Iron Bike 2019, prologue + étape 1

C’est parti pour un des gros défis de l’année, le fameux IRONBIKE et son fabuleux parcours, une traversée du Piémont italien sur 8 jours… Après avoir bouclé ce défi en 2016, nous revenons pour cette 26e édition qui a démarré ce samedi 20 juillet…

Par Fred Ischard

Prologue: Entracque/Entracque

Tout commence le samedi matin car après s’être rendu dans la station skiable de Sauze d’Oulx, lieu d’arrivée finale de l’épreuve, l’organisation a mis en place une navette pour se rendre au départ à Entracque à quelques pas de la cité piémontaise de Cunéo. Trois petites heures de voyage et nous voici dans ce petit village d’Entracque. A peine arrivé, il faut récupérer son dossard mais également se préparer pour le prologue dont le départ sera donné deux heures plus tard.

Pour ce prologue, on nous propose un parcours de 21 kilomètres cumulant 1000 mètres de dénivelé avec une petite neutralisation pour emprunter un télésiège en fin de parcours. A 16h30, le top départ est donné en mass-start à 850 mètres d’altitude. On commence par 500 mètres sur route avant de passer un pont bien raide, premier rétrécissement mais sans grande incidence pour les 75 coureurs au départ. On poursuit quelques kilomètres par un profil casse-pattes sur des prairies pour étirer tout le monde. Nous passons au 8e kilomètre, un petit portage nous mène au magnifique hameau de Trinita. On poursuit en montée pour se retrouver à 1200 mètres d’altitude. On s’amuse ensuite sur un joli single en sous-bois puis une descente rapide nous mène au pied de la principale difficulté du jour après 14 kilomètres de course. C’est 3 kilomètres de montée en single qui nous attend pour atteindre le point culminant du jour au Colle Lausa à 1350 mètres d’altitude. Place à 500 mètres de dénivelé d’une splendide descente, un single dans les bois tout plein d’épingles. En bas, neutralisation et petit ravito avant de remonter un kilomètre pour récupérer notre télésiège qui va nous monter 200 mètres plus haut. Dix minutes plus tard et nous voici rendu pour une dernière descente fun et rapide pour franchir la ligne d’arrivée de ce prologue remporté par le coureur espagnol Agustin Navarro en 1h12. Son compatriote Brandan Marquez prend la seconde place à 1 minute 30 alors que Joseba Albizu complète le podium à 1 minute 50.


Étape 1: Entracque/Acceglio

Au lendemain d’un prologue très sélectif, les choses sérieuses commencent avec 98 kilomètres et 4500 mètres de dénivelé. Temps total imposé de 9 heures pour boucler l’intégralité du parcours sous peine de pénalités par minutes dépassées. Deux sections chronométrées au programme.

Départ à 8 heures, on s’élance pour 25 kilomètres de liaison avec déjà 1000 mètres de dénivelé à gravir. La majorité des coureurs ne se soucient pas des sections chrono et tout le monde est encore frais donc ça roule bon train. La première partie du parcours est un peu casse-pattes avec de bons raidards avant de retrouver 10 kilomètres d’asphalte. On monte à allure modérée jusqu’aux thermes de Valdieri, un chouette établissement thermal avec de beaux jardins. Nous sommes remontés à 1400 mètres d’altitude et on va continuer à grimper pour aller chercher le départ chronométré, il reste 6 kilomètres et 350 mètres de dénivelé. On quitte la route et on grimpe un chemin plein de cailloux pour rejoindre un vaste plateau avec quelques lacs où l’on aperçoit le refuge Valasco d’où sera donné le départ du premier chrono du jour. Nous sommes à 1750 mètres d’altitude et ça se ressent, beau temps mais pas très chaud. Un ravito est installé avant de s’attaquer au chrono. On s’élance pour 15 kilomètres et 800 mètres soit une ascension et une descente du col de Valescure.

C’est parti, le premier kilomètre est assez plat pour aller chercher le pied de la bosse et ensuite ça grimpe sur un chemin blindé de cailloux, il faut trouver les bonnes traces et les bons cailloux pour ne pas poser pied, cette ascension réclame beaucoup d’énergie. Le chemin est très joli, une ancienne voie romaine avec quelques tunnels naturels. On passe devant le lac de Valescure, il reste 300 mètres de dénivelé et c’est un petit portage de 20 minutes qui nous attend pour atteindre le point culminant du jour à 2530 mètres d’altitude au col de Valescure, grosse ambiance avec les nombreux passages de l’hélico de course. Place à la descente, un pierrier géant que beaucoup descendront en intégralité à pied, c’est très compliqué techniquement mais c’est ça l’Ironbike.

Fin de descente hors chrono par une petite route pour plonger vers Vinadio et sa forteresse. On redescend à 900 mètres d’altitude. Nous voici dans les remparts du château de Vinadio où est installé le second ravito du jour après 47 kilomètres effectués. C’est reparti pour le second col de la journée, 1100 mètres de dénivelé sur une petite route bien raide en lacets. Il faut s’économiser en vue du second chrono qui démarrera à mi pente. On passe le hameau de Neraisa et un kilomètre plus loin, nous voici au départ du second chrono juste au moment où l’hélico de course décolle pour une surveillance des points dangereux du parcours. C’est le gros chrono du jour avec 36 kilomètres et 2000 mètres de dénivelé entrecoupé par une neutralisation de 15 minutes au ravito après 10 kilomètres.

C’est sur une piste roulable que nous approchons du col Neraisa à 2000 mètres d’altitude. On plonge ensuite sur Sambuco situé 800 mètres plus bas, la descente est moins cassante que la précédente, très jolie sur un single en épingles à flanc de ravin. Voici le ravito pour 15 minutes d’arrêt et c’est reparti pour une montée de 1300 mètres de dénivelé, 10 kilomètres de montée à 13% de moyenne. Le pied est très difficile sur un single, parfois il faut porter le vélo et il fait vraiment chaud dans les vallées piémontaises. Après 3 kilomètres, on retrouve la très longue piste qui va nous mener au col de Salsas Blanchas, la montée est régulière mais jamais de pente sous les 10%, seulement quelques replats pour souffler mais on souffre beaucoup sur cette piste, la fin se gravit plein soleil. Au sommet à 2350 mètres d’altitude, la récompense de cette montée pénible est ce décor juste magnifique. On enchaîne par quelques kilomètres roulants et plutôt plat descendant avec un  vent qui souffle assez fort sur ce plateau pour rejoindre la dernière montée du jour, le col de la Gardetta également à 2350 mètres d’altitude. On bascule enfin vers l’arrivée mais ce ne sera une nouvelle fois pas facilement techniquement, ce sera cassant et un peu engagé avant de terminer par un single technique mais franchissable.

Enfin, cette première redoutable étape est franchie. C’est déjà un véritable défi que de pouvoir boucler ces 98 kilomètres et de gravir ces 4500 mètres de dénivelé. La suite, c’est l’impressionnante ascension du Monte Bellino et son passage à 3000 mètres d’altitude d’entrée de jeu qui nous attend lors de la seconde étape…

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