Seconde édition du raid Mediterranean Xtrem – 17, 18, 19 avril 2015
Bienvenue en Espagne et plus particulièrement dans la province de Castellon située entre Barcelone et Valencia où se déroule le Mediterranean Xtrem. Une épreuve très atypique : 3 jours de course, pas moins de 335 kms et près de 10000m de dénivelé, des chiffres qui font trembler sur aussi peu de jours de course !
Texte : Frédéric Ischard
Une course qui a aussi la particularité d’avoir un suivi balisé très restreint et donc qui se déroule en semi autonomie par trace GPS. Cette méthode prend peu à peu sa place sur ce type d’épreuve marathon et mieux vaut être prévenu. Pour ma part j’ai été surpris en début de parcours et ai dû me débrouiller en restant en permanence avec un compagnon de fortune.
Vendredi 17 avril, 1ère étape et on attaque par du lourd : 147 kms et 4200m de dénivelé, ça cause un peu avec un départ nocturne à 6h pour les 200 partants de ce défi « xtrem ». Un départ plutôt calme car tout les coureurs savent ce qui les attend et le suivi GPS nocturne incite à la vigilance.
Après seulement 5kms, à peine sorti de Castellon, on attaque une première montée qui réchauffe de suite à la lueur des lampes. Une seconde difficulté plus longue permettra à tout le monde de trouver sa place après seulement 10kms. Il faut dire que les pentes sont très raides, parfois entre 20 et 30% sur ces terribles rampes en béton ou ces singles techniques, je serais victime d’une petite crevaison puis contraint d’attendre quelques coureurs pour me montrer le chemin.
Une longue descente nous ramène au 1er ravito, 22 kms effectués. On poursuit sur une zone technique avant d’enchaîner sur un tronçon plus roulant où rouler en petit groupe n’est pas de refus, attention ça continue toujours de grimper quand même.
Après 55 kms, on attaque le vif du sujet avec une longue ascension à travers la réserve naturelle de Culla, principalement des pistes et des pentes très irrégulières qui permet déjà de faire de gros écarts. Les paysages sont vraiment sympas avec tout ces massifs parfois recouverts de brume.
Nous nous retrouvons à Culla, un joli village typique et ici faut toujours emprunter une rampe en béton pour gravir au sommet de ces villages perchés, par moment on se croirait en Corse.
70kms, presque la moitié du parcours et après la seule courte section reposante du parcours, il faut gravir une seconde longue difficulté avec une bonne demi-heure d’ascension avant de plonger vers le charmant village de Villafranca, pour ma part tout se passe encore plutôt pas mal, je remonte coureur après coureur et j’ai trouvé un compagnon espagnol qui me guide…
92 kms effectués, reste une bonne cinquantaine de kilomètres mais le plus dur est à venir car le terrain devient très, voire trop technique et vraiment cassant. De la pierre partout, que ce soit sur piste ou en single ou bien encore ces longs pierriers qui font mal aux cuisses. En tout cas une section difficile à gérer qui va faire très mal à tout les coureurs, moi y compris.
Nous arrivons enfin à ce dernier ravito, reste 25 kms et apparemment cette section est plus simple mais sur le terrain ça ne l’est guère. Les longues ascensions ont laissé place à des secteurs trialisants ; descentes engagées, portages plus ou moins courts, les organismes finissent par être exténués et je vais devoir baisser le rythme pour les 15 derniers kms qui seront heureusement un peu plus roulants…. Enfin il ne reste plus qu’une longue descente technique pour achever les bras et la montée vers le village de Morella située sur un promontoire, magnifique village d’ailleurs. Ces 2 derniers kilomètres sont atroces avec des pentes frôlant les 30% par endroits entrecoupées de marches à gravir et le pire, c’est qu’on aura la même pour boucler l’étape de demain !
Je boucle ce parcours en 8h41 à la 8e place, l’objectif sera donc de garder ce top 10… Classement général complet 1ére étape ici. Photos à venir…
Ce samedi, une boucle de 70kms autour de la cité de Morella que l’on nous promet technique….et encore 2500m de D+ !
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