Transmaurienne Vanoise et Championnats de France XC Marathon
La voici la reprise du calendrier national VTT, au lendemain de l’ouverture de la coupe de France XCO VTT à l’Alpe d’Huez, c’est au tour de la Transmaurienne Vanoise de lancer les hostilités d’une saison très écourtée par la pandémie sanitaire qui a touché la planète ces derniers mois. le dernier dossard remontait au 15 mars ! En cette année assez particulière, l’équipe organisatrice LVO ne va pas faire les choses à moitié en se proposant d’organiser les championnats de France XC Marathon lors de la première étape. C’était donc l’occasion de prendre part à un très bel évènement et nous avons eu la chance de nous rendre sur place.
Par Fred Ischard – Photos : LVO
Jour 1 : autour du Mont-Cenis, un championnat national de haute qualité
Pour cette première journée de course, une boucle de 78 kilomètres cumulant 3200 mètres de dénivelé nous est proposé et au regard du parcours, ce sera un très très beau championnat. Il est 9 heures, les 450 coureurs au départ s’élancent sous un joli soleil. Le peloton s’étire sous l’impulsion du vendéen Pierre Billaud, champion de France en titre et particulièrement motivé à l’idée de remettre son titre en jeu. On escalade rapidement une prairie assez large dans cette station de Lanslevillard puis on poursuit par des lacets sur route en direction de Bessans, ça permet à tout le monde de trouver sa place sans risques de ralentissements. On quitte la grand route puis on poursuit notre ascension sur du bitume jusqu’au sommet du col de la Madeleine (celui de Haute Maurienne évidemment)…
Le peloton est maintenant morcelé en de nombreux petits groupes puis on bascule sur une courte descente rapide pour retrouver la grand route à quelques kilomètres de Bessans. On va quitter définitivement cette route et le plateau bessannais pour s’attaquer à la première grosse ascension du jour qui nous mènera au col du Mont Cenis, on a 400 mètres de dénivelé à gravir et le début se monte sur une piste raide. On aperçoit des tronçons du Bike-Park de Bessans mais que l’on n’exploitera pas aujourd’hui. On quitte la piste pour retrouver un single à flanc de paroi, quelques sections techniques et glissantes provoquent quelques ralentissements mais ça se passe plutôt pas mal sans trop d’arrêts et dans la bonne humeur. Après avoir passé ce chouette sentier, on retrouve une piste de ski pour nous monter au sommet d’un télésiège du domaine de Val-Cenis. Chacun trouve son rythme et en tête de course, un groupe d’une quinzaine de coureurs s’est isolé emmené par le colombien Hector Paez, champion du monde XC Marathon en titre.
Voici le sommet, un court moment de répit et nous voici au col du Mont Cenis à 2100 mètres d’altitude, le premier ravito du jour permet de refaire le plein d’eau (par contre mesure Covid 19 oblige, nous sommes autonome en ravitaillement solide). Nous avons donc 17 kilomètres de course au moment d’attaquer la descente sur la station de Lanslebourg par un Bike-Park très sympa puis des pistes de ski pentues, on arrive du coup très rapidement 700 mètres plus bas et certains coureurs s’étant laissé décrocher en fin d’ascension précédente mettent à profit leurs qualités techniques pour raccrocher aux différents groupes.
Nous retrouvons donc des groupes assez conséquents au pied de la principale difficulté du jour, les 1200 mètres de dénivelé pour monter au col de Sollières, autant le dire ça va être long ! Mais cette montée longue et régulière sur une belle piste assez roulante serpentant à travers la forêt semblera très agréable. Chez les dames, coup de théâtre avec la crevaison de la favorite de l’épreuve, la champenoise Pauline Ferrand-Prévot, elle laisse donc le leadership provisoire à Léna Géraut, championne de France en titre et bien partie pour conserver ce titre. On se retrouve au Replat des Canons, un site du domaine skiable de Lanslebourg/Termignon où se trouve le 2e ravito. Sur une ascension aussi longue, il est primordial de garder un tempo le plus régulier possible. Malgré tout, une sélection s’opère à tout niveau de la course. Le groupe de tête emmené cette fois par le britannique Thomas Pidcock escaladera cette difficulté en à peine moins d’une heure, pour d’autres coureurs il faudra un peu plus de deux heures.
Nous voici au point culminant de ce championnat de France à 2670 mètres d’altitude, de quoi donner le vertige ! On bascule sur de jolis singles ludiques dans des petites ornières où il faut naturellement jouer avec le guidon. On termine la descente par une piste cassante qui sollicite les bras. Une fois en bas nouveau coup de théâtre, le soleil a disparu laissant place à de menaçants orages ! Une petite route nous mène au refuge du Petit Mont Cenis et on s’attaque à une petite boucle pas très longue mais loin d’être facile. On commence par escalader un single un peu trop raide qui nécessitera de pousser le vélo alors que Pauline Ferrand Prévot remonte fort et reprend l’italienne Eva Lechner pour la 3e place. On redescend ensuite par un single extrêmement technique et une fois en bas l’orage va finalement s’abattre sur nous mais sans forte intensité. On arrive au 3e ravito et on retrouve le bas de la descente du col de Sollières, on enchaîne quelques singles rapides et glissants avant d’attaquer la boucle du lac du Mont Cenis.
Pendant ce temps, par mesure de prudence l’organisation décidera d’arrêter la course pour les coureurs n’ayant pas franchi le sommet du col de Sollières, ça concernera quasi la moitié du peloton de cette Transmau, la sécurité restant la priorité sur ce secteur haute montagne (ces coureurs seront reclassés en fonction du pointage précédent au km17). Le premier demi tour de lac se fait très rapidement sur une piste assez cassante où il est nécessaire de trouver un groupe et ne pas perdre d’énergie. On passe la digue du lac puis nous traversons la route qui bascule côté italien. Voici la dernière montée du jour, pas très longue celle-ci, à peine 300 mètres de dénivelé pour aller chercher les ruines du fort de Ronce. Il faut ici essayer de faire la différence, les plus forts parviennent à accélérer alors que les plus fatigués commencent à coincer.
Nous voici au fort, on bascule sur un magnifique single en balcon qui nous permet de récupérer un peu juste avant le second passage au col du Mont Cenis. Dernier ravito du jour, il ne reste que 12 kilomètres et encore une dernière petite difficulté à gravir, roulante et facile mais à ce moment de la course, ces montées en puissance n’ont plus rien de facile. Au bout de 3 kilomètres, on retrouve le sommet du télésiège de notre première ascension du jour et on va basculer sur un très joli sentier enduro très piégeux alors que les coureurs de la version « 6000 » n’auront qu’à se laisser glisser par une jolie piste de ski. Cette dernière descente sera donc très technique et va réclamer beaucoup d’attention et de vigilance, permettant à des coureurs plus techniques de récupérer de précieuses places. La toute dernière partie plus humide et boueuse ne changera pas grand chose. Une fois passé cette descente, le dernier kilomètre permettant de se laisser glisser jusque la ligne d’arrivée.
Cette ligne d’arrivée sera franchie en vainqueur par le colombien Hector Paez en 3h57. Le britannique Thomas Pidcock prend la 2e place au sprint face au suisse Lukas Fluckiger à deux minutes du vainqueur. A la 4e place, on trouve Hugo Drechou qui devient par la même le nouveau champion de France XC Marathon 2020 juste devant Joshua Dubau qui échoue à la 2e place après une dernière descente juste impressionnante. En prenant la 9e place, Thomas Champion monte sur la 3e place de ce podium national. Chez les dames, victoire et titre pour Léna Géraut en bouclant les 78 kilomètres en 4h49. A huit minutes, on retrouve à la 2e place Margot Moschetti, le podium étant complété par l’italienne Eva Lechner alors que Pauline Ferrand-Prévot complètera le podium national.
Gros niveau national et international sur cette magnifique édition de la Transmaurienne Vanoise. Ce championnat de France XCM aura également été une franche réussite.
Jour 2 : plateau bessannais
Au lendemain d’un très beau championnat de France, nous voici sur la 2e étape de la Transmaurienne Vanoise qui attire tout autant que notre belle balade d’hier autour du Mont-Cenis. En effet, aujourd’hui on nous propose une magnifique boucle autour de Bessans. Au programme, 53 kilomètres et 1800 mètres de dénivelé, profil assez simple à retenir avec deux belles ascensions à gravir.
A l’inverse de la veille, c’est grand beau temps en Haute Maurienne, départ à nouveau de Lanslevillard à 9 heures avec 200 coureurs de moins que la veille, on sera donc 250 à s’élancer avec en tête le colombien Hector Paez, porteur du maillot jaune. Le départ est parfaitement identique à la veille, la même prairie, la route en lacets et cette petite route nous menant au col de la Madeleine sauf que cette fois c’est 6 kilomètres d’ascension supplémentaires qui nous attendent pour atteindre un refuge à 2300 mètres d’altitude. Cette montée sera agréable sur une piste régulière.
Il faudra 40 minutes au groupe de tête pour atteindre le sommet, on bascule aussitôt pour 600 mètres de dénivelé négatif et les amateurs de descente technique ne seront pas déçus ! Un single technique plein d’épingles, des blocs de rochers un peu partout, un bon précipice, des marches à même une falaise. Peu de coureurs seront capables de tout descendre sur le vélo. Nous retrouvons le vallon de l’Arc, place aux pistes du domaine nordique de Bessans notamment sur le plateau sud bessannais avant de remonter le cours de l’Arc puis du torrent de l’Avérole afin de rejoindre le pied de la seconde difficulté du jour. Nous y sommes après 25 kilomètres et à peine 1h20 de course pour les coureurs de tête. On se lance pour ces 4 kilomètres à 11% de moyenne sur une piste un peu plus cassante que l’ascension précédente. Le rythme n’est pas fou car la fatigue se fait ressentir alors que la tête de course de l’épreuve « 6000 » se livre bataille sur leur unique ascension du jour. Chez les dames, c’est l’italienne Eva Lechner qui mène la danse alors que chez les hommes, malgré des attaques répétées, le suisse Lukas Fluckiger (vainqueur en titre) ne parvient pas à distancer le leader actuel Hector Paez.
Nous parvenons au sommet après 20 bonnes minutes d’ascension pour les coureurs de tête, on respire un peu sur un replat puis place à la seconde descente du jour, un nouveau single technique mais moins engagé que la précédente descente. Il faut jouer du guidon pour sauter et slalomer entre les blocs rocheux mais tout passe sur le vélo pour la majorité des coureurs. Allez, un petit kilomètre de montée avec magnifique vue sur un glacier et une impressionnante cascade puis nous voici en fond de vallée de l’Avérole, on traverse le torrent pour se retrouver sur l’autre versant et amorcer le retour. On enchaîne sur un single bien technique avec un enchaînement de franchissements trialisants au bord d’un impressionnant précipice, frissonnant ! Je m’en sors personnellement avec une chute sans incidence et une grosse frayeur en évitant de très près ce précipice. Ca redevient ensuite plus roulant pour revenir sur le village de Bessans. On revient quasi au pied de la 2e ascension où on enchaîne quelques passages techniques et ensuite c’est ligne droite à fond pour rejoindre le stade de biathlon de Bessans où se trouve le 2e ravitaillement du jour.
Il ne reste que 10 kilomètres et on reprend le parcours sur la piste de ski roues puis sur un single raide qui monte dans les bois, une montée heureusement pas longue car l’organisation a tracé ce retour plutôt facile afin de préserver des organismes déjà bien fatigués. On retrouve donc une piste faux plat descendant avec vent favorable qui longe la route pour traverser le plateau sud et se retrouver au pied de la toute dernière difficulté du jour nous menant au Bike-Park de Bessans. Bon, il s’agit d’un Bike-Park typé XCO donc d’abord en montée et c’est bien raide avant de basculer sur une trace en descente cette fois, c’est façonné avec beaucoup de dalles, de marches en tout genre, des virages relevés un peu serrés, très différent des Bike-Park classiques mais intéressant également.
En bas, il reste 3 kilomètres avant l’arrivée, un bon kilomètre en faux plat montant avant de plonger par un joli single en sous bois vers l’arrivée. Finalement, c’est le suisse Lukas Fluckiger qui s’adjuge cette 2e étape en bouclant les 50 kilomètres en 2h37 avec 1 minute 20 d’avance sur le colombien Hector Paez et 2 minutes sur le champion allemand Sascha Weber. Au classement général, le colombien Hector Paez conserve le maillot jaune de l’épreuve avec 40 secondes d’avance sur Lukas Fluckiger. A 15 minutes, l’anglais Thomas Pidcock a écopé d’une pénalité de 30 minutes suite à manquement du règlement au SAS de départ lors de l’étape 1, nous sommes bien ici sur une course internationale. Chez les dames, Eva Lechner remporte cette étape en 3h20 avec 9 minutes d’avance sur la suissesse Ramona Kupferschmied et 18 minutes sur l’italienne Constanza Fasiolis.
Une nouvelle fois, on a pris énormément de plaisir sur cette magnifique étape qui habituellement était relativement roulante mais qui cette fois nous réservait une visite du plateau bessannais et de ses massifs environnants particulièrement somptueuse, surtout avec un soleil revenu pour l’occasion !
Étape 3 : XCO autour du charmant village d’Aussois
Cette fois, pour cette 3e journée de la Transmaurienne Vanoise, petit transfert vers la petite station d’Aussois situé à 1500 mètres d’altitude surplombant la vallée de l’Arc un peu en amont. C’est ici que va se dérouler la 3e étape sous forme de XCO sur un tracé de sept kilomètres à reproduire à 4 reprises.
Afin de conserver une certaine fluidité sur le parcours et proposer un spectacle tout au long de la journée, le peloton sera partagé en trois vagues qui prendront part chacune leur tour sur trois épreuves échelonnées sur la journée. Ainsi, les 100 derniers coureurs ont pris part au premier départ donné à 10h30, les 80 suivants sont quant à eux partis à 14h et le peloton des 80 premiers coureurs est lui parti à 16h30.
Le parcours présentait un tracé à la fois technique et physique tracé autour mais également au cœur de la station permettant au public de profiter du spectacle proposé par les coureurs. Si le soleil s’est montré généreux tout au long de la journée, ce ne sera pas le cas pour les coureurs du haut de classement dont le départ donné en fin de journée a été donné sous une pluie battante. Ceci n’empêchera pas les coureurs d’en découdre sous ce format de course plus intensif.
C’est le français Joshua Dubau qui prend le meilleur envol menant le peloton de tête pendant près d’un tour avant de voir attaquer le britannique Thomas Pidcock, surmotivé pour remporter une étape sur cette Transmau malgré la lourde pénalité infligée précédemment. Une belle attaque et un rythme effréné jusqu’à mi course lui permettront de gérer la fin de course pour venir remporter cette 3e étape en bouclant les 29 kilomètres du parcours en 1h14. Une petite minute plus tard, c’est un sprint qui départagera Lukas Fluckiger et Hector Paez pour la 2e place du jour à l’avantage du suisse. A 2 minutes du vainqueur, on retrouve le français Joshua Dubau à la 4e place, l’italien Toni Longo complétant le top 5. Aucun changement au classement général, Hector Paez tenant la tête de l’épreuve avec 40 secondes d’avance sur Lukas Fluckiger et 20 minutes sur Toni Longo, l’anglais Thomas Pidcock remontant dans le top 10 du classement général.
Chez les dames, nouvelle victoire de l’italienne Eva Lechner sur un format de course qu’elle affectionne. Elle boucle les 4 tours de circuit en 1h33 avec 6 minutes d’avance sur la belge du team BH Wallonie Émeline Detilleux et 8 minutes 30 d’avance sur l’italienne Constanza Fasiolis. Au classement général, Eva Lechner bien installée en tête de l’épreuve devant sa compatriote Constanza Fasiolis et la jeune bretonne Anais Grimault.
Étape 4 : monolithe de Sardières et lacs de Plan d’Amont
Quatrième jour de course sur la Transmaurienne Vanoise et cette fois-ci retour à un format semi-marathon afin de visiter un peu plus les sites et curiosités autour de la station d’Aussois. C’est un parcours de 45 kilomètres cumulant 1900 mètres de dénivelé qui est proposé ce jeudi 13 août. Pour commencer la journée, le tracé emprunte les pistes et chemins du domaine nordique de Sardières avant de passer à proximité du village et de plonger vers le village de Sollières pour aller chercher la première difficulté du jour. Si ce début de course s’effectue en douceur et permet de dérouler pour bon nombre de coureurs, dans le haut du classement c’est nettement différent et l’allure est très vive, le peloton de tête est bien groupé en ce début de course assez roulant.
C’est donc après 10 kilomètres de course que la première ascension se dresse devant les coureurs, une montée sur une piste dans une forêt de sapins afin d’aller explorer le site du Monolithe de Sardières. La descente qui suit est chouette sur un singletrack où il faut redoubler de vigilance au milieu de racines. Après une courte liaison, place à la seconde difficulté du jour qui va mener les coureurs autour des lacs de Plan d’Amont et Plan d’Aval, le décor change radicalement car les coureurs ont quitté la forêt pour se retrouver dans les alpages.
Après un ravito salvateur, place à la descente finale et quelle descente avec single technique et ludique à la fois dans les sous-bois menant à Aussois. Sur la ligne d’arrivée, c’est au sprint que la victoire d’étape va se jouer en la faveur du britannique Thomas Pidcock qui boucle le parcours en 2h39 devant le colombien Hector Paez qui conserve du coup son maillot de leader avant la dernière étape. L’italien Toni Longo prend la 3e place du jour à 1 minute des deux hommes de tête. En prenant la 4e place du jour et malgré une lourde perte de temps, le suisse Lukas Fluckiger conserve sa 2e place mais se retrouve relégué à 8 minutes 30. L’italien Toni Longo conforte sa troisième place à 21 minutes du colombien. Grâce à sa double victoire d’étape, le britannique Thomas Pidcock remonte aux portes du top 5 alors que chez les dames, pas de changement, on retrouve Eva Lechner devant Constanza Fasiolis et Anais Grimault.
Étape 5 : forts de l’Esseillon et domaine de La Norma
Dernière étape sur la Transmaurienne Vanoise, c’est une nouvelle fois la petite station d’Aussois qui accueillera la dernière étape et l’arrivée finale de cette Transmau. Au programme du jour, une boucle de 40 kilomètres cumulant 1800 mètres de dénivelé autour des magnifiques gorges de l’Arc. Pour commencer, un petit start loop de quelques hectomètres sur le front de neige de la station, une petite montée en alpages et une redescente pour couper une première fois la ligne d’arrivée et permettre d’étirer le peloton avant de s’engager vers la longue descente qui attend les coureurs. En effet, c’est une très belle et vertigineuse descente qu’il faut dévaler à travers les forteresses de l’Esseillon pour plonger jusqu’à l’incontournable passage de la passerelle du Diable suspendu au dessus de l’Arc.
Ensuite, c’est une longue ascension de 800 mètres de dénivelé qui attend les coureurs pour se hisser au sommet de Longe Côte à 2000 mètres d’altitude, une montée régulière et agréable empruntant de larges pistes à travers la forêt. Ensuite place à une courte mais chouette descente également en forêt jusqu’au domaine skiable de La Norma où les sapins ont laissé place à différentes remontées mécaniques. Après une courte remontée en balcon sur une piste du domaine skiable, place à une nouvelle longue descente jusqu’au cœur de la station de La Norma puis jusque la porte d’entrée de Modane en empruntant le chemin de la Via Alpina. Les coureurs vont ensuite amorcer le retour vers Aussois en longeant le cours de l’Arc jusqu’au village d’Avrieux où se situe le dernier ravito de cette Transmau. Il ne reste alors qu’une montée de 6 kilomètres et 400 mètres de dénivelé à gravir en alternant chemins et route, permettant à chacun de gérer son effort et de venir couper cette ligne d’arrivée finale au terme d’une aventure mauriennaise exceptionnelle.
Au classement général final, c’est bien le colombien Hector Paez qui sort grand vainqueur de cette Transmaurienne Vanoise en ayant parfaitement maîtrisé la course. Son dauphin est sans surprise le suisse Lukas Fluckiger qui sera resté au contact durant la première moitié d’épreuve avant de concéder 10 minutes au futur vainqueur. Pour compléter le podium, on retrouve l’italien Tony Longo à 19 minutes du colombien. En remportant une 3e victoire d’étape consécutive, le britannique Thomas Pidcock aura mis le feu sur cette fin de Transmau pour venir arracher une 4e place finale devant Joshua Dubau qui termine 5e et 1er français. Chez les dames, Eva Lechner remporte très aisément cette Transmaurienne Vanoise avec 42 minutes d’avance sur sa compatriote Constanza Fasiolis et 1h31 sur Anais Grimault, première française et qui s’octroie une belle place sur le podium. Les belges Émeline Detilleux et Helena Plasschaert terminent respectivement 4e et 5e. Le classement par équipes qui tient compte des trois meilleurs coureurs sur chaque équipe revient au team italien Soudal Lee Cougan devant le team belge BH Wallonie et le team Giant Polimedical.
Cette Transmaurienne Vanoise aura donc rencontré un légitime franc succès tant par la qualité d’organisation de haut niveau que par la qualité des tracés qui évolue année après année. Cet évènement disposant d’un rapport prix/prestations inégalé est un très beau moyen de visiter la haute Maurienne en conciliant défi sportif et visite touristique en découvrant chaque jour des sites toujours aussi surprenant et majestueux, le tout dans une ambiance conviviale aux côtés de coureurs de niveau international.
Pour sa 33e édition, la Transmaurienne Vanoise se déroulera du 18 au 23 juillet 2021, une date que vous pouvez d’ores et déjà cocher sur votre calendrier !
Infos, videos et résultats : www.transmaurienne-vanoise.com
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