COVID-19, l’activité physique extérieure possible mais…

Le 1er décret «Covid-19» du 16 mars 2020 publié par le Ministère de l’Intérieur, autour de cette Attestation de Déplacement Dérogatoire suscite des interrogations du côté des sportifs, et en ce qui nous concerne des cyclistes. Les débats sur les réseaux sociaux s’enflamment d’ailleurs quelque peu, et pour cause, nous sommes dans une situation complètement inédite où il peut devenir difficile de se faire sa propre opinion et de prendre position, la situation évoluant (dans le mauvais sens) chaque instant…

Cette dernière partie traitant de l’activité physique extérieure est très claire, elle doit être individuelle et courte. Diverses interprétations, diverses informations et conseils sortent sur la toile, on s’oriente vers une demande de pratique nulle, le #restezchezvous étant évidement de rigueur.

Du bon sens 

Le confinement doit être de rigueur et est obligatoire, il n’y a absolument pas à discuter là-dessus devant la gravité de la situation. L’écoute et les recommandations du personnel médical et de l’exécutif politique doivent être considérées et fermement appliquées. Les différentes interventions publiques de professionnels du secteur hospitalier – citons principalement Patrick Pellou, Rémi Salomon et Philippe Juvin – expliquent clairement la situation aujourd’hui, demain, dans 15 jours, dans 3 mois.

Toute forme d’individualisme est plus que jamais à bannir, la solidarité collective est une priorité. Les pratiques sportives comportant des risques, que ce soit en termes de transmission du Covid-19 ou d’accidentologie sont à proscrire, il est hors de question d’aller encombrer les hôpitaux suite à une infection due à une pratique en peloton, suite à une chute ou encore en conséquence d’un effort trop intense.

Ce n’est pas uniquement une histoire d’application d’une loi mais une question de morale visant tout simplement à sauver des vies.

En pratique

ADAPTATION est le maître mot. Pratiquer le cyclisme à l’extérieur, oui mais pas à n’importe quel prix. L’extrait du décret précise : «déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective». De toute évidence ce décret permet aux personnes résidant à la campagne de pédaler pour prendre l’air, dans un périmètre restreint et uniquement à condition de rester hors zones d’affluence même faible. A contrario compliqué (ou plutôt impossible) en ville où cela ne ferait qu’accentuer le nombre de contaminations tout en comportant les minimes risques d’accident habituels, faisable en secteur rural où chacun doit impérativement être capable de prendre ses responsabilités en reconsidérant ses parcours (durée, difficulté, distanciation sociale), sa vitesse et l’effort fourni. En d’autres termes, pas de sortie longue, aucune prise de risque (les parcours techniquement difficiles à VTT par exemple), effort modéré, etc. Nombreux sont les villages où l’on peut s’évader dans la nature depuis son pallier de porte sans prendre aucun risque inutile, sachons en profiter dignement et participons intelligemment à cet effort collectif nécessaire pour l’humanité.

Courage et immense respect aux professionnels de la santé, interdiction formelle de leur envoyer un cycliste «abimé», soyons solidaires, responsables et à la hauteur pour éviter une catastrophe insurmontable dans ces circonstances extrêmement graves. « Chacun est seul responsable de tous » disait Antoine de Saint-Exupéry…

Informations complètes et téléchargement de l’attestation de déplacement dérogatoire ici : www.interieur.gouv.fr/Actualites/L-actu-du-Ministere/Attestation-de-deplacement-derogatoire-et-justificatif-de-deplacement-professionnel

Et aussi le Conseil des ministres de ce mardi 17 mars : www.facebook.com/brutofficiel/videos/252726135738332/?notif_id=1584443391829864&notif_t=live_video



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7 commentaires sur “COVID-19, l’activité physique extérieure possible mais…”

  1. Bonjour
    merci pour ces conseils !
    Que signifie « dans un périmètre restreint » ? Jusqu’à combien de km de chez soi à votre avis ?
    Cordialement

    1. Bonjour, d’autres mesures ont été prises depuis l’édition de cet article. La situation changeant très rapidement d’un jour à l’autre et devant les comportements de certains cyclistes et autres sportifs, la pratique du cyclisme est désormais interdite.

        1. L’interdiction n’était pas complètement claire et des précisions ont été apportées, notamment par Elisabeth Borne. L’activité physique reste possible mais avec des restrictions qui s’imposent naturellement dont on rappelle le but principal qui est de supprimer à 100% la transmission du virus et donc en conséquence tout contact avec une autre personne. Les activités cyclistes en club sont donc interdites. En solo, on pratique à proximité de son domicile et sur des zones non fréquentées. Selon sa position géographique, les règles doivent être adaptées, le risque de contamination étant plus élevé selon la densité de population et il coule de source que l’activité physique isolée est rendue plus difficile dans les zones fortement peuplées et ce même à 300 mètres de chez soi ! A la campagne, le zéro risque en pleine nature existe réellement, adaptation et bon sens de rigueur.

          1. Les règles sont parfaitement claires, et s’appliquent sur tout le territoire français, il n’est prévu aucune adaptation spéciale « à la campagne »… vous choisissez d’enfreindre les lois, c’est une chose, mais n’essayez pas de le justifier par un discours de soit disant bon sens. Dura lex sed lex.

            Extrait du communiqué de la FFC :
            ———————————————
            Pour ce qui concerne l’usage d’un vélo dans le cadre d’une activité physique individuelle, la FFC prend note que le Ministère de l’Intérieur, dans les conditions visées au 5ièm, à savoir dans la limite d’une heure par jour et dans un rayon maximal d’1 KM autour du domicile, considère que l’utilisation d’un cycle uniquement par les enfants reste possible, accompagnés d’un adulte à pied.
            https://twitter.com/hashtag/v%C3%A9lo?src=hashtag_click

          2. Nous avons pris connaissance également de ce document de la FFC, crédible évidement, et donnant des indications claires sur le décret du 23 mars. Le 27 mars, une rectification a été amenée car – pour résumer au plus court – le positionnement des diverses instances (gouvernement et fédération(s)) s’appuyait surtout sur le fait qu’il était techniquement impossible de faire une balade à vélo dans un rayon d’un kilomètre (hormis pour un enfant), ce qui n’est en réalité pas toujours vrai. On peut aujourd’hui se promener à vélo autour de chez soi UNIQUEMENT SI LES CONDITIONS LE PERMETTENT. Une seule règle, surtout morale d’ailleurs, aucun contact proche avec un autre individu pour aucune contamination possible. Il n’est en aucun cas question de chercher à réinterpréter des lois et de les enfreindre, et on conserve à 100% notre sens civique. Un peu d’exercice, pour les petits comme pour les plus grands, c’est l’assurance de se maintenir en bonne santé physique et mentale plutôt que d’aller emmerder les médecins ! Et pour être quelque peu plus transparent, on se prépare aussi à pouvoir aider la collectivité ces prochains jours ou semaines, pas question d’y arriver affaibli.
            Enfin, pour revenir aux différentes activités de VELOCHANNEL, sachez que nous avons volontairement interrompu celles où un contact rapproché était possible alors que la loi nous autorisait à le faire. Nous avons refusé du travail la semaine passée encore. Nous avons également choisi de ne pas cautionner la vague d’achats d’home-trainers qui impose à certaines personnes (livreurs, importateurs…) de travailler avec un niveau de protection plus que limite. Nous prenons nos responsabilités, notre priorité comme celle de beaucoup de monde aujourd’hui je crois : respect des gestes barrières.

  2. En Allemagne, le vélo est encouragé par les pneumologues car il renforce les systèmes respiratoire et immunitaire. Et au vu du nombre de morts et de cas critiques qu’il y a chez eux, on ne peut pas dire qu’il y ait le moindre argument sanitaire contre la pratique du vélo en France pendant cette période de crise, même en faisant des sorties « normales » de 2 à 3 heures. Je me borne pour ma part au home trainer car je ne veux pas passer pour le méchant égoïste, mais je n’en pense pas moins.

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