Megavalanche La Réunion : La course d’une vie !

Départ 20 ans Megavalanche

La Megavalanche de l’île de la Réunion vient de fêter ses 20 ans ! Cette épreuve mythique constitue bien souvent le « graal » pour les adeptes de la descente et de l’enduro. Une occasion unique pour eux de conjuguer détente sportive et découverte de notre île-joyau de l’océan indien…

Texte et photos : Frédéric Millet

Le dernier week-end de Novembre marquait la 21e édition de la Mégavalanche de La Réunion. Une longévité exceptionnelle pour une épreuve disputée à 10 000 km de la métropole. Certes le nombre de partants diminue avec les années, mais ils étaient tout de même 200 concurrents à disputer les qualifications le samedi en début d’après-midi.

qualif samedi

L’enjeu était simple : figurer parmi la centaine de qualifiés pour la mégavalanche du dimanche. Les autres, la seconde moitié, devaient de se contenter de l’épreuve « Challenger » sur le même parcours, mais en partant 30 mn après la première vague. Le parcours, parlons-en. Un must ! Départ du sommet du piton Maïdo, à près de 2200 m d’altitude pour dévaler la pente sur près de 22 km et arriver dans la plaine de Savannah, juste au dessus du niveau de la mer. Un parcours immuable, tracé au cœur du Parc National (une gageure !) devenu une véritable référence de la discipline d’enduro. Parmi les prétendants, on trouvait bien sûr les meilleurs Réunionnais (Alexandre Sicard et Christophe Payet) ainsi que 5 top-bikers invités par l’organisation, avec le tenant du titre, Rémy Absalon, comme tête d’affiche.

Départ mégavalanche_reunion Megavalanche Course challengers

Un parcours tout en variation !

Les autres avaient fait le déplacement depuis la métropole (10 h de vol et 3 h de décalage horaire) à leurs frais. Une expédition qui prenait des allures de rêve pour certains. C’était le cas de Stéphane Gauthier, un trentenaire courant sur Bergamont et originaire de Haute-Saône ainsi que de Philippe Berruyer, Masters de plus de 50 ans, venu depuis la région lyonnaise : « On est venu à la fois pour découvrir l’île et participer à une épreuve mythique à nos yeux. Et lors des essais officiels, on n’a pas été déçu. Le tracé est vraiment varié. Il débute par une partie très rapide sur les coulées de lave, se poursuit au cœur de la forêt du parc naturel sur des portions glissantes et piégeuses pour continuer sur des courbes rapides au milieu des champs de canne à sucre et se termine sur une portion vertigineuse et cassante le long de la ravine Laforge. Bref, un parcours de rêve qui révèle les qualités de pilotage mais où un gros physique permet aussi de faire la différence lors des multiples relances et des dénivelées positives. »

Steph Bergamont (22)et P.Berruyer (21)

Malgré leurs reconnaissances, les deux acolytes ont dû toutefois se contenter de l’épreuve Challenger, le premier pour sa performance, le second en raison de sa catégorie d’âge…

Un budget conséquent pour les parents De Carlo…

En revanche, le jeune cadet Tom De Carlo a réussi l’exploit de se qualifier dans la cour des grands ! Il est vrai que l’investissement consenti par ses parents n’est pas mince : « On a vécu sur l’île quand Tom était gamin alors comme il est en tête de sa catégorie au challenge, on lui a offert ce premier grand voyage. Bien sûr, c’est un sacré budget de plus de 4000 € pour nous trois, car on habite à Forcalquier (04). Mais cela reste une expérience de vie formidable. D’ailleurs les profs de Tom ont validé ce déplacement d’un peu plus d’une semaine car il est en section sportive. »

Famille De Carlo

De fait, le jour J, le gamin de 16 ans a réussi une belle perf en se classant 23e et premier de sa catégorie. Il nous détaille sa course : « J’ai pu côtoyer au départ les ténors de la discipline et ils m’ont donné quelques conseils. Mais malheureusement, je suis tombé 2 fois, ce qui m’a empêché de finir dans le Top 20. » Quoi qu’il en soit les parents étaient aux anges de voir leur progéniture sur la plus haute marche du podium, après lui avoir fait découvrir les grands sites touristiques de l’île.

Du Genepy tous les 3 ans…

C’est cette richesse touristique et les sites majestueux de l’île (Le volcan, les cirques de Mafate et Salazie, le lagon) qui ont séduit les bikers du Team Genepy comme nous le relate Fabien Boizard : « Cela fait 12 ans que j’ai découvert la course et surtout l’île avec mon épouse. J’en suis tombé amoureux et depuis on y revient 15 jours tous les 3 ans ! A chacun de mes voyages, je viens avec des collègues du team et on découvre de nouvelles activités. Cette année, on a grimpé Mafate en vélo, pratiqué le canyoning, visité les cultures de vanille etc.. Quant à la course, c’est à chaque fois une redécouverte car les conditions sont différentes. Cette année, j’ai obtenu ma qualification pour la « Mega », mais j’ai ensuite raté la course (84e). Des fois, c’était l’inverse ! Mais je pense que ce sera ma dernière participation car ma femme voudrait découvrir d’autres horizons… »

Les cadors au rendez-vous

Quant à la course, elle s’est déroulée sous un temps splendide et Rémy Absalon en a profité pour remporter une nouvelle fois l’épreuve en 44 mn. C’était sa 10e victoire sur une Mégavalanche ! Son plus coriace adversaire fut le local Alexandre Sicard, battu d’à peine 20 secondes. C’était la 15e fois qu’il disputait l’épreuve, tout comme Christophe Payet, vélociste à Cilaos et descendeur émérite. Le podium était complété par Théo Galy.

Podium Scratch Podium Filles

On regrette le faible engouement de la gente féminine pour ce rendez-vous exotique de fin d’année. Les pilotes françaises Enduro/DH/DH Marathon, stars du milieu ou moins connues étant absentes, c’est une championne du monde de BMX, Magalie Pottier, qui s’impose en 59 mn 40s devant Adelina Fontaine et Annika Jeschke.

Chez les juniors, le sociétaire de l’équipe de France, Jordan Payet, s’est bien évidemment imposé sur ses terres. Dans l’épreuve des challengers, Mathieu Alonso, l’emportait haut la main dans un temps qui lui aurait donné la 5e place de la course reine ! Il devançait Jean-Pierre Bruni, le père de notre champion du monde de DH et vainqueur de sa catégorie des plus de 50 ans.

Patrick Sicard 59 ans, le plus agé Le dernier El Diablo

Une catégorie où l’on retrouvait également sur le podium, Patrick Sicard, père d’Alexandre et champion du monde Masters à Pra-Loup en 2009. Sa place de 3e à 59 ans symbolise sa permanence au plus haut-niveau. Souhaitons à cette Megavalanche une aussi longue longévité !

Megavalanche lave

ÎLE DE LA REUNION PRATIQUE 

Vols : La compagnie Air Austral ( www.air-austral.com ) propose des vols au départ de Paris. Comptez 10 heures de vol (départ en soirée, arrivée le lendemain matin) et seulement 3 heures de décalage horaire. Tarifs selon les périodes à partir de 650 € l’aller-retour.

Plusieurs fois primé pour sa qualité éditoriale,  le site de l’office de tourisme de l’île de la Réunion (www.reunion.fr) est particulièrement exhaustif avec ses rubriques actus, bons plans, agenda etc. Il offre également la possibilité de réserver vos prestations. Incontournable !

Le site de l’organisation de la Megavalanche : www.ucc-sportevent.com

Vous y trouverez les résultats de l’édition 2015, le parcours et une vidéo retraçant la course (à visionner ci-dessous).

Le prestataire Rando Réunion Passion dispose d’un magasin à St-Gilles-Les-Bains, le lieu d’hébergement de l’organisation. Il propose plusieurs formules de randonnée dont la reprise du tracé de la Megavalanche avec location de vélos et transfert en navettes pour grimper au sommet du Maïdo. Une formule plus soft est aussi accessible aux débutants. Tarif à partir de 55 €. Toutes les infos sur leur site : www.vttreunion.com

Vue depuis MaÏdo

 

Résultats complets et infos : www.ucc-sportevent.com

> Autres articles Evénements :www.velochannel.com/Evénement
> Suivez VeloChannel sur Facebook et Twitter

 

3 commentaires sur “Megavalanche La Réunion : La course d’une vie !”

  1. Oui, sauf que Mathieu Alonso n’est jamais passé devant Jean-pierre Bruni lors de la course des « challengers », sur le film du départ JP Bruni part devant, à l’entrée de la dalle de lave (vidéo à l’appui), il n’y a toujours personne devant non plus, et personne ne le dépasse tout du long …… étrange ! même constat ou presque pour le 3ème master 50 dont on ne sait pas par ou il est passé, les aléas de la course !!!!!

  2. Un petit mot sur le podium féminin, ça aurait été pas mal non ? enfin la base quoi : on n’a même pas les noms ! Je vous parle pas de raconter leur course, leur chrono, leur vie de famille où leur investissement pour venir hein, juste les noms quoi…
    C’est pas pour jouer les féministes à deux balles, mais bon, faire un podium sur la méga, ça mérite au moins d’être traité à l’égale des autres participants non ?

  3. Bonjour Valérie, nous venons d’ajouter un complément d’information sur la photo du podium féminin publiée. Nous parlons très régulièrement des résultats dames sur les grandes épreuves et mettons en valeur la pratique féminine de plusieurs manières (soutien sur des épreuves, reportages…), un exemple ici http://www.velochannel.com/rapha-womens-100-de-plus-en-plus-de-cyclistes-feminines-14406.
    Si nous n’avions pas parlé des féminines sur la Mega de St Paul, c’est tout simplement que le nombre de participantes permettait tout juste de faire un podium, ce que nous trouvons bien dommage car cette épreuve méritait une participation bien plus importante des rideuses talentueuses françaises ou venant d’autres nations. Espérons que ça change ces prochaines années !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.