Partager la publication "La Sud-Bourgogne Cyclo et Gravel 2025, le récit !"
Le Cycling Challenge est lancé !
Rendez-vous était donné le week-end du 26 & 27 avril à Viré, petite cité viticole du Mâconnais où quelques centaines de coureurs sont venus vivre et partager leur passion du vélo à l’occasion de la Sud Bourgogne en version gravel et asphalte ! Petit compte-rendu en immersion de ce premier week-end du Cycling Challenge.
Par Fred Ischard – Photos : Cycling Challenge
Le samedi matin, ce sont les participants cyclotouristes qui ont ouvert le bal en prenant le départ des deux parcours de randonnées sur route. Près de 150 courageux randonneurs avaient le choix entre deux parcours, une cinquantaine de kilomètres cumulant 700m de dénivelé ou 90 kilomètres et 1300m de dénivelé à gravir. Les valeureux participants ont pu découvrir des routes vallonnées au cœur d’un territoire plein de charme. Les parcours étaient en effet parfaitement bien tracés au milieu des vignobles du Mâconnais nous faisant visiter de magnifiques monuments et quelques sites touristiques à l’image de l’église de Chapaize ou de la chapelle de Burgy. Un vent soutenu a bien ralenti les randonneurs qui n’ont pas compté leurs efforts pour venir à bout de leur parcours et franchir la ligne d’arrivée le sourire aux lèvres, heureux d’être allés au bout d’eux-mêmes.
Gravel Sud-Bourgogne, entre vignes et sous-bois
Place au Gravel l’après-midi, une discipline mixte mêlant chemins de vigne et petites routes. Cette épreuve ouvrait la saison du Gravel’Tour Cannondale, un challenge national créé en 2021 et comptant 7 manches à travers la France. Deux parcours étaient proposés; un premier en version rando long de 40km cumulant 800m de dénivelé et un second plus long en version chrono sur une boucle de 60 kilomètres avec pas moins de 1400m de dénivelé à gravir. Globalement côté tracé, c’est assez similaire à l’an passé mais cette fois en sens inverse donc difficile pour les participants de la précédente édition de garder leurs repères. Nous sommes 70 coureurs au départ de ces 60 kilomètres chronométrés. Il est 13h et on s’élance sous un beau soleil. Le départ est plutôt assez calme sur le premier kilomètre mais ça va vite changer car arrive très rapidement la première montée du jour, un kilomètre à 11% de moyenne pour aller visiter la chapelle de Burgy par un chemin raide avec du caillou. Ça monte très vite et le groupe se disloque, chacun essaie de se placer mais pas forcément la place de doubler sans risquer de glisser sur une pierre. Un groupe d’une quinzaine de coureurs se détache très clairement et au sommet après 150m de dénivelé, on forme un second groupe d’une quinzaine de coureurs. Malheureusement, dès la redescente, on fait tous une petite erreur de parcours sans grande conséquence si ce n’est que l’écart avec le groupe de tête s’est considérablement agrandi. On poursuit en direction du village viticole de Chardonnay, le tracé est vallonné entre chemins de vignes et sous-bois, les montées sont assez courtes et raides et les descentes plutôt rapides mais sur des chemins bien empierrés où la moindre faute de trajectoire se solde par une crevaison. Nous voici à Chardonnay après une bonne dizaine de kilomètres de course, on attaque une nouvelle montée raide longue de deux kilomètres avec un bon replat et un chemin bien raide qui passe limite à vélo pour peu que l’on n’ai pas anticipé. On passe ensuite nos premiers monotraces plutôt roulants et agréables puis on enchaîne quelques montées, on ne se retrouve plus qu’une dizaine dans ce second groupe. Malheureusement, je me fais un peu distancer et loupe à nouveau le bon itinéraire, une petite minute perdue mais je perds définitivement ce second groupe pour me retrouver avec quelques coureurs revenus de l’arrière.
On passe le petit col de Beaufer qui surplombe la cité de Tournus et on poursuit ensemble avec une navigation GPS pas tout le temps simple à suivre lorsque l’on emprunte des chemins techniques. On a un peu plus de 20 kilomètres de course et l’on attaque l’une des plus longues montées du jour, l’ascension du col des Chèvres par les chemins depuis Dulphey, 200m de dénivelé qui s’étend sur presque 8 kilomètres. Cette montée sera très chouette et variée avec beaucoup de chemins techniques et parties raides, j’en profite pour m’extirper de mon petit groupe et me retrouver seul à chasser le groupe de devant. Je me régale sur cette montée qui peut paraître un peu trop technique pour du Gravel mais qui est amusante, toutefois on va gravir le dernier kilomètre par la route et nous voici à 420m d’altitude. On passe ensuite à la descente, plutôt large et rapide sur de la piste mais toujours avec de nombreux cailloux avant de remonter dans du chemin raide caillouteux puis dans des prairies pour rapidement rejoindre le col de Brancion. On poursuit ensuite sur une section un peu plus roulante jusqu’au ravito de Bissy la Mâconnaise après 42 kilomètres de course, il est placé juste au pied d’une difficile montée longue de 2 kilomètres pour arriver au point culminant du jour à 480m d’altitude, il s’agit d’une version off-road de l’ascension du col de la Pistolle jusqu’au village de Charcuble. Depuis le pied de cette montée que l’on commençait sur la route, on a retrouvé le « petit » parcours non chrono et on double régulièrement les randonneurs qui escaladent à pied cette difficulté. Dans ce flot de participants, j’ai également eu la surprise de reprendre un coureur de la course. Au sommet, place à une longue descente rapide de près de 5 kilomètres alors qu’il ne reste plus qu’une dizaine de kilomètres. Rien de très compliqué sur la fin de parcours, profil casse pattes entre sous-bois et vignes, je vais reprendre à nouveau deux coureurs et c’est la dernière difficulté qui se profile avant de plonger sur Viré. Dernière petite surprise avant l’arrivée, on a droit à une dernière balade au milieu du vignoble de Viré-Clessé, des chemins rapides et assez plats pour terminer cette magnifique épreuve Gravel en douceur. C’est après 2h45 de course que je boucle les 61kms et 1450m de dénivelé du parcours avec une 22e place à l’arrivée.
J’ai pu découvrir bon nombre de vignobles tout en m’amusant dans les sous-bois des massifs du Mâconnais sur un terrain technique jonché de pierres où le pilotage et la gestion du matériel furent deux paramètres très importants pour mener à bien cette épreuve. C’est un sprint qui va départager les deux hommes de tête où Cyril David sortira vainqueur devant Mayeul Berthier après 2h26 de course. Le suisse Kevin Boscardin complète le podium à 1’20. Chez les femmes, c’est Marine Rosselle qui remporte l’épreuve en 2h54 avec 13 minutes d’avance sur Sandrine Dumen, vainqueur ici même l’an passé. Virginie Alankiewickz complète le podium.
Cyclo Sud-Bourgogne, les montagnes russes du Mâconnais
Le dimanche, place à la cyclo avec trois parcours au programme dont deux chronométrés et c’est à nouveau le soleil qui va accompagner les 500 participants alignés sur les trois parcours. C’est sur les coups de 9 heures que l’on s’élance sur l’épreuve reine avec 120 kilomètres et 2000m de dénivelé à gravir. Nous sommes 230 coureurs à partir sur ces petites routes mâconnaises. Ça part relativement calmement sur la première petite montée qui sert à étirer le peloton avec deux kilomètres à 5% de pente, une montée courte et assez facile pour commencer douceur. Je parviens d’ailleurs à rester dans le groupe de tête malgré les efforts consentis la veille sur l’épreuve Gravel. C’est ensuite dans la montée de la course de côte de Donzy longue de 6 kilomètres sur une pente assez douce après 10 kilomètres de course que la course va vraiment débuter, ça roule vraiment fort et c’est un groupe d’environ 70/80 coureurs qui s’isole à l’avant, tout le monde essaie de s’accrocher sans forcément y parvenir, une première sélection s’est opéré et malheureusement pour moi, je me retrouve dans un deuxième groupe constitué d’une vingtaine de coureurs. On bifurque sur une petite route et voici enfin le sommet après un petit quart d’heure d’efforts. On bascule sur une descente plutôt facile et peu pentue avec de belles courbes qui permettent de descendre sans risques mais une fois en bas, on a une petite dizaine de kilomètres roulants et ça se regarde un peu dans notre groupe, tout le monde ne collabore pas à rouler et ça agace certains mais il faut bien garder à l’esprit que l’on est avant tout ici pour s’amuser. Néanmoins, une fois passé le village de Chapaize et sa très jolie église, on aperçoit un petit groupe d’une dizaine de coureurs qui s’est fait sortir du groupe de tête ce qui va réveiller un peu notre groupe. Du coup, on reprend ce petit groupe juste au pied du col des Chèvres après 35 kilomètres de course. Ah cette ascension du col des Chèvres, trois kilomètres à 7% de moyenne avec des passages à 10/12%, une vraie rampe droite dans un premier temps avant d’affronter les pentes les plus raides sur la fin, on est tous à bloc dans cette montée ! Du coup, une sélection s’opère dans notre groupe et on se retrouve une vingtaine en haut. D’ailleurs, le groupe de tête va également littéralement exploser dans cette montée ! Ensuite, on enchaîne trois petites montées pas trop difficiles, on passe à proximité de la jolie petite ville de Tournus puis on enchaîne les cols de Beaufer et de Brancion par des versants différents de ceux empruntés en Gravel la veille, des petits cols courts et vraiment agréables où notre groupe trouve son rythme de croisière. Cela ne va pas durer car ça va exploser à mi-course dans la longue montée du col de la Pistolle, la plus longue de la journée d’ailleurs. Avec l’enchaînement du col de la Croix, cela représente 7 kilomètres et 250 mètres de dénivelé, plus d’un quart d’heure d’efforts intenses !
Au sommet, point culminant du jour à 480m d’altitude. On se retrouve à 10 coureurs, je parviens à intégrer ce groupe in extremis ! Ça roule encore fort dans la montée suivante qui nous ramène au village de Donzy qui était le sommet de la première difficulté du jour. J’ai des débuts de crampes mais heureusement l’allure va se temporiser un peu dans les 40 derniers kilomètres ! D’ailleurs la physionomie du parcours change; jusqu’à présent on roulait surtout entre de grands sous-bois et de belles prairies tout en visitant quelques monuments historiques du secteur comme l’église de Chapaize ou le château de Brancion, maintenant on va vraiment rouler au milieu des vignobles et visiter des villages viticoles à l’image de Chardonnay ou Lugny, des haut lieux du vignoble mâconnais. Les montées sont maintenant plus courtes et on reste groupé dans notre petit groupe. Premier passage à Lugny, le tracé nous emmène maintenant faire une boucle de vingt kilomètres autour de Chardonnay avant de revenir à Lugny pour ensuite rejoindre l’arrivée. Les montées sont plus courtes, le vent bien présent, des petites routes plus étroites mais aucun danger maintenant que les groupes sont moins conséquents. A 15 bornes de l’arrivée après le second passage à Lugny, on attaque l’avant dernière difficulté du parcours sur une belle route large, 1500m à 6% de moyenne et des pentes à 10% au milieu de la montée et c’est la 1ère dame toujours avec nous qui se lance gentiment à l’attaque et fait exploser notre petit groupe, on se retrouve plus qu’à 5 coureurs en haut et à nouveau je rentre in extremis sur l’avant en bouchant un trou. Quel que soit le groupe, la bataille fait rage mais toujours dans l’esprit purement sportif. On descend à Péronne, voici la dernière montée, la fameuse côte de Burgy qui sert de dernière rampe en guise de juge de paix, c’est à nouveau Marie Lafleur, une ex triathlète qui part seule et nous prend 30 secondes au sommet, notre groupe de cinq a complètement explosé sur cette montée de deux kilomètres qui n’offre pas de gros pourcentages mais qui reste difficile en fin de course. On temporise et on se regroupe puis chacun va vouloir prendre des relais, il reste 10 kilomètres mais un vent défavorable va ruiner la tentative d’échappée de cette valeureuse Marie Lafleur qui n’aura jamais compté ses efforts et mérite vraiment cette victoire chez les dames. On la reprend dans les trois derniers kilomètres, c’est donc un petit sprint qui va nous départager mais le long faux plat à l’entrée de Viré fera déjà la sélection et je termine 3e de notre groupe pour prendre la 60e place au général en bouclant les 121 kilomètres en 3h37. En tête de course, ils seront sept coureurs à se disputer la victoire dans les 10 derniers kilomètres au pied de la redoutable montée vers le village de Burgy mais ils seront finalement trois coureurs à se présenter dans les derniers mètres pour un sprint final. C’est le belge Maxim Pirard qui remporte l’épreuve en bouclant les 121 kilomètres en 3h10 devant Geoffrey Lucat de l’Ainteam Race Cycling et le triathlète Baptiste Lombardi de Valence Triathlon. A 15 petites secondes un duo va se départager pour les accessits, le coureur du CR4C Roanne Mathis Pascal prend la 4e place et le jeune coureur du Team Matériel Vélo.com Louis Gautheron complète le top 5. Chez les femmes, victoire comme cité précédemment de la lyonnaise Marie Lafleur en 3h38 devant la suissesse Mélissa Weber à 4 minutes et Céline Le Pêcheur à 7 minutes. Au lendemain de sa victoire sur l’épreuve Gravel, Marine Rosselle prend une excellente 4e place sur cette cyclo Sud-Bourgogne.
On a vraiment beaucoup apprécié le parcours, pas très long pour une cyclo de début de saison mais qui cumulait tout de même près de 2000m de dénivelé cumulé. J’ai passé une excellente matinée, c’était beau, c’était joli, c’était cool et ça valait vraiment le déplacement ! La combinaison des épreuves Gravel et Cyclo le samedi puis le dimanche est une bonne idée pour passer un parfait week-end de vélo tout en découvrant un joli territoire et son patrimoine. Cette édition 2025 aura été une vraie réussite.
Infos et résultats : www.cycling-challenge.fr
> Autres événements : www.velochannel.com/Evénement
> Suivez VELOCHANNEL.COM sur Facebook et Instagram