Test de la veste V8 Equipment DBJ 136.1

Modularité et efficacité 

V8 Equipment, reconnue pour sa ligne de bagagerie technique d’inspiration militaire, propose également quelques produits vestimentaires. Cette famille de la gamme du concepteur français est très restreinte, la marque restant axée sur la production de sacs en tous genre, mais on trouve des produits intéressants et astucieux à l’instar de cette veste 2 en 1 qui peut être utilisée une bonne partie de l’année.

La DBJ 136.1 de V8 Equipment est une veste coupe-vent convertible en gilet. Etanche à l’air, elle ne l’est pas face à l’eau – nous avons vérifié, ça perce immédiatement – mais la marque française propose la DBJ 136.2, déperlante qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau et coûtant 20 Euros de plus. On a donc le choix entre les deux et on choisit également la coupe homme ou femme, de bons points. Concernant la DBJ 136.1 coupe-vent uniquement, son prix attractif – 59 Euros – est son premier atout majeur pour s’équiper correctement contre Eole.

Conception

Pas de technologies ni design révolutionnaires sur cette veste qui utilise plutôt des solutions éprouvées pour offrir un ensemble néanmoins qualitatif et suffisamment technique pour une pratique régulière du cyclisme, VTT, route et dérivés.

Matériau polyester assez fin et résistant, fermetures poignets par bandes Velcro, ajustement de la taille par élastiques ajustables.

Les 4 fermetures zipéees (poches, frontale, séparation des deux parties) disposent d’une tirette facilitant la manipulation.

La poche dorsale à ouverture latérale assure plusieurs fonctions, puisqu’elle permet de loger des effets personnels et de la nourriture par exemple, mais aussi la partie amovible (manches et rabat haut du dos) une fois retirée, puis enfin de ranger la veste complète en quelques secondes à la façon du système K-Way pour la loger dans un sac ou une poche de maillot (si suffisamment grande).

La poche poitrine permet de loger un téléphone, smartphone compris si pas trop volumineux. Un passage fil écouteur(s) est prévu.

Dernier point, une capuche logée dans le col peut être utilisée pour couvrir efficacement la tête et les oreilles. Elastiques réglables également comme au niveau de l’ajustement de la taille et une visière. A utiliser sous le casque si l’on veut vraiment s’isoler au maximum.

A l’usage

Testée sur une période allant de l’été à l’hiver avec une ou plusieurs couches en dessous en fonction des conditions climatiques, cette DBJ 136.1 a été roulée en VTT, sur route et lors de sorties Gravel ainsi que quelques trajets urbains.
Facile à passer, on ferme puis on ajuste les élastiques de taille et les Velcro aux manches. Ces Velcro permettent d’ailleurs, comme toutes les vestes utilisant ce système d’ajustement poignets, de réguler à souhait l’entrée d’air, ce qui est intéressant car cette veste n’est pas spécialement respirante. Pas de matériau ultra-technique permettant d’évacuer l’humidité corporelle mais une conception qui offre la possibilité de faire circuler l’air grâce également au rabat du dos reliant les manches et couvrant la partie filet (dont on parle plus loin). Et l’encolure est bien enveloppante et protectrice mais peut être facilement ajustée en ouvrant légèrement le haut.

En résumé dans cette configuration complète, pas de souci pour avoir bien chaud face au vent avec des températures hivernales négatives et il faudra réguler sur des températures positives notamment à l’approche des 10°. Evidement, cela dépend également du nombre et type de sous-couches employées.

La coupe est réussie, pas trop ample ni trop serrée, elle s’adapte à de nombreux gabarits sans que l’on ne ressente aucune gêne. La matière est souple, aucune raideur pouvant être synonyme de gêne. Les manches sont bien proportionnées, pas trop courtes pour les grands. Un peu bruyant sur route face au vent mais ça reste supportable. Les petites bandes réfléchissantes (devant, derrière et côtés) sont discrètes mais bien visibles lorsque des phares viennent vous éclairer. En ce qui concerne la capuche, utilisée une fois uniquement sous le casque mais davantage hors pratique cycliste, efficace et confortable mais bruyant pour les oreilles. La petite visière peut être repliée sans gêner. Facile à dérouler, il faut ôter la veste pour la remettre. Un bonnet sous casque reste le must pour éviter tout bourdonnement dans les oreilles.

Le plus intéressant est cette possibilité de moduler encore plus en ôtant les manches une fois chaud, un avantage bien intéressant lors de sorties printanières et estivales mais surtout l’hiver lors des départs matinaux froids sur des sorties se terminant quelques heures plus tard avec 10° de plus.
Techniquement, il est possible de retirer les manches en roulant mais ce n’est pas hyper aisé vu qu’il faut déziper en passant un bras derrière la tête et ensuite retirer un Velcro. Bref, on s’arrête pour retirer l’ensemble en quelques secondes avec un rangement facile dans la poche de côté.

La veste se transforme ainsi en gilet mais il ne s’agit pas de simplement retirer l’étanchéité à l’air des bras. Des empiècements filet sous les bras et sur le haut du dos permettent au gilet de s’adapter à la température évoluante et d’être beaucoup plus respirant tout en assurant sa fonction coupe-vent sur la poitrine. Le ressenti est très bon, garant d’un confort optimal. La remise en place des manches est assez simple et s’effectue sans souci gilet porté, on enfile les manches puis on zippe et l’empiècement Velcro empêchant le rabat de battre avec le vent se scratche facilement.

Concernant la solidité, à voir avec le temps mais ces premiers mois de roulage n’ont pas montré de signes particuliers d’usure rapide. Résistante aux branches en VTT (renforts légers au niveau des coudes), lavage en machine possible, le produit nous semble plus que conforme aux exigences d’un produit dédié au cyclisme.

La veste V8 Equipment ne dispose pas d’arguments techniques dernier cri en termes de matériau, la marque française ayant choisi la simplicité, ce que l’on retrouve également dans la conception qui reste néanmoins sérieusement étudiée pour répondre avec efficacité aux besoins du cycliste. Atout majeur résultant, un prix de vente bas dans un domaine où il est difficile de s’habiller à un tarif à moins de trois chiffres. 59 Euros pour de telles prestations, qui dit mieux ? Et les dames ne sont pas oubliées avec une version spécifique pour elles.

> Autres essais : www.velochannel.com/Essais
> Suivez VeloChannel sur Facebook et Twitter