SVO, le haut de gamme à la française – Part#2

VTT_SVO_Ultimo_titane_hardtail_profil_RockShox_Sid

Seconde partie consacrée au constructeur français SVO avec cette fois la présentation de l’Ultimo, le semi-rigide titane de la marque. L’exotisme sans compromis.

Même philosophie que le Banco présenté précédemment mais on monte en gamme avec un châssis titane qui ravira les inconditionnels du métal magique. Géométrie et système de transmission identiques, niveau d’équipement en hausse pour obtenir un ensemble restant sportif, ludique et simple à utiliser, un peu plus léger, plus classe et très intemporel.

SVO_Ultimo_avant

Si l’aspect général du cadre s’inscrit dans la plus pure tradition des constructions titane avec une finition sobre exempte de peinture pour obtenir un vélo relativement discret et classieux, le travail des tubes reste important et l’on dénombre plusieurs caractéristiques bien spécifiques, certaines que l’on connait déjà pour les avoir aperçu sur d’autres produits réputés, d’autres bien propres à l’Ultimo. Parmi le « déjà vu », l’ajout d’une pièce usinée entre la base droite et la boîte de pédalier, un système devenu standard sur les châssis titane actuels permettant de réduire la longueur des bases tout en conservant de la rigidité et surtout un bon débourrage du pneu lors des sorties sur sols détrempés.

SVO_titan_base_droite_boitier_sram_X0 courroie_Gates_pédalier_Truvativ_Sram_X0

A cela s’ajoute un tube de selle légèrement cintré en bas, toujours pour dégager de la place pour le pneu…et la glaise ! A noter la finition mixée poli/mat et les très belles sorties de gaines sous le tube diagonal, que l’on retrouve également en bas du tube de selle pour monter une éventuelle tige de selle télescopique à durite interne.

SVO_Ultimo_tube_selle_cintré SVO_ti_passage_tige_selle_téléscopique_Stealth

Finition deux aspects que l’on retrouve sur le tube supérieur avec cet élément de déco brut très réussi. SVO ne propose pas de choix dans la finition, celle-ci s’inscrivant dans l’équilibre esthétique du produit fini dans son ensemble. Pour revenir au top tube, forme particulière travaillée, conique sur la longueur, section ronde au milieu et plus ou moins ovalisée sur l’arrière et l’avant pour contrôler la rigidité. Le tube diagonal est cintré et de section rectangulaire qui devient trapézoïdale vers la boîte de pédalier, on remarque ici aussi les passages de gaine soudés.

SVO_Ultimo_finition_polie_brute SVO_Ultimo_Top_tube

Comme sur le Banco, la douille de direction conique intègre les roulements standards.

SVO_Ultimo_douille_direction_tapered

Parmi les études propres à SVO, le renfort de boîte positionné sur l’arrière, à l’instar de ce que l’on a pu voir également sur le modèle acier. Pour simplifier la maintenance et garantir un fonctionnement optimal, les gaines passent en externe au niveau du triangle arrière.

SVO_Ultimo_titanium_boite_pédalier_pressfit_renfort

On retrouve les pattes coulissantes maison en aluminium du Banco, très rigides et bien calées dans leur logement sans aucun risque de vriller pour ne pas affecter le fonctionnement et la fiabilité de la transmission. Côté étrier et commande du Rohloff, c’est assez massif, ça tranche quelque peu avec la finesse des tubes titane. L’utilisation d’une transmission Rohloff/Gates impose d’étudier profondément la conception pour ne pas subir l’élasticité propre au titane, le choix du matériau portant sur des tubes travaillés par un étirement à chaud, traitement thermique et presse à froid. SVO bénéficie d’ailleurs de l’approbation de Rohloff, la firme germanique imposant aux constructeurs un cahier des charges pointu pour supprimer les défaillances, les casses s’expliquant souvent malheureusement par une négligence sur ce point chez certains fabricants.

SVO_Ultimo_moyeu_Rohloff_Speed_Hub_courroie_Gates SVO_Ultimo_ti_patte_arrière SVO_titane_arrière_Sram_Guide_patte_coulissante

20 Kilomètres

Une petite boucle à son bord pour un unique galop d’essai, toujours en forêt de Fontainebleau sur un parcours bien variable. Comme pour le Banco, on ne va pas donner un jugement précis, cet Ultimo de pré-série étant un peu petit pour notre gabarit. On retrouve néanmoins les sensations du Banco (voir ici) – bon équilibre entre stabilité, maniabilité, franchissement – la géométrie étant strictement identique mais on note davantage de dynamisme avec un poids inférieur – 1,25 kg de moins pour arriver à 12,59 kg avec pédales – cet écart s’expliquant bien entendu grâce au cadre plus léger mais aussi un montage qui grimpe en gamme, une RockShox SID contre Reba par exemple, pédalier Sram X0 contre X7 également. En termes de sensations pures côté châssis, on retrouve la sensibilité du titane avec, avec un très bon niveau de rigidité latérale.
Acier ou titane, la différence en termes de filtrations des vibrations et confort existe mais elle est quand même faible, la monte pneumatique et pression associées restant les principaux acteurs. On choisira l’un ou l’autre plutôt en fonction de ses habitudes et envies, du budget et de l’effet « coup de coeur ». L’Ultimo est un joyau mais il n’est pas du tout à conserver rangé près de la cheminée dans un écrin… sauf de verdure. Un produit endurant pour prolonger le plaisir d’une sortie sportive sur plusieurs heures tout comme aller se dégourdir le temps de la pause du midi au guidon d’une machine d’exception !

VTT_SVO_Ultimo_titane_profil_avant

En bref 

  • 3 tailles S, M, L. Roues de 29 pouces uniquement
  • Géométrie :
    Bases de 430 mm (420 à 440 selon les couronnes utilisées), angle de direction de 68.5° et offset de 51 mm.
    Taille S : Tube supérieur de 590 mm, empattement de 1103 mm, douille de direction de 100 mm, potence conseillée 50/60 mm
    Taille M : Tube supérieur de 615 mm, empattement de 1129 mm, douille de direction de 110 mm, potence conseillée 60/70 mm
    Taille L : Tube supérieur de 640 mm, empattement de 1155 mm, douille de direction de 120 mm, potence conseillée 70/80 mm
  • Prix publics : 1800 Euros kit cadre, montages complets de 5700 à 7900 Euros

Infos : www.svobike.com

Voir aussi : SVO, le haut de gamme à la française – Part#1

SVO_Transmission

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6 commentaires sur “SVO, le haut de gamme à la française – Part#2”

  1. Le SVO titane pourrait être presque parfait ….
    si les passages de gaine n’était pas si mal pensés !
    => à quoi sert d’avoir des passages internes des commandes du Rohloff si c’est pour avoir des gaines sur toute la longueur ? poids inutile alors que l’on pourrait avoir un double arrêt à la douille, les deux câbles nus qui passent en dessous et par dessous la base, plutôt qu’au dessus ? Pourquoi avoir mis la commande externe dans cette position hideuse ? pourquoi avoir mis la commande externe tout court, alors que l’on peut par une simple modif mettre la commande interne 130 grs plus légère ?
    => que fait-on du câble de la tige de selle télescopique une fois qu’il est sorti du tube vertical par l’avant ??? on lui fait contourner le tube diagonal et on l’attache dessous ? par quel moyen ?
    => le renfort derrière le boitier de pédalier me semble un beau ramasse glaise …
    => une tige de selle Thomson (super rigide) sur un titane, ça n’est pas très logique, si ?

    Une version avec une géométrie plus « engagée » (fourche de 120 à 140), angle direction entre 66 et 67, et ces défauts corrigés, je signe 😉

  2. Bonjour, voici la réponse de SVO :

    La perfection est un point de vue, un vélo est un compromis. Vous avez sous les yeux le premier Ultimo, un proto ayant servi à valider toutes les tolérances de fabrication et à tester différents routings (insert fileté sur le tube diagonal). Donc même les passes gaines prévus pour une seule gaine ont été modifiés pour en passer deux, par un « bricolage » ici sur le proto mais une modification sur la version finale de série.
    La commande externe est un choix pratique et fonctionnel, sa position est la moins exposée possible aux impacts (rocher, tronc d’arbre…).
    Les gaines passent (sur l’Ultimo) sur la base, cela baisse les frictions dans les gaines et augmente la durabilité ce qui est notre priorité.
    La tige Thomson est super solide, donc c’est notre choix qui s’inscrit dans la démarche de proposer une machine fiable.
    Pour la fourche, ouvrez l’œil 120mm.
    Nous vous invitons sur notre stand au Roc d’Azur où nous présenterons pour la première fois la gamme complète.
    Sportivement,
    Thierry – SVO

  3. Je trouve aussi ce SVO Ultimo titane très réussi.
    Le passage des gaines Rohloff au niveau du BB pourrait être mieux pensé : le passage par dessous cache un peu le câble mais augmente nettement les frictions et l’expose.
    En partie AR, la trajectoire des 2 câbles Rohloff + de la durite rends la zone assez laide : le « S » de la durite est trop prononcé, la commande externe aurait gagnée à être située en dessous, quitte à exposer les câbles sous la base.
    A Carbone : sauf si ne me trompe, mettre la commande interne avec des pattes coulissantes est chose bien compliquée.
    La patte coulissante AR G, spécifique Rohloff et qui supporte l’étrier de frein, gagnerait à être évidée pour l’alléger tout court et visuellement.
    Le renfort derrière le BB est sobre. Sa position très en avant doit réduire son efficacité mais, vu le peu de place, il est tout de même bien vu. Tout renfort à cet emplacement ramasse les saletés, c’est inéluctable. Perso, je préfère quand même en avoir un sur ce type de configuration.
    La pièce usinée en AV de la base droite est bien vu ; c’est la meilleure forme pour cette zone où l’espace manque entre pneu et plateau.
    Sur le reste je n’ai rien à redire, ni techniquement ni esthétiquement. Les tubes sont bien choisis, les coloris et finitions aussi.
    Une question : quel est le poids du cadre seul ?
    Manque juste un 27,5″ pour moi. Avantage : je pense que Thierry d’SVO est ouvert d’esprit, ouvert aux réalisations personnalisées contrairement à bien d’autres cadreurs qui font le choix de n’utiliser que des pièces standards.

  4. @gatouille, la réponse de SVO :

    Ce cadre est un PROTOTYPE, reçu en juin. La production de la version de série est presque finie. Pour être clair sur le routing arrière, notre priorité est la fonctionnalité, pas l’esthétique.
    Nous avons déjà testé sur les Speeder le boitier de commande externe en dessous, mais il est trop exposé aux rochers, troncs d’arbres, etc et entraîne plus de friction. Maintenant, libre à vous de le positionner à votre préférence.
    Je suis d’accord sur l’aspect massif de la glissière gauche, mais cette pièce est très sollicitée, donc solidité avant tout.
    Le renfort derrière la boîte est une pièce de conception, ni sa forme ni sa place n’ont été décidées au hasard.
    Le cadre pèse 1.7 kg
    Oui je suis ouvert d’esprit, mais nous produisons les cadres en série, pour AVOIR DU STOCK prêt à livrer. Donc nous restons sur une conception bien précise. il y a deux ans de développement sur l’Ultimo.
    Il ne vous reste plus qu’à le tester pour vous rendre compte de l’efficacité et du plaisir qu’il procure.
    Thierry – SVO

    1. Pour avoir un autre vélo avec commande externe Rohloff, mais passage de câble sous les bases: les gaines prennent tous les chocs, j’ai été obligé de « gainer les gaines » pour avoir à les remplacer moins souvent. Le choix de SVO, peut-être moins esthétique, me semble le meilleur en terme de fiabilité.

      idem pour les pattes coulissantes, qui sont en effet des pièces extrêmement sollicités. Sur mon titane Rohloff, elle ont déjà cassé 3 fois. La conception de ces pattes chez SVO me semblent beaucoup mieux pensées

  5. J’ai un vélo assez comparable, d’où mon intérêt pour ce SVO et les autres.
    La page des géométrie va revenir ?
    Merci à Thierry pour se réponses.

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