Jour 2, étape 1
Second jour sur cette Cape Epic 2017, avec la première étape marquant le réel coup d’envoi de cette épreuve à étapes, le prologue de la veille n’étant pas représentatif du format de course appliqué durant toute cette semaine…
Par Maxime N’Guyen – Photos : Mark Sampson, Shaun Roy/Cape Epic/SPORTZPICS
Lundi 20 mars, réveil à 5h00 pour prendre le petit déjeuner et être opérationnel pour le départ à 7h. Avec Les températures d’hier après-midi nous comprenons pourquoi l’organisation nous fait partir très tôt, il faut absolument éviter les grosses chaleurs. Pour les riders qui arrivent de pays où l’hiver est encore d’actualité, l’acclimatation peut s’avérer très difficile.
Avantage, l’étape revient au camp d’Hermanus High School, du coup pas besoin de faire le sac, il suffit de laisser les affaires dans la tente. Au programme 101 km et 2300 m de D+, noté 4,5/5 en difficulté. Notre 32ème place d’hier nous permet de partir dans le SAS A, aujourd’hui rien ne sert de partir vite car la journée promet d’être très longue.
Départ à 7h05 dans le SAS A donc, 5 minutes derrière les teams UCI. José Hermida et Joaquim Rodriguez sont descendus dans le même SAS, pensant sûrement que leur place était ici et non plus à l’avant. Les leaders de chaque catégories sont placés en première ligne, plus l’équipe de « routiers » composée de Cadel Evans et Georges Hincapie. Pour les autres, c’est sauve qui peu pour se placer, pas d’affolement cependant, la course sera longue et il est inutile de chercher à se mettre le plus en avant possible.
Le départ est donné, nous démarrons sur route. Pas un gros tempo, ce qui occasionne plusieurs remontées, il faut donc s’activer pour rester aux avant-postes, jusqu’au moment où le team Bahreïn Merida accède à la tête de course et mettent un premier coup de vis qui occasionne de suite la formation d’une échappée. A ce moment, nous entamons la première ascension de la journée placée au kilomètre 4. Nous ne sommes pas dans le bon groupe immédiatement mais parvenons à boucher le trou pour se faire emmener un moment. Devant ça ne chôme pas et le groupe se réduit, jusqu’au moment où nous rentrons dans les sentiers, ce qui mettra tous le monde à sa place. Le but est de trouver un groupe de même niveau pour allier les forces, avec Vincent nous avons tendance à récupérer du monde puis de sauter de groupe en groupe, on se retrouve très bien placé mais ça va un peu vite pour moi. Au 10eme kilomètre, une nouvelle difficulté se présente et les premiers signe de faim pour moi, je mange en deux fois une barre énergétique. Avant le kilomètre 30, j’avalerai mon sachet de bonbons énergétiques, j’ai encore faim et le ravitaillement se trouve au kilomètre 50, peu à peu je m’éteints. Depuis notre arrivée en Afrique du Sud je mange peu, il fait très chaud, pas évident d’avoir faim. Ce matin j’ai également peu déjeuner et c’est l’hypoglycémie qui s’installe. Dans mon malheur, il n’y a pas de grosse difficulté avant le ravitaillement, mais le terrain escarpé suffit a me clouer au sol. Place par place nous reculons au classement. Arrive le moment tant attendu, j’avale bonbons, dattes, patates et autres petits sandwichs, il faut absolument prendre des forces car la plus grosse difficulté de la journée se dresse devant nous, un col abrupte qui va nous amener au point culminant de la course. Et là c’est tout à gauche, malgré la douleur dans les jambes, il faut essayer de rester sur le vélo. Dans cette ascension impossible de doubler sauf amabilité du coureur devant, une fois en haut, nous basculons dans la descente, pas de difficulté majeure mais il faut être prudent car le sol glissant peu vite nous faire mordre la poussière, le terrain défoncé tétanise les bras.
A ce moment de la course nous sommes rendu au 70eme kilomètre, les grosses montées sont derrière nous mais après un départ sous des températures presque fraiches, le soleil est bien là et il tape fort, plus de 33°C au GPS. Les successions de petites montées et parties en sable permet de lâcher les dernières forces, nous reprenons quelques équipes mais c’est un maigre butin, même si nous nous en doutions, nous allons beaucoup reculé au classement général. Pas de souci, la course est longue et malgré le fait que ce soit seulement la première vraie étape, il y a beaucoup de dégâts dans le peloton, sur la fin nous reprendrons la star mondiale du cyclo-cross, Sven Nys complètement crampé. Nous passons la ligne en en 69ème position pas si mal au vu de la journée passée sans forces.
A l’avant, c’est l’équipe Cannondale Factory Racing XC qui gagne l’étape et conforte leur première place au classement général, on savait Manuel Fumic et Henrique Avancini rapides sur courte distance mais ils prouvent également qu’ils sont bons sur cette étape taillée pour les vrais marathoniens. En deuxième position nous retrouvons une équipe plus habituelle à jouer les premières places sur ce genre d’épreuve avec le duo Investec Songo Specialized de Christoph Sauser et Jaroslav Kulhavy. En troisième position c’est l’équipe allemande Centurion Vaude de Jochen Kaess et Markus Kaufmann. Au classement général nous retrouvons l’équipe Cannondale suivit de Investec Songo Specialized et Scott Sram du champion Olympique Nino Schurter et Matthias Stirnemann. L’équipe Bulls de Karl Platt et Urs Huber, vainqueur de l’édition 2016 sont en 7eme position à presque 9 minutes.
Chez les filles c’est l’équipe Meerendal CBC de Esther Suss et Jennie Stenerg qui s’impose devant l’équipe Ascendis Health de Sabine Spitz et Robyn De Groot, en troisième position c’est l’équipe Hansgrohe Cadence OMX Pro d’Annie Last et Mariske Strauss. Pour le classement général on prend les mêmes et on recommence, ce sont les mêmes équipes dans le même ordre.
Dans la catégorie mixte en retrouve largement en tête le duo Scott Sram de Jenny Rissvends et le légendaire Thomas Frischknecht.
Demain (mardi 21 mars 2017), nous partons d’Hermanus pour rejoindre notre prochain camp de base à Elandskloof.
Classement complet : www.cape-epic.com
Voir aussi :
– ABSA Cape Epic 2017, c’est parti !
– Absa Cape Epic 2017, le Team VELOCHANNEL.COM dans la course !
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