Test de l’éclairage SIGMA Buster 700

Deutsche Qualität

SIGMA SPORT a enrichi sa gamme d’éclairages à l’automne 2017 avec l’arrivée du Buster 300 et du Buster 700, ce dernier – que nous avons testé – venant remplacer le 600. Une centaine de Lumens de plus au passage pour cet éclairage relativement petit mais costaud.

Par Yannick Oven 

La marque germanique a débuté son activité par la fabrication de compteurs vélo à affichage digital au début des années 80, s’imposant rapidement comme une référence à une époque où la concurrence était quasi inexistante (son concurrent direct était tout d’abord Sachs Huret puis Cateye). Spécialiste de l’accessoire cycliste électronique, c’est en 1997 que Sigma sort ses premiers éclairages avec un premier produit VTT 3 ans plus tard pour les amateurs de sorties nocturnes en pleine nature, là où l’on a besoin d’un éclairage avant suffisamment solide, puisant et offrant une lumière diffuse. Ces dernières années, le fabricant allemand a naturellement développé une gamme de GPS et montres sportives venant prendre la relève du vénérable compteur.

On l’aura compris, Sigma ne débarque pas dans le milieu et ce Buster 700 est qualitatif. En ce qui concerne les éclairages avant, Sigma propose deux catégories avec une gamme route à puissance classique et une gamme «surpuissante» VTT avec 5 phares affichant des puissances de 100, 200, 300, 700 et 2000 Lumens, le Buster 700 est donc le plus puissant de ceux intégrant la batterie, le Buster 2000 de puissance supérieure ayant une batterie externe à fixer sur le cadre ou à loger dans le sac à dos si éclairage fixé au casque.

Construction en composite + aluminium (la partie basse striée, faisant office également de radiateur pour le refroidissement), pour le casser il faut être sacrément motivé ou très maladroit ! Assemblage étanche du boitier qui n’est pas démontable, on ne peut donc accéder à la partie électronique interne. Etanche mais pas tout à fait car c’est l’indice IPX4 qui est de rigueur ici, c’est à dire résistant aux projections d’eau. En cas d’immersion complète (pour les vététistes adeptes du vélo sous-marin !), le rabat caoutchouc pour protéger la fiche femelle de connexion câble USB de recharge n’assure pas une étanchéité complète mais la protection est suffisamment efficace pour rouler dans les pires conditions climatiques. Ce rabat peut être changé si on l’abime, une micro vis cruciforme le fixant au boitier.

Installation 

2 fixations possibles, sur le guidon ou sur le casque, toutes deux fournies (ainsi que le câble USB de recharge). Dans les 2 cas le phare vient se glisser sur le support avec un verrouillage à manipuler manuellement pour déverrouiller et le ressortir. Le collier guidon s’installe sans outil grâce à la molette de serrage, on pourra juste réajuster l’orientation verticale gauche/droite en dévissant (vis cruciforme) et orientant la platine, nécessaire selon les courbes du cintre. Plusieurs caoutchoucs d’épaisseur pour s’adapter à tous diamètres de guidon, encoches dans le collier pour les coincer/clipser et ainsi faciliter le montage et éviter leur perte, Sigma a pensé à tout.

Si montage sur le casque, longue bande Velcro (pouvant être recoupée si nécessaire) et support plastique souple + mousse dense pour bien épouser la coque, le système ne bouge pas et n’altère pas le casque. Réglage latéral de l’inclinaison par clé Allen.

Fonctionnement

Les fonctions tout d’abord avec 3 modes + 1 flash :

– Power : 700 lumens, 2 heures d’autonomie
– Standard : 350 lumens, 4 heures d’autonomie
– Eco : 170 lumens, 8 heures d’autonomie
– Flash : 18 heures d’autonomie

Le niveau de charge est connu et bien visible grâce à une LED témoin incorporée au bouton d’allumage. LED éteinte, on a plus de 71% de charge, lumière verte on est entre 31 à 70 %, si ça passe au rouge il reste alors moins de 30% d’autonomie. Puisque l’on parle de bouton de mise en fonction, 13 mm de diamètre pour celui-ci et un relief léger évitant de pouvoir être arraché (par une branche) tout en étant accessible et manipulable facilement, c’est parfait ainsi.

Utilisation :

Double clic pour l’allumer et on se trouve directement sur le mode Power (pleine puissance donc), chaque simple clic permet ensuite de descendre en intensité et jusqu’au mode Flash puis on redémarre la boucle par Power. Un appui prolongé permet l’extinction. Avantages du double clic à l’allumage, moins de risque de mise en route inopinée (lors d’un transport par exemple) et notre tête pensante qui a mémorisé cette action se souvient aussi qu’un second double clic permet d’atteindre directement le mode Eco. Et à l’inverse, le double clic fait revenir à Power. Quel intérêt ? Sur la route par exemple, en comparaison directe avec le passage plein phares à feux de croisement d’une voiture, le mode Power éblouit tandis que le mode Eco éclaire très bien et se montre par ailleurs nettement suffisant pour rouler y compris sur les voies des campagnes sombres. Les modes Standard et Power pourront être utiles sur des descentes sinueuses (des cols par exemple) pour bien anticiper les trajectoires à haute vitesse.

Mais quittons la route car c’est sur les chemins que ce Sigma Buster 700 s’exprime pleinement avec des caractéristiques remarquables. Majoritairement utilisé fixé au cintre, la meilleure façon de le tester fut de participer à une épreuve VTT de 24 heures en relais sur un parcours entièrement en forêt composé à 99% de singletracks sinueux avec quelques passages accidentés (racines et roches). A nouveau au départ de l’épreuve en 2018 (résumés éditions précédentes sur ce lien), nous avons donc roulé avec le Buster 700, un éclairage moins puissant que ceux utilisés les années précédentes. Des relais plus longs la nuit, en mode Eco sur les allées entre la tente et le départ, mode Power en course.

On confirme que ça tient 2 heures à pleine puissance, en terminant la dernière demi-heure en dessous des 30% de charge (le voyant étant au rouge donc). La zone éclairée est très bonne, c’est à dire que l’on a un faisceau central fort et assez volumineux pour éclairer à quelques mètres devant et suffisamment de luminosité plus loin et sur les côtés pour piloter sereinement. Certes, un phare double LED ou un éclairage additionnel sur casque permet de mieux voir encore mais le Sigma Buster 700 affiché à 70 Euros seulement permet de rouler la nuit dans de très bonnes conditions d’éclairage. Quelques griffes dues à la végétation et le transport, de la pluie et du sable, nous n’avons rencontré aucun signe de faiblesse durant toute la durée du test.

Le Sigma Buster 700 est puissant, performant, solide, complet et facile à manipuler. Un produit qualitatif pour un budget modéré, idéal pour les sorties nocturnes régulières en VTT. La notoriété de la marque et une bonne distribution permet également à l’acquéreur de s’équiper d’accessoires supplémentaires tels que supports de fixation (pour un second vélo par exemple), chargeur USB, etc…, un atout non négligeable.  

SIGMA BUSTER 700

Les + : Efficacité, compacité, solidité, utilisation simple et efficace
Les – : RAS

Construction : composite et aluminium, technologie LED Cree, batterie 3300 mAh
2 fixations : cintre ou casque, réglage 360° vertical et horizontal
Puissance : 700 Lumens, visibilité 100 mètres
Autonomie : 2 à 8 heures (18h en flash), recharge complète en 4,5 heures
Recharge :
par cable micro USB
Poids :
  131g le phare, 22g la fixation cintre, 16g l’attache casque

Prix public : 69,95 €

 

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