où la trace va nous faire emprunter une vingtaine de kilomètres de chemins boueux à souhait, de jolis singles bien glissants entrecoupé de montées bien sévères et de la jolie visite du château de Tonquédec où je vais m’octroyer une pause pour profiter du site car il y’a deux ans, je n’avais absolument rien vu ici sous la pénombre armoricaine. J’ai beaucoup jardiné sur cette section de la vallée du Léguer où je vais me perdre à deux reprises. Il est 18h et me voici à Lannion où il commence à bruiner, le ciel est gris et l’humidité se ressent. Je reprends un coureur qui fait une pause et me retrouve à la 3e place, une vingtaine de minutes derrière le duo qui ouvre toujours la route.

Je poursuis ma route en direction du littoral à une dizaine de kilomètres où je devrais pouvoir apercevoir cette Côte de Granit Rose juste avant la tombée de la nuit. Ça roule plutôt bien, on alterne entre petites routes et chemins toujours aussi inondés et je passe assez rapidement le village de Trébeurden avant de plonger vers Penvern où je me retrouve sur le littoral, voici enfin la mer où j’aperçois un petit archipel, dommage que le ciel soit si gris et que le jour commence à décliner car cette côte sauvage doit être magnifique par beau temps. On retourne quasi aussitôt dans les terres où l’on emprunte de très jolis sentiers au milieu des genêts et de quelques imposants dolmens, nous sommes bien en Bretagne et je profite de ces quelques derniers instants de jour avant d’allumer ma lampe de cintre que je vais utiliser pour rejoindre Perros Guirec à une dizaine de kilomètres.

Il fait bel et bien nuit lorsque je retrouve la mer à Trégastel. Cette fois, on va suivre le bord de mer avec un passage sur le sable, enfin je dirais plutôt même sur la vase où je vais passer une dizaine de minutes à pousser et porter le vélo tout en essayant de trouver la meilleure trace à la lueur de ma lampe. Une fois sorti de ce passage un peu galère, j’effectue rapidement les quelques kilomètres qui me séparent de Perros Guirec où je vais m’accorder une petite pause nécessaire pour m’attaquer à la nuit qui m’attend car il reste encore… 100 bornes pour rejoindre St Brieuc ! Par chance, je trouve une supérette, parfait pour m’acheter quelques vivres qui me donnent envie comme des chips bien salées et un sandwich. Je prends soin de ne pas tout manger et de garder quelques provisions pour un prochain arrêt. Je profite de la chaleur de la supérette pour me changer et mettre une veste sèche, c’est toujours réconfortant pour repartir sous la pluie. Je branche mon GPS à la Power Bank pour une recharge en roulant, je range la lampe de cintre et installe une frontale sur le casque dont l’autonomie devrait suffire pour la fin de parcours.

Il pleut toujours à petit grain et c’est à 20h45 que je repars de la supérette. C’est à nouveau un bon tronçon d’asphalte sur des petites routes pas désagréables et après une demi-heure, il cesse de pleuvoir. Au bout d’une quinzaine de kilomètres, on retrouve des chemins, enfin pas tout à fait car il faut d’abord faire face à un enchevêtrement d’arbres couchés où je mets un certain temps à analyser par où je vais bien sortir de ce bordel pour me retrouver de l’autre côté de ce mikado. Et ensuite ce n’est pas fini, un véritable marécage, impossible de rouler et je me retrouve à porter le vélo avec de l’eau jusqu’aux chevilles et même jusqu’aux genoux ! La trace me fait ensuite passer dans un endroit totalement infranchissable, je vais donc me lancer dans un itinéraire bis à base de passages de clôtures et prairies inondées pour enfin retrouver une route… après une bonne vingtaine de minutes de galère, ouf ! Allez, rien de tel qu’une petite voie verte pour se remettre de tout ça et j’arrive à Tréguier, un très chouette village médiéval que j’ai plaisir à traverser.

Quelques kilomètres, après ce village, j’ai la surprise de doubler le second concurrent, un raideur breton pour qui c’est également son premier GravelMan. Bon comme j’ai prévu de faire une ultime pause au port de Paimpol dans une quinzaine de bornes, je reste sur mon allure et on se retrouvera ensuite. Je vais assez rapidement rejoindre Paimpol, absolument que des petites routes et le passage du Trieux par le pont métallique de Lézardrieux au programme. Il est 23h30, me voici à Paimpol où je m’accorde 10 petites minutes de pause. Voici le raideur qui arrive peu de temps après, je décide de l’attendre quelques minutes pour repartir en sa compagnie, il reste 55 kilomètres à effectuer. Allez, en route et adieu le port de Paimpol, on va emprunter la quasi intégralité de la « route des Falaises » pour rejoindre le village de Plouha. A nouveau pendant une quinzaine de kilomètres, ce n’est que des petites routes mais nettement plus casse pattes car le littoral est très sauvage dans ce secteur, je l’avais emprunté de jour dans l’autre sens il y’a deux ans et là dans la pénombre, à part la lueur des phares côtiers, on aperçoit pas grand chose, la montée du port de Bréhec est d’ailleurs sacrément raide ! On arrive rapidement à Plouha, on entre dans les 40 derniers kilomètres !

On quitte la route pour…. un sacré bourbier à passer, ce sera à pied ! Par contre la descente qui suit sera un sacré moment d’adrénaline, une véritable rivière et un sentier sous forme de boyau hyper glissant, j’ose passer sur le vélo, ça passe mais c’était flippant ! Mon compagnon de virée lui va un peu galérer à pied et c’est donc à ce moment que je me retrouve seul car pas envie de prendre froid et plutôt finir au plus vite. Je rejoins rapidement St Quay Portrieux, bien animé par une discothèque et le casino puis le parcours nous fait emprunter la route de la corniche où l’on passe plusieurs petites cités balnéaires collées les unes aux autres. Je roule désormais bien seul pour cette fin de GravelMan mais toujours à bon rythme, je passe la plage de Binic qui signifie qu’il ne me reste plus que 20 kilomètres à parcourir. Une belle montée à gravir mais ensuite ce sont des chemins roulants qui m’attendent pour rejoindre St Brieuc. Plongeon vers le port du Légué et maintenant c’est l’ultime montée pour rejoindre le centre historique de St Brieuc, une escalade agréable qui nous fait traverser un parc et voici l’arrivée au terme de 356 kilomètres bouclés en 21h18 à la 2e place mais sans aucune importance car rappelons-le, aucun classement final sur ces épreuves qui restent surtout des aventures à vivre chacun à son rythme. Malgré les ajustements pour éviter des zones beaucoup trop humides, ça n’aura pas été un GravelMan facile. Le tracé était à nouveau très chouette et on retrouve toujours une bonne ambiance et de l’entraide entre chaque concurrents. On peut prendre le départ seul mais on a souvent la garantie de faire de belles rencontres et de vivre une aventure, son aventure telle que l’on a envie de la vivre.

C’est fini pour ce GravelMan avec une médaille Finisher autour du cou, un bon ravito d’arrivée complet et quelques petites heures de repos. Je rends mon tracker GPS et retour sur Paris pendant que d’autres poursuivent leur aventure sur les traces 350 ou 500, le départ des traces 200 et 120 sera quant à lui donné à 8 heures le lendemain.

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