Cyclosport : La Granfondo Saint-Tropez vécue de l’intérieur

Cette épreuve marque le début du Grand Trophée, sur un parcours vallonné et long de 160km avec 2700m de dénivelé. Il y a matière à faire mal aux jambes sans que les cols ne présentent de forts pourcentages. David Polveroni nous raconte comment il a vécu l’épreuve.

Texte : David Polveroni. Photos : DR

C’est sous une petite brume matinale que s’élancent un peu moins de 1000 cyclosportifs. Le niveau devant est relevé : on y trouve des professionnels avec la présence de Remi Di Gregorio ou encore de Thomas Rostollan, des Elites de La Pomme Marseille, d’Aix en Provence ou encore de St Tropez avec Vaubrourzaix, et je pense les meilleurs cyclosportifs actuels comme David De Vecchi, William Turnes, ou encore l’Italien Stefano Sala. Seul manque à l’appel Cédrick Dubois. Avec tout ce petit monde, il ne fait pas froid bien longtemps, malgré la température plutôt fraiche au départ.

Départ rapide

Très vite en haut de la bosse de Collebasse, comme je l’avais imaginé, Stefano Sala plante une première attaque : avec Odrian Champoussin (Aix) et Thomas Nicolas (Gap), on fait la jonction, un petit trou s’opère mais sur un rond point où nous faisons le tour, le petit groupe derrière coupe et nous nous regroupons. Très peu de kilomètres, et nous ne sommes déjà plus qu’une trentaine. Les sensations sont bonnes et je reste dans les trois premiers. Le long du bord de mer, Thomas Vaubrourzaix imprime le tempo jusqu’au pied du Canadel, avant de s’écarter. C’est très bien car au moins le risque de chute est limité, avec ce rythme qui étire le groupe. Dès le pied du Canadel, Sala prend les commandes. Sous un petit tempo, je reste sagement dans la roue, relayant de temps en temps. Sur le sommet on vire à gauche sur la route des Crêtes, cela ne descend pas, des petits faux plats qui font mal où personne ne veut rouler, alors quelques attaques de Champoussin ou encore de Di Gregorio égrainent le groupe. Pour finalement voir un gros relais de Di Gregorio et diminuer encore le groupe. Je ne sais pas combien nous sommes car je reste bien vigilant à l’avant du groupe par rapport à ceux que je vois rapidement comme mes adversaires du jour : Minaert et Sala.

Sur la fin du col après une courte descente, le tempo diminue et cela permet au groupe de retrouver des unités. Mais la descente arrive et Stefano compte bien en profiter pour se faire la belle. David De Vecchi laisse un petit trou que je comble immédiatement avec Michiel Minaert. La descente est rapide mais sans prise de risques comme je l’ai déjà vu. 
 Sur le bas de la descente nous ne sommes plus que trois donc, Stefano Sala, Minaert et moi, rapidement rejoints par Kevin Fraiche de la Pomme, Nicolas Thomas de Gap, puis Robin Baze de Nice.

La bagarre se déclenche

Nous retrouvons une route large mais tortueuse. Bien que cela tourne bien, Stefano prends ses relais en virages tellement rapidement dans ce faux plat montant que je concède toujours quelques longueurs en étant obligé de ralentir. Un premier écart de 30 secondes nous est indiqué au pied du Babaou, où nous rejoignent Remi Di Gregorio et Odrian Champoussin. 
Cela monte à un train correct mais sans plus, je relaye alors peut-être un peu trop à ce moment de la course. Je fais la descente en tête afin de pouvoir descendre à mon rythme sans être gêné. Je garde un très mauvais souvenir de cette descente par le passé, ayant été éjecté plusieurs fois du groupe de tête. Nul doute que mon aisance est maintenant acquise sur ce point. Petit moment de répit avant Colobrière, où des coureurs sont déjà limités, comme Kevin Fraiche de la Pomme, qui ne veulent plus relayer. Cela permet a William de rentrer, accompagné d’un Belge. Virage a 90 et nous attaquons Notre Dame des Anges, une montée par pallier comme l’indique Remi Di Gregorio. Après un petit arrêt à cause d’une voiture bloquant la route juste avant le début des premières rampes, nous sommes dans le vif du sujet. Sala reprend les commandes poursuivi par Minaert. Je reste dans sa roue jusqu’a ce que celui-ci s’en aille a 4km du sommet. 
L’écart n’est pas trop important il reste à une quinzaine de secondes. Di Gregorio seul fait le jump et le dépose sur place. J’essaye de garder Minaert à distance, néanmoins sans pouvoir parvenir à revenir dessus. Ayant Stefano à une quinzaine de secondes derrière moi et Nicolas Thomas ainsi que Robin Baze quelques mètres derrière, je me dis qu’à ce stade de la course, inutile d’en faire plus tout seul. Sur la petite portion roulante entre le col et le vrai début de la descente le groupe se reforme et je veille à ne pas laisser le moindre mètre à Stefano dans la descente. Nous revenons sur Michiel rapidement et enchainons sur la montée du col de Tailude. Un col roulant.

Epilogue

Cela ne monte pas trop vite à mon gout mais je laisse faire au rythme de mes compagnons. Descente puis la montée sur la Garde Freinet. Une petite dizaine de kilomètres, roulants, où je perçois déjà que seul Minaert arrive a bien relayer, je sais que désormais ce sera l’homme à suivre pour l’arrivée finale. C’est sans compter sur Stefano Sala qui va mettre la pagaille sur la fin du col et la descente.

Personnellement je suis sans aucun souci et l’on va se retrouver tous les 2 un petit moment, puis Michiel fait la jonction. Dans la traversé de Gonfaron, nous sommes ralentis et cela permet au groupe de se reconstituer. Mais Robin et Nicolas, du fait des attaques de Stefano Sala, mais sans doute aussi avec la fatigue s’accumulant, refusent de collaborer. Cela a le don d’énerver Sala qui attaque à plusieurs reprises dans les faux plats nous amenant sur les dernières pentes menants à Gassin. Je ne connais pas du tout cette bosse. Minaert s’occupe de donner le rythme et nous nous isolons après 2 bonnes rampes. C’est irrégulier. Nous revenons sur une portion plus facile et je repasse devant. Il me contre à un peu moins d’un km de la ligne. Je donne tout jusqu’à un dernier talu bien raide qui achève la majorité des participants ! Je prends donc la 3ème place, à dix secondes de Michiel et un peu plus de 3min sur Di Gregorio. Presque dommage que nous cinq devant ne nous soyons pas totalement dévoués pour revenir sur lui. Mais moi même je l’avoue je jouais plus la seconde place sachant qui était devant.

Je suis donc satisfait de cette place, surtout vu le niveau sur cette épreuve, car pour moi je suis loin d’être dans la forme souhaitée malgré les résultats qui sont là, et sans doute seulement dus à l’amélioration de mes points faibles que je travaille et essaie d’améliorer depuis l’an passé à l’entrainement.

Prochain rendez vous ce week end à la Cyclo Corse puis sur la Granfondo Bourgogne.

Les classements : http://grandtrophee.fr/resultats

Voir aussi : www.strava.com/activities/934356006

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