La 32éme édition du Grand Raid BCVS se déroulera le samedi 20 août 2022, petit présentation de cette épreuve XC Marathon mythique se déroulant en Suisse dans le Valais.
Par Camille Cabley
Il n’y a aucune possibilité de faire demi-tour une fois le départ lancé. En effet, le Grand Raid n’est pas un circuit fermé à répéter à plusieurs reprises. Mais les concurrents ont bien le capot ouvert à l’arrivée de ces 125 kilomètres et 5000 mètres de dénivelé, en partant de Verbier, pour arriver à Grimentz le tout en traversant le Val d’Hérens pour basculer sur le Val d’Anniviers.
De petits pas pour l’homme, un grand pas pour Lona
Aah, le Pas de Lona, si seulement il n’y avait qu’un seul pas pour le conquérir, du haut de ses 2787 mètres d’altitude ! Lona, un nom bien mignon, mais pourtant, il faut quelques milliers de pas dantesques pour parvenir à son sommet. Le Pas de Lona c’est 400 mètres de dénivelé… Sur 1km. Ajoutez à cela l’altitude, un désert de sable noir, des cailloux alpins. Mélangez le tout. Et vous obtiendrez la recette qui a donné sa si grande réputation au Grand Raid lors de ses trois décennies.
Ride or Sleep
Le départ est donné à 6h30. Le réveil doit donc être bien matinal. Mais pas le temps de s’arrêter faire une sieste. Les barrières horaires intransigeantes sont là pour le rappeler ! 11 km/h de moyenne minimum demandée à la dernière barrière. Le parcours comme les barrières horaires sont identiques pour les hommes et les femmes. Une organisation basée sur l’égalité plutôt que l’équité. Cela peut être décrié, dans un monde où les compétitions deviennent massives, où tout est fait pour que les concurrents terminent. Le Grand Raid BCVS : Braver, Conquérir, Vaincre, Savourer, pour de vrai.
Tout ou rien
Il n’y a aucune possibilité d’être reclassé sur un autre format si l’on désire abandonner ou que l’on se retrouve hors délai. Sur d’autres organisations, à un certain kilométrage, on peut décider de continuer sur un circuit plus grand, ou de s’arrêter, et d’être classé sur celui-ci. Le départ est commun, les lieux d’arrivée diffèrent selon nos envies. Ici, chaque parcours intermédiaire démarre d’une station différente mais l’arrivée est commune.
Un Grand Raid, ça se termine. Même s’il faut recommencer au point de départ
A l’arrivée, (ou Pas…), c’est une envie furieuse de revenir participer à cette course, qui est également le support d’une manche des Marathons World Series ainsi que de l’Alpine Bike Cup. Si la réputation du Grand Raid ne tenait qu’à ses multiples difficultés, comme ses barrières horaires qui ne sont pas données à n’importe quel vététiste ou au Pas de Lona, mais également en parallèle à ses longs chemins très roulants et ses quelques côtes bitumées, son organisation se serait écroulée au niveau de la mer plutôt que de s’élever au-delà des sommets.
Le Grand Raid, c’est bonnaaard
Le Grand Raid, c’est aussi une arrivée en toute sobriété sous un toit en tôle, avec une banderole accrochée, à défaut d’une arche en plein centre-ville. Même si, vu comment les Vététistes arrivent en travers, on peut avoir un doute sur la sobriété de cette arrivée. Une banderole, un toit en tôle, pour conclure un Grand Raid : Histoire de rappeler en long, en large, et… en-travers, que le Grand Raid, c’est une affaire d’humilité jusqu’au bout.
Le Pas de Lona, c’est aussi des locaux qui soufflent, bien moins fort que les vététistes qui viennent à eux, dans leurs géantes flutes traditionnelles : Les Cors des Alpes.
Les ravitos, c’est aussi parfois de la raclette sur le dernier. La générosité des bénévoles, qu’on oublie trop souvent, est alors totale. Prenez-en juste une bouchée, pour leur faire plaisir. Ils auraient trop peur de vous voir racler le sol suite à une hypoglycémie.
Infos : www.grand-raid-bcvs.ch
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