Une protection efficace contre la pluie
Contre la pluie, le néoprène est encore ce qu’il y a de plus efficace pour protéger les extrémités, mains et pieds notamment. Mavic l’a bien compris, en proposant les gants Cosmic Pro H2O, qui devraient se trouver dans la panoplie de tous les cyclistes avertis en fin d’hiver ou en début de printemps.
Rares sont les marques à proposer encore au catalogue des protections en néoprène, préférant argumenter sur des tissus ou des superpositions de tissus plus techniques. Utilisé depuis des lustres en plongée sous-marine, le néoprène reste pourtant très efficace, non pas pour ses qualités d’étanchéité, mais parce qu’une fois mouillé il maintient une fine couche d’eau entre la peau et le gant ou le couvre-chaussure, qui prend très vite une température proche de celle du corps. Concrètement, le néoprène n’est pas totalement étanche, contrairement aux promesses de Mavic sur la fiche technique de ses gants H2O d’ailleurs. Mais concrètement aussi, cela reste la meilleure protection contre la pluie jusqu’à 5° environ, tout en restant très confortable, en matière de préhension du cintre par exemple.
Des gants bien étudiés
Vendus 50 €, les gants Cosmic Pro H2O sont superbement finis. Néoprène de 2,5 mm d’épaisseur, paume avec inserts en silicone, éléments réfléchissants, forme des doigts préformée, et poignets remontants pour l’isolation sont au programme, pour un confort étonnant qui ne déconnecte pas totalement lors de la prise du cintre. Les coutures sont assez épaisses, et il faut un léger temps d’adaptation pour s’y habituer sur les doigts. Néanmoins, les gants peuvent se porter même lorsque la météo est seulement incertaine, sans que cela représente un handicap. Ils s’enfilent facilement malgré l’absence de zip ou de velcro, grâce à l’élasticité du néoprène, tout en épousant parfaitement les mains et les poignets par la suite.
Isolant, le néoprène coupe du vent, mais il n’est pas totalement respirant. Du coup, en cas de temps frais et venteux, on peut transpirer des mains, et ressentir une fraicheur sur les doigts lorsque l’effort est moins intense. En cas de pluie, les Cosmic Pro H2O sont parfaits à 10°, encore très bons à 6/7°, mais plus justes à 3°. L’eau s’infiltre assez rapidement, surtout par les coutures. Il suffit de passer un gant sous un robinet pour s’en convaincre. Le néoprène est d’abord déperlant, puis il s’humidifie progressivement. Si le jet est directement orienté vers les coutures, l’eau passe directement. Mais il faut vraiment que l’eau soit froide et que l’air soit vraiment refroidi par le vent pour que la sensation de froid aux mains s’installe. Avec des températures plus raisonnables, comme celles que l’on trouve sous les averses ou les giboulées de début de printemps, les mains mouillées demeurent à température modérée. On apprécie surtout de conserver une parfaite préhension et maniabilité du cintre, pour freiner ou changer de vitesse, grâce à la souplesse des gants. Nous les recommandons donc surtout pour courir en début de saison, lorsqu’il faut allier performance, maniabilité et connexion avec le poste de pilotage, au détriment peut-être d’une protection absolue.
Relativement abordables, les gants Cosmic Pro H2O font partie des éléments à notre avis indispensables si l’on veut rouler toute l’année y compris durant cette longue période humide aux températures fraîches à froides allant de l’automne au printemps.
Construction : Néoprène 2,5 mm et H2O Grip, logos réfléchissants, bandes agrippantes silicone, poignets longs
Tailles : S/M au XXL
Prix public : 50 €
Voir aussi : Test des couvre-chaussures Mavic Aksium H2O
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