Alps Epic 2021, test de la formule Week-End

Alps Epic Week-End, l’expérience itinérante

Depuis sa création en 2016, la recette évolue peu et c’est tant mieux puisque le plat est goûteux et ravit les convives. Savant mélange de kilomètres et dénivelés dans des paysages incroyables, de sentiers techniques et ludiques et de services « après-course » 3 étoiles, on y goûte puis on y revient forcément ! Après avoir eu la chance de courir sur deux éditions en duo, c’est sur la formule week-end en solo que nous avons testé sur cette édition 2021, 6ème du nom.

Par Florent Besses – Photos : Alps Epic/Rémi Fabrègue-Agence Kros

Agenda professionnel, familial ou sportif trop contraint pour rouler une semaine, difficulté pour trouver un binôme homogène, défaut manifeste d’entraînement pour enchaîner 5 jours ou tout simplement préférence pour les formats un peu plus courts, la formule week-end offre sans aucun doute le meilleur compromis pour vivre une première expérience itinérante estampillée « Alps Epic ».
Comme les participants à la semaine, qu’ils soient en formule rando ou chrono, les parcours sont identiques et débutent le vendredi par un prologue tonique pour se terminer le dimanche, tandis que les autres participants poursuivront jusqu’au mercredi suivant. 

Le prologue

Une fois n’est pas coutume c’est la station de Serre-Chevalier qui ouvre le bal. Au menu un prologue, court mais intense de 11,5km pour 500m de dénivellation pour les 250 coureurs présents. Avec un départ en contre-la-montre toutes les 30 secondes, les amateurs d’effort solitaire seront servis. Les participants à cette formule week-end partent en dernier, ce qui peut faire craindre aux plus rapides de rester coincés dans le trafic mais il n’en est rien. La montée est large rendant les dépassements aisés, tandis qu’en descente les concurrents moins à l’aise jouent le jeu et laissent passer les plus véloces. L’effort est brutal, mais la descente dans le Bikepark et le superbe Singletrack bordant le canal qui précèdent l’arrivée donnent le sourire et le tournis. On adore et on reconnaît bien là la patte des traceurs Alps Epic !

Etape 1

Le lendemain, le peloton prend de l’altitude pour une boucle grandiose au départ de Serre-Chevalier. A 8h45, la cohorte s’extirpe de la vallée en direction du Col du Granon. L’échauffement est bref, on rentre de suite dans le vif du sujet, ça grimpe ! Au début dans les alpages, on poursuit sur le raide ruban de bitume, les jarrets fument et on courbe l’échine pour passer ce talus bien connu des chasseurs de cols. Peu avant le sommet du Granon, on oblique à gauche pour retrouver du tout terrain avec une longue piste ascendante qui file vers le Col de Buffère à 2 427m d’altitude, fin de la première difficulté de la journée.

Cette traversée est grandiose. La vue sur les sommets des Ecrins dominés par l’étincelante calotte glaciaire des Agneaux est superbe. A la bascule, il faut rapidement se recentrer sur le sujet. Le sentier qui virevolte entre les rochers et les multiples traces utilisées par les troupeaux s’avère piégeux. Comme souvent sur ces étapes alpines, la trace est belle, un poil engagée sans tomber dans l’extrême, ludique à souhait et toujours trop courte tant c’est plaisant ! On quitte à regret cette somptueuse vallée de la Clarée pour se hisser via une interminable ascension au Granon par son versant Nord-Est. Une fois encore, la descente sur l’arrivée récompensera la débauche d’effort. Sous la Crête de Peyrolle, le sentier plonge, traverse, vire en direction du bois de l’Ours. On ne s’en lasse pas, mais la concentration reste de mise pour ne pas partir à la faute. 3H50 pour boucler les 62km et 2300m de dénivelé, autant dire que devant le train est rapide.

L’arche passée, une agréable routine se met en place. Massage, vélo lavé et vérifié par les mécanos de l’épreuve, buffet très qualitatif et à volonté, navette pour retrouver son hébergement… ou comment se glisser dans la peau d’un cycliste professionnel le temps de quelques jours. On savoure et on récupère.

Etape 2

L’étape 2 reliant Serre-Chevalier à Puy Saint-Vincent sera écourtée vu les quantités résiduelles de neige trop importantes en altitude. Mais même sur ce parcours de repli, on roule de superbes sentiers, évitant l’indigestion de pistes, chemins larges et autres routes. Moins de 2h30 pour parcourir les 42km et 1700m de dénivelé, les plus rapides termineront au sec sur une belle dernière section dans le Bikepark de Puy Saint Vincent qui sera ensuite bien arrosé par l’orage. Au finish, la caravane de l’organisation a déjà remonté en un temps record le village d’arrivée, chapeau !

La formule week-end se termine déjà, 3 jours hors du temps où le plaisir de rouler aura pris le pas sur tout le reste. On se sent chanceux et on caresse déjà l’espoir d’y revenir pour revivre ces saines émotions. Les autres participants de la formule semaine se projettent sur la suite, une boucle autour de Puy Saint Vincent le lendemain mais surtout un final dans le Queyras, de quoi regretter de ne pas poursuivre l’aventure.

L’Alps Epic redonne ses lettres de noblesse au VTT marathon en offrant des parcours alpins exigeants tout en faisant la part belle au pilotage. A l’instar du Raid VTT Chemins du Soleil plus provençal, de l’Ultra Raid de la Meije plus extrême ou du regretté Raid Vauban, le département des Hautes-Alpes confirme avec l’Alps Epic son énorme potentiel à vous donner la banane une fois le guidon d’un VTT en main. Week-end ou semaine, solo ou duo, une épreuve à vivre absolument !

Voir aussi : Alps Epic, éditions précédentes
Infos et résultats complets : www.alpsepic.com

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